C’est le plus haut lac navigable du monde. Son nom signifie « Puma gris » en Aymara (langue officielle de l’empire Inca) et la mythologie inca voudrait que le lac soit la matrice d’où serait sorti le monde. Altitude 3810 m. Superficie : 15 fois le lac Léman . Eau froide (environ 9°), profonde (jusqu’à 282 m). 41 Iles
Il appartient pour 45 pour cent à la Bolivie; le reste du lac est péruvien. Il est bordé par la Cordillère blanche
Jadis, un peuple heureux et paisible vivait dans une vallée fertile. Sa liberté n’avait qu’une seule limite, imposée par les dieux de la montagne, les Apus : ne jamais gravir le sommet où brûlait le feu sacré. Tentés par le Diable, ces hommes finirent par transgresser l’interdiction. En guise de punition, les dieux en colère lâchèrent des hordes de pumas qui dévorèrent tout le peuple. Vénéré par ces personnes disparues, le dieu du soleil, Inti, pleura sans cesse pendant 40 jours et 40 nuits. Ses innombrables larmes inondèrent la vallée et donnèrent naissance à un grand lac. Un seul couple survécut au massacre, se réfugiant dans une barque. Lorsque le soleil se mit à briller à nouveau, ils virent que tous les pumas, trans-formés en pierre, flottaient sur l’eau.
C’est pour cela que le lac s’appelle « el lago de los pumas de piedra », le lac aux pumas de pierre.
Une autre légende raconte qu’un fabuleux trésor dort quelque part au fond du lac. Pizarro, qui avait capturé l’Empereur Inca Atahualpa, demanda une rançon colossale pour sa libération : elle devait remplir d’or la vaste pièce dans laquelle il était retenu. Alors que la rançon était payée au trois quart, Pizarro fit exécuter son prisonnier. Les hommes de l’Inca, ayant appris la nouvelle, aurait coulé de dépit le dernier bateau complétant le paiement de la rançon… d’où une recherche incessante du “trésor des Incas” dans ce lac, grand comme la Corse et d’une profondeur moyenne de 200 mètres. Un explorateur bolivien Ramon Avellaneda et un groupe de plongeurs trouvèrent à environ 8 mètres de profondeur des blocs gigantesques de pierre taillée; le mythe d’une cité enfouie était né. Quelques années plus tard Jacques-Yves Cousteau explora les profondeurs du lac mais ne trouva pas trace de cette prétendue cité.
Des archéologues belges et boliviens ainsi que leurs équipes de plongeurs ont récemment découvert dans le lac Titicaca des milliers d’objets datant des périodes Tiahuanaco (civilisation pré-inca qui domina les Andes entre le Ve et le XIe siècle) et Inca. Probablement déposés en offrande au cours de cérémonies religieuses, ce sont, entre autre, des pièces de