140000 habitants 3830 m Indicatif téléphonique 051
Principal port péruvien sur le lac Titicaca.
Puno est aussi reconnue comme la « capitale du folklore péruvien ». On y pratique quelques 300 danses et de nombreuses fêtes ont lieu tout au long de l’année. Ces festivités sont toujours très intéressantes, d’abord car elles présentent un mélange d’éléments traditionnels et coloniaux, mais également parce que visuellement elles sont étonnantes (costumes flamboyants, grand nombre de participants, musique joyeuse, etc). La célébration la plus impressionnante est sans aucun doute la fête la Virgen de la Candelaria durant le mois de février avec 50 000 danseurs et 15 000 musiciens.
Notre-Dame de Candelaria ou Vierge de Candelaria (en espagnolVirgen de Candelaria) est le nom donné à la Vierge Marie lors de son apparition à deux indigènes Guanches du Tenerife (Îles Canaries) en 1390. Elle est la patronne des îles Canaries, et de la Bolivie.
La fête de la Virgen de la Candelaria trouve ses origines dans les anciennes invocations à la Pacha Mama (Terre mère), à l’oncle Supay (le diable) des mineurs et à la Virgen de la Candelaria est l’une des plus grandes expressions folkloriques de toute l’Amérique. C’est un véritable symbole complexe d’un syncrétisme. Les Espagnols lorsqu’ils arrivèrent, voulurent imposer « par la Croix ou par l’épée » leur culture et leur religion à un peuple qui possédait déjà ses propres références culturelles et sociales. Les missionnaires catholiques imposèrent le catholicisme et le culte à la Vierge Marie à tous les territoires conquis. Les natifs de la région de Puno étaient très attachés à la religion autochtone, ils rendaient hommage à la Pacha Mama, la Terre Nourricière. Contraints par les Espagnols, ils feignirent d’adopter le nouveau culte. Ils continuèrent en réalité leurs propres pratiques rituelles en assimilant la personnalité de la Vierge Marie à celle de la Pacha Mama.
Dans nombre de légendes, la statue de la Vierge apparaît miraculeusement des profondeurs du légendaire Lac Titikaka. Tous ces récits donnent ainsi à la Vierge une origine semblable à celle des mythiques Incas fondateurs Manco Cápac et Mama Occlo. Une de ces légendes fait apparaître la statue de la Vierge de la Chandeleur sur les bords de « l’antique débarcadère des balsas (barques de roseau) après une nuit de tempête durant laquelle les éclairs n’avaient cessé d’illuminer le lac » au cours du XVII siècle. D’autres légendes tentent de rattacher la Vierge avec la vie des mineurs.
Dans d’autres légendes, la Vierge apparaît miraculeusement à Puno. Un premier conte est attribué à Dionisio Quispe. Il le situe au XVII siècle. « Le visage de la Vierge est celui d’une grande Dame élégante et sereine, elle porte un enfant dans les bras ». C’est ainsi qu’elle apparaît à un Indien de la région. Son maître lui a ordonné de surveiller une petite ferme accrochée aux rives d’un modeste ru coulant dans le flanc de la colline Huajasapata. Mais, dans le même temps, les Espagnols sanctionnent durement les natifs qui essaient d’échapper au travail des mines. Notre homme se trouve donc devant un cruel dilemme : ou il obéit à son maître et garde le terrain ou il se soumet aux ordres des Espagnols et quitte l’endroit. Il a peur, il ne sait que faire… C’est alors que la Vierge lui apparaît. Elle lui demande la permission de laver les vêtements de son Fils dans le rio. C’est elle qui veillera sur la propriété jusqu’à son retour! Quand l’homme revient avec son maître incrédule, ils trouvent sur les lieux « le buste de la Vierge, tout habillée de blanc, avec un enfant dans les bras dont les vêtements sont encore humides ».
Le miracle le plus important et qui justifie à lui seul la reconnaissance des habitants de Puno envers la Vierge fut sans aucun doute ce qui se passa en 1781 lors de l’insurrection de Tupac Amaru II. La ville qui s’appelait encore « Villa de Nuestra Señora de la Concepción y San Carlos de Puno », était dirigée par le Corregidor don Joaquin de Orellana. Elle résista héroïquement aux deux assauts des milliers d’Indiens rebelles du clan tupacamariste; la première attaque eut lieu le 10 mars et la deuxième le 10 avril 1781. Entre le 7 et le 12 mai, les troupes rebelles de Tupac Amaru, sous le commandement de Tupac Catari et Pedro Vilcapaza, parvinrent, lors d’un troisième tentative, à avancer jusqu’aux premières maisons de la grosse bourgade. En fin de journée, ils préférèrent se retirer aux alentours pour préparer leur dernière et définitive attaque.
