Trujillo est situé au bord de l’océan Pacifique et fait l’effet d’une oasis au milieu d’un paysage désertique. Marie Laure s’est rendue au bord de l’océan…..Elle y a perdu une batterie, sans doute engloutie par les crabes
Située à l’intersection des rues Almagro et Independencia, sur l’angle ouest de la Plaza Mayor, l’église de la Compagnie de Jésus fut construite entre 1631 et 1636 par l’architecte portugais Alonso de las Nieves. en 1759, un terrible tremblement de terre endommagea la voûte du presbytère, détruisant la moitié du rétable principal. Suite à l’expulsion des Jésuites en 1767 de nombreux oeuvres d’art furent placés dans d’autres églises de la ville comme ce fut le cas du rétable de San Ignacio de Loyola qui se trouve aujourd’hui dans l’église de La Merced. Le 10 mai 1824, Simon Bolivar fonda l’Université de Trujillo qui occupera à partir de 1831 le Collège de la Compagnie.
Si la façade de édifice est moins impressionnant que d’autres églises de la Compagnie de Jésus, notamment celle de Cuzco, elle représente cependant très bien le style architectural colonial de Trujillo
Palacio Iturregui : Situé au numéro 668 du Jirón Francisco Pizarro, juste à côté du Couvent Santa Clara, le Palacio Iturregui est considéré comme un des plus beaux édifices civils de Trujillo. La maison construite au 18ème siècle appartenait aux marquis de Bellavista et fut vendue en 1841 au colonel Juan Manuel de Iturregui y Aguilarte qui participa aux côtés de José de San Martín aux guerres d’indépendance.
Juan Manuel de Iturregui réaménagea l’édifice en lui donnant l’aspect d’un palais florentin de la Renaissance. Pour réaliser ces travaux, il fit venir des artisans et artistes italiens et français, et le mobilier fut fabriqué à Paris. Etant une des rares maisons à deux étages de Trujillo, les gens l’appelèrent rapidement « Palacio Iturregui ».
A deux cuadras (pâtés de maisons) au sud-est de la Plaza Mayor, en empruntant le Jirón Diego de Almagro, on découvrira l’église de Belén connue auparavant sous le nom d’église du Sacré Coeur. Construite entre 1680 et 1708 par l’Ordre des Bethléemites fondé au Guatemala par Betancourt, cette belle église est elle aussi très représentative de l’architecture coloniale de Trujillo.
Le portail principal de style baroque est surmonté d’une niche à l’intérieur de laquelle on verra au fond d’une coquille la Sainte Famille. Ressemblant beaucoup à l’église du Carmel avec sa couleur blanche réhaussée par les corniches peintes en rouge, l’intérieur de l’église de Belén est impressionnant grâce à la très grande clarté qui y règne et qui met en valeur les 4 rétables latéraux (les rétables de la Crucifixion, de Vierge de l’Assomption, de Notre-Dame du Perpétuel Secours et du Sacré Coeur de Jésus), le pupitre, le maître autel avec son rétable réalisé par Fernando Collado.
Au sud-est de la Plaza Mayor, en se promenant le long du Jirón Orbegoso, on se retrouvera devant l’église San Agustin située juste en face du Collège Santa Rosa de Lima et à côté du Marché Central de Trujillo. Les Augustins s’installèrent à Trujillo en 1558 en construisant le monastère et l’église San Agustin. Si l’ensemble religieux a pu résister aux tremblements de terre de 1619 et 1759 grâce à de solides fondations, les edifices ont été cependant profondément remaniés, notamment en 1930 pour laisser place au Marché Central, en donnant à la façade le style néocolonial que l’on peut apprécier actuellement.
Le monastère de San Agustin est le seul de Trujillo à avoir des cloîtres à deux étages. L’église originale ne possèdait qu’une seule nef et c’est en construisant les chapelles latérales que les deux autres nefs furent érigées. A l’intérieur de l’église San Agustin on admirera le rétable principal avec de magnifiques sculptures, ainsi que son pupitre en bois de style baroque avec ses colonnes salomoniques et ses paneaux polychromatiques aux influences rococo. On y découvrira aussi de nombreuses peintures d’apôtres et une dizaine de rétables.
