J 82 CUENCA LA SUITE

ParJacques BONNAUD

J 82 CUENCA LA SUITE

« Oui Cuenca est une belle ville avec des rues très larges tout est propre
Les gens sont souriants et te disent bonjour
Pas de grands immeubles et très bien entretenu »
de Madame Marie Laure Bouvet, citation tirée de son périple (TMS) autour du monde

Le Parque Calderon

C’est la plus grande place de la ville. Elle est dominée par 2 cathédrales majestueuses. Le parc doit son nom au héros de l’indépendance Abdon Calderon, dont le monument trône au centre. Il possède 8 arbres gigantesques, des Araucaria axelcea, rapportés du Chile en 1865 sur les genoux du Président Cordro


La Cathédrale

La Cathédrale Immaculada Concepcion ou Nouvelle Cathédrale est considérée comme l’une des plus belles cathédrales d’Amérique du Sud, elle a été dessinée au XIXe siècle par le frère allemand du nom de John Stiehle. Sa construction commencée en 1855 ne dura pas moins de 120 années. Cet imposant édifice mêlant plusieurs styles architecturaux – roman, Renaissance et gothique (mais le style roman prédomine) -, se voit de loin grâce à ses trois coupoles bleues. L’intérieur ne laisse personne indifférent. Dans les nefs latérales prédominent les vitraux élaborés par l’artiste basque Guillermo Larazabal. Au centre, le grand baldaquin de style baroque et les colonnes salomoniques présentent des caractéristiques très similaires à celle du baldaquin de la basilique Sain-Pierre du Vatican à Rome.

La façade, particulièrement remarquable, sertie d’une porte centrale et sculptée par Daniel Elias Palacio. Le sol est en marbre de Carrare. La cathédrale, toutefois, ne fut jamais tout à fait terminée : à la suite d’une erreur de calcul, les cloches, trop lourdes pour la structure, n’ont pu être placées dans le clocher !

Si les clochers paraissent un peu courts ; il s’agit d’une erreur de construction car leur hauteur prévue n’aurait pas pu être soutenue par l’édifice.

Grandiloquente statue de Jean Paul II à l’entréequi commémore sa visite en 1985

On peut grimper les 155 marches ui mènent à la terrasse des Cupolas avec sa jolie vue (Prix 1 euro/per)

El Sagrario: La « Vieille Cathédrale »

Pendant l’époque coloniale, l’église principale (telle qu’elle est surnommée) était le centre de culte religieux de la ville et constituait la paroisse des Espagnols. Les pierres de taille proviennent des ruines du Tomebamba, et ont servi de ciment et de base pour les murs. L’église principale est devenue une cathédrale à la fin du XVIIIe siècle (décision de l’évêché). Aujourd’hui, l’église conserve sa structure coloniale basique malgré de nombreuses transformations réalisées aux XIXe et XXe siècles. A l’intérieur, elle compte 3 nefs, un autel central et 7 latéraux. On y reconnaît très bien les styles baroque et Renaissance.

Sa construction débuta en 1557, année de la fondation de Cuenca . En 1739, l’expédition de La Condamine se servit de ses tours comme point de triangulation pour mesurer la rotondité de la terre.

N.B : Charles-Marie de La Condamine, en avril 1735, il est chargé par l’Académie des sciences de conduire une expédition au nord du Pérou à Quito afin de mesurer la longueur d’un arc de méridien d’un degré à proximité de l’équateur.

Il s’agissait de vérifier la figure de la Terre et l’hypothèse d’Isaac Newton, selon laquelle le globe terrestre n’est pas une sphère parfaite, mais est enflée près de l’équateur et aplatie aux pôles (en forme de « mandarine »). Cette idée de Newton avait soulevé une énorme controverse chez les scientifiques français entre un clan « cartésien » adepte des théories scientifiques de Descartes et du mécanisme des tourbillons et un clan « newtonien », auquel appartenait La Condamine. Les Cartésiens soutenaient au contraire que la Terre était aplatie à l’équateur et enflée aux pôles (en forme de « citron »).

L’expédition à Quito est officiellement dirigée par Louis Godin. Deux autres savants accompagnent La Condamine : Pierre Bouguer, astronome, et Joseph de Jussieu, médecin, naturaliste et frère des célèbres académiciens Bernard et Antoine de Jussieu.