Les habitants de Puno, complètement épuisés, étaient sur le point de se rendre. En dernier recours, les Métisses et les Indiens décidèrent d’implorer le secours de la Vierge. Au début de la nuit, ils sortirent la statue en procession et la conduisirent à travers les rues de la ville. Selon la coutume, tout le peuple de Puno accompagnait la Vierge au son des Sicuris (joueurs de flûte andine) et des Corneteros (trompette andine). Chacun portait dans les mains un cierge allumé. Observant depuis les collines voisines cette bruyante agitation, les rebelles s’interrogèrent. Ils pensaient y voir une importante armée prête à combattre pour longtemps encore. Au matin suivant, les habitants de Puno purent constater que, durant la nuit, les rebelles s’étaient retirés des lieux …définitivement.
388 Km de Cusco et 1011 Km de Lima
À 3820 m d’altitude, entourée par les montagnes Machallate, Cancharani, Azoguini et Pirhua Pirhuani, se trouve Puno. Ville portuaire du Titicaca, le plus haut lac navigable au monde, elle est le point de départ incontournable des excursions sur les magnifiques îles des Uros, de Taquile et d’Amantani. Mais comme les excursions partent très tôt le matin, il faut dormir à Puno.
Pour se repérer : An nord le Parque Pino. Au sud Plaza de Armas et entre les deux le centre de part et d’autre de Jiron Lima très animé le soir
Malgré les conditions de vie relativement difficiles de l’Altiplano, le bassin du Titikaka se présente depuis la nuit des temps comme un centre important de la Culture andine et de son développement.
Les premiers indices d’occupation humaine sur le Haut Plateau remontent à l’époque Archaïque (-8000 à -2000 av.J.C.). De ces populations vivant de cueillette et de chasse, nous conservons en grand nombre des instruments lithiques ainsi que des peintures rupestres. Parmi les sites les plus connus, citons Pizacoma, Quelqatani, ou encore Salcedo (à la sortie sud de Puno).
Durant la période des premières civilisations (période formative) (-2000 av.J.C. à 400 ap.J.C.) apparaissent sur les bords du Titikaka les premiers villages qui évoluent peu à peu pour se convertir en petites villes. Celles-ci présentent une architecture publique souvent cérémoniale dont la culture Pukara est l’exemple le plus représentatif et le plus important pour le développement de toute la région. Sa production textile, ses bas-reliefs et la qualité de sa céramique font de cette civilisation le précurseur de toutes les cultures pré-incaïques (« horizonte mediano ») comme tentent de le démontrer les récentes études réalisées par l’Université de Californie des USA.
La culture Tiwanaku (400 – 1100 ap.J.C.), prend naissance sur les rives sud du lac Titikaka. Elle deviendra une des plus importantes civilisations pré-incaïques. Elle s’étendra sur un territoire de quelque 400.000 Km2 (parties de Bolivie, du Pérou, du Chili et de l’Argentine). Régie par des prêtres militaires, cette civilisation parviendra à exploiter au maximum les terres agricoles et les ressources lacustres.
Période Altiplano (1100 – 1450 ap.J.C.). Après la chute de Tiwanaku, apparaissent de petites seigneuries indépendantes comme les Kollas (Sillustani) ou les Lupacas (Molloko) entre autres… Durant cette sombre époque, les nombreuses guerres entre clans adverses obligent les populations à se réfugier dans les montagnes en se protégeant de murailles (dernière phase de Pukara , Tanka Tanka…) Les coutumes funéraires se transforment radicalement et les chullpas (grandes tours funéraires) en deviennent le symbole.