Fondé le 6 décembre 1724 par les soeurs Carmélites Déchaussées venues de Quito, le Monastère du Carmel se situe à 4 cuadras au nord-est de la Plaza Mayor en remontant le Jirón Bolivar. L’église du Carmen, considérée comme un chef d’oeuvre de l’architecture baroque de la côte nord du Pérou, est la cinquième qui fut construite par cet ordre religieux au Pérou, et la dernière église de l’époque coloniale de Trujillo. L’ensemble religieux se compose d’une église, d’un monastère et de trois cloîtres, le tout occupant une cuadra complète du Centre Historique de Trujillo.
Cet ensemble fut construit sur l’emplacement du couvent de la Encarnación et de l’église Santa Teresa construits en 1590, car le Monastère de Santa Clara était arrivé à saturation.
A l’intérieur de l’église actuelle on admirera le rétable principal de style churrigueresque réalisé par Fernando Collado de la Cruz en 1759. Le pupitre est également de style churrigueresque avec une influence française. Sur les murs on pourra voir près de 150 tableaux provenant de différentes écoles, celle se Quito étant la plus représentée.
Le Paseo Pizarro et la partie piétonne du Jirón Francisco Pizarro entre la Plaza Mayor et la Plazuela El Recreo sur une longueur de 4 cuadras (pâtés de maisons 5, 6, 7 et 8). C’est le long de cette rue piétonne que l’on découvrira quelques unes des plus belles maisons de Trujillo, la plupart ornée de beaux balcons pour respecter le style colonial et républicain de la cité. Parmi les édifices les plus notables du Paseo Pizarro on citera le Palacio Iturregui, la Casa de la Emancipación et l’église de La Merced.
C’est avec la Plaza de Armas et la Plazuela El Recreo, un des lieux les plus fréquentés de Trujillo en raison de la présence de nombreuses boutiques, de banques, d’hôtels, de bars et de restaurants. Selon les budgets, vous pourrez ainsi déguster un sandwich de dinde dans le vieux bar El Rosado ou savourer un plat de la cuisine typique de la côte dans le prestigieux restaurant Demarco.
Au 314 du Jirón Francisco Pizarro, à une cuadra au sud-ouest de la Plaza Mayor, la Casa del Mayorazgo de Facalá est une des maisons les plus remarquables de Trujillo. Elle fut construite en 1709 par Bartolomé Tinoco Cavero, propriétaire du Majorat de Facalá dans la vallée de Chicama, et la famille y vécut jusqu’à l’indépendance du Pérou. Très détériorée, la maison fut achetée en 1950 par Jaime de Orbegoso qui réalisa un formidable travail de restauration pour lui redonner son lustre d’antan, modifiant un peu la façade dans un style néocolonial. Il fit reconstruire le magnifique balcon en bois situé à l’angle de l’édifice, conservant l’aspect du balcon original.
A l’intérieur on appréciera la beauté du patio dans lequel se trouve unse statue en marbre de Christophe Colomb, identique à celle que l’on peut voir dans la cour des Archives des Indes à Séville.
Propriété de la banque Scotia Bank depuis 2005, la Casa del Mayorazgo de Facalá n’est malheureusement pas ouverte au public qui devra se contenter d’admirer sa façade et découvrir le patio depuis la porte
La première maison construite au numéro 610 du Jirón Francisco Pizarro, proche du Palacio Iturregui, a été bâtie au 16ème siècle et fut détruite par le tremblement de terre de 1619. Une nouvelle maison fut construite peu après et passa entre plusieurs mains avant d’être la propriété de l’Ordre des Augustins qui la vendit en 1790 à don Tiburcio de Urquiaga y Aguirre. Le 16 juin 1823, le premier président du Pérou José de la Riva Agüero y transféra le siège provisoire du Congrés constituant et du Gouvernement de la République suite à la prise de Lima par les troupes royalistes.
La Maison fut la propriété de la famille Rosell Urquiaga jusqu’au tremblement de terre de 1970 et fut reconstruite par la Banque Nor Perú qui la renomma « Casa de la Emancipación » puisque c’est à cet endroit que les indépendantistes purent se réorganiser pour repousser les troupes espagnoles.
Cette magnifique maison seigneuriale possède des fenêtres protégées par de très belles grilles en fer forgé de Biscaye, une grande porte surmontée d’un fronton triangulaire et des fenêtres à l’étage décorées de balcons en fer forgé. Le patio principal permet de communiquer aux différentes pièces de la maison tandis qu’un second patio autour d’une fontaine sculptée en marbre de Carabamba a un espect plus intimiste.
Propriété aujourd’hui du BBVA Banco Continental, la Casa de la Emancipación présente dans certaines de ses salles différentes expositions culturelles.
Adresse : Independencia 701
Caractéristiques : A l’étage du Café-Museo du peintre Gerardo Chavez. 5000 jouets du monde entier
Prix : 5 S par personne
Adresse : Via de Evitamiento Km 569 Quartier Buenos Aires Trujillo
Caractéristiques : Spectacle de danse et en particulier la « Marinera » La marinera est un rythme et une danse de la côte péruvienne dont l’ancêtre est probablement la zamacueca. Elle est dansée par un ou plusieurs couples. Certains mouvements, notamment le zapateo, rappellent la manière de marcher du cheval, à la différence de la zamacueca. C’est une danse de séduction, l’homme et la femme tournoyant l’un autour de l’autre. Elle est considérée comme « la » danse péruvienne par excellence, par son élégance et sa poésie.
Elle fut dansée d’abord par les métisses, les Indiens et les Noirs, dans les quartiers pauvres de la capitale, où ils disposaient d’un espace étroit, ce qui explique les mouvements de peu d’amplitude.
L’homme est généralement habillé avec un pantalon et des chaussures noires et une chemise blanche. Cela lui donne un aspect « formel ». La femme porte quant à elle un chemisier blanc et une jupe noire. Elle doit danser pieds nus dans la Marinera norteña ou Marinera trujillana, c’est-à-dire celles des régions de la côte Nord, où la pêche est une activité importante. Avec une pratique régulière, la plante des pieds se durcit et se fortifie. La femme devient capable de danser pieds nus sur des sols très chauds ou rugueux. Dans la Marinera norteña, la femme est plus coquette et espiègle, tandis que l’homme essaye de la séduire avec galanterie. La Marinera de cette région est enseignée dès l’âge de trois ans. Des concours sont d’ailleurs organisés fréquemment, surtout au printemps.
Cette danse exige beaucoup d’efforts et de sacrifices de la part des personnes qui la pratiquent. Ainsi, certaines danseuses marchent souvent pieds nus dans la rue pour renforcer leurs pieds, les plus hardies peuvent même marcher pieds nus sur du verre brisé et placer des cigarettes sur la plante de ses pieds afin de les renforcer et de montrer comment elles sont fortes, et gagnent l’admiration des amis et connaissances. Les hommes répètent inlassablement pendant des heures pour maîtriser la danse. Un danseur peut négliger ses engagements sociaux et familiaux pour consacrer du temps à sa passion pour cette danse.
L’homme peut danser à cheval, c’est-à-dire que le cheval réalise les pas à sa place, l’homme se contentant de le guider. Pour cela, une race spéciale de chevaux, le caballo de paso (Cheval de pas), a été sélectionnée pour sa stabilité.
La musique sur laquelle est dansée la Marinera est exécutée au cajón, l’instrument le plus important avec la guitare espagnole. C’est un rythme à quatre temps.
Spectacle de 1 h de 13h30 à 14h45 Il faut sans doute passer par une agence
Prix : 30 soles soit 8 euro/personne Il est préférable de passer par une agence
À propos de l’auteur