De quelques vues des rues de Cuenca






Du Street Art à Cuenc


Le Musée du Panama : Museo du Sombrero

 Le panama est un chapeau en fibres végétales d’origine équatorienne — malgré son nom qui renvoie à Panamá — qui était un chapeau masculin souple et léger très en vogue vers 1900 (porté par les ouvriers pour se protéger du soleil avant de devenir un symbole d’élégance décontractée), qui ne s’est jamais vraiment démodé et qui connaît un regain de jeunesse en ce début du XXIe siècle. C’est un chapeau connu surtout dans sa forme à large bord style borsalino, qui se distingue par sa grande finesse. Il est traditionnellement soit de couleur ivoire garni d’un ruban marron (ou noir), soit blanc garni d’un ruban noir. Il est entièrement réalisé en fibres naturelles et confectionné à la main à partir de feuilles d’une plante palmiforme . Le panama est une des composantes traditionnelles et séculaires des tenues vestimentaires d’un certain nombre de tribus du sud de l’Équateur. Certains panamas de qualité supérieure peuvent exiger plus de six mois de fabrication (jusqu’à dix mois de tissage). Il existe trois façon de tisser les panama : brisa, cuenca, et montecristi (Montecristi est une ville de la région de Manabi, entre la côte Pacifique et les Andes, d’où sont originaires les panamas) ; chaque façon a son point de tissage particulier et sa position pour le confectionner ; se tisse assis à Cuenca mais debout à Montecristi, penché sur son ouvrage.

Les découvertes archéologiques de la culture Valdivia confirment la présence de chapeaux de paja toquilla en 4 000 av. J.-C. ; les Espagnols le découvrent au XVIe siècle à la suite de la colonisation de l’Équateur. Devant une telle finesse de tissage, ils croient qu’ils sont fabriqués avec la peau des ailes de chauves-souris.

Pour la première fois, en 1855, à l’occasion de l’Exposition universelle de Paris, le chapeau de paille est présenté en France avec une collection qui impressionne les Européens par la finesse de son tissu.

Pendant la construction du canal de Panamá, des ouvriers du monde entier acquièrent les chapeaux de paille équatoriens pour se protéger du soleil. Panama sert de vitrine commerciale à l’Amérique du Sud. Le chapeau de paille est baptisé panama malgré son origine équatorienne2. En 1906, Théodore Roosevelt porte ce chapeau lors de sa visite aux chantiers du Canal et contribue à populariser le « Panama Hat » (chapeau Panama), auparavant traditionnellement appelé « Sombrero de Paja Toquilla » (chapeau de paille).

Le terme panama ne s’applique pas à une forme mais à une matière : la fibre de jeunes pousses de palmiers d’Équateur. Originellement, il se fabriquait exclusivement en feuilles de bombanaxa.

Certains modèles de panama, très fins et de haut de gamme, peuvent se plier et se rouler sans perdre leur forme. D’autres modèles, d’aussi bonne facture, reçoivent un apprêt qui les empêche d’être roulés, leur paille étant rigidifiée afin que la forme d’origine se conserve pendant plusieurs années. Le fait que ce chapeau ait été porté par de prestigieux chefs d’État et des stars de cinéma contribua à ajouter au prestige et à la légende du chapeau de paille le plus célèbre qui soit. Ce produit, tissé entièrement à la main, se trouve à tous les prix selon la finesse de la paille : certains modèles comme le panama Montecristi extra fino peuvent dépasser les mille euros.

Rafael Paredes est probablement le meilleur endroit pour acheter des chapeaux Panama. Situé au sud de Calle Largo, vous pouvez le reconnaître par l’affiche de chapeau sur le mur. Le magasin est plus au fond.

Musée de La Condamine dans le rue du même nom

Cette rue a été nommée d’après Charles Marie de la Condamine, illustre scientifique de la Première mission géodésique française arrivé à Cuenca en 1739. Selon les données historiques, il a vécu dans cette rue lors de sa visite. De nos jours, la rue est l’une des attractions principales d’un quartier populaire connu sous le nom de El Vado. Cette zone élégante et traditionnelle évoque les souvenirs d’une époque où il s’agissait du centre des métiers artisanaux de la ville. Des rencontres de poètes et musiciens célèbres ont eu lieu ici. Les maisons de cet endroit ont été construites principalement selon le style républicain et certaines continuent à proposer des surprises charmantes, comme des magasins de chapeaux et des barbiers traditionnels.

Points d’interêts:- Magasins de réparation spécialisés dans des chapeaux de paille.

-Les magasins de coiffeurs traditionnels.

-Cruz del Palo Café: Heures d’ouverture: du lundi au jeudi de 9h30 à 13h00 et 15h00 à 19h00; Vendredi et samedi de 9h00 à 20h00. Adresse: 12-108 rue La Condamine.

-La Maison du musée La Condamine: Heures d’ouverture: du lundi au samedi de 10h00 à 19h00. Entrée gratuite. Adresse: 12-112 La rue Condamine.

-Prohibido Cultural Center: Heures d’ouverture: du lundi au samedi de 21h00. Frais d’entrée: USD 2.00. Adresse: 12-102 rue La Condamine.

Parque de la Madre

Enfin de la ripaille!!!!

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Jacques BONNAUD author

1 commentaire pour l’instant

Laurence chekalPublié le12:19 - Avr 5, 2019

Bonjour
Merci pour toutes ces informations.

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