Période de l’occupation Inca (1450 – 1533 ap.J.C.). Les Incas ont toujours considéré l’Altiplano comme le lieu d’origine de leurs dieux et de leur dynastie. Pour cette raison, la région du lac conserve un caractère hautement sacré. L’Altiplano, connu sous le nom « Collasuyo », est intégré au « Tawantinsuyo » (nom donné par les Incas à leur propre empire) dans la seconde moitié du XV siècle. La stratégie des Incas combine les campagnes militaires contre les Canchas, Kollas et Charcas et les alliances pacifiques comme celles qu’ils établirent avec les Lupacas. Durant cette période, les villages se réorganisent et de nouvelles entités apparaissent. Tous sont intégrés dans le système des Tambos. On impose à chacun d’entre eux le paiement de l’impôt tant en espèces qu’en temps de travail. De l’influence inca dans la région, on signalera une taille de la pierre particulièrement précise. Ce que l’on peut observer dans la réalisation des Chullpas de Sillustani (dernière étape) ou de Cutimbo mais aussi dans des constructions comme l’Inca Uyo de Chucuito ou l’Inca Anatahui de Ccopamaya (Acora).
Epoque coloniale (1533 – 1821 ap.J.C). L’histoire nous rapporte que les premiers Espagnols qui arrivent sur le Haut Plateau sont Pedro Martínez et Diego Agüero; ils découvrent le Lac Titikaka en 1543. A la fin du XVI siècle et au début du XVII, de nombreux expéditionnaires, principalement andalous et biscaïens, arrivent à leur tour dans cette région. A 7 kilomètres au sud-est de l’actuel Puno, les frères Melchor et José Salcedo découvrent la mine d’argent de Laykakota et y fondent la première Villa espagnole de la région, en 1657, sous le nom de San Luis de Alba (Pour plus d’informations voir notre page « Chemin à Moquegua »). La richesse de la mine provoque en 1668, un conflit entre les Andalous et les Biscaïens. Mis au courant des affrontements sanglants et surtout poussé par sa cupidité, le Vice-roi Conde De Lemos se déplace en personne à Puno pour rétablir l’ordre. Il fait exécuter sommairement José Salcedo comme traître à la couronne espagnole, s’approprie ses richesses et ordonne que l’antique villa soit rasée. Avant de repartir sur Lima, il fonde, selon la légende, l’actuelle ville de Puno au bord du lac Titikaka le 4 novembre 1668. (Version controversée puisque, à l’emplacement actuel de la ville de Puno, existait déjà une population native et coloniale). Après la rébellion de Tupac Amaru en 1780, Puno reçoit de la couronne espagnole le titre de « Ville fidèle » et des armoiries qui aujourd’hui encore sont les siennes.
Epoque républicaine (1821 – Aujourd’hui). Un des faits les plus notables des premières années républicaines fut sans doute la visite officielle de Simon Bolívar en 1825. C’est lui qui crée le premier collège du département (Glorieux Collège San Carlos du Parc Pino). C’est aussi durant cette visite historique que José Domingo Choquehuanca prononce la plus célèbre louange à la gloire du Libertador « Avec les années votre gloire s’étendra comme l’ombre s’étend quand le soleil décline ». En reconnaissance pour les actes héroïques de ses habitants au service de la liberté et de la République, le Congrès octroie à la ville en 1839 le titre de « Méritante et Héroïque ».
A la fin du XIX siècle et au début du XX siècle, la petite ville lacustre prendra une importance croissante grâce à l’exploitation de la laine d’alpaga. A cette époque, la région connaît une significative migration de colons européens (principalement d’Anglais et d’Italiens). Ils convertissent la zone lacustre en un important pôle de développement où l’on peut acquérir les dernières nouveautés du monde européen. Le chemin de fer du Sud et les premiers vapeurs contribueront eux aussi à cet incroyable essor.
Puno est un passage obligé si vous souhaitez visiter le lac Titicaca. Cette ville située à 3.800 mètres est assez dynamique mais sans véritable charme. Elle a été fondée en 1666 par le vice roi du Pérou et la ville s’est rapidement développée grâce à l’exploitation des mines d’argent alentours. Le soir, l’avenue principale est très animée et c’est ici que vous trouverez toutes les boutiques, restaurants et bars.
I Peru : A l’aéroport Manco Carpac International de Juliaca. Egalement Plaza de Armas à l’angle Jr Deustua et Jr Lima
Poste Serpost : Moquegua 269
Santé : Hôpital Av El Sol 1022 Farmacia Botica Fasa située Arequipa 314 ouverte 24h/24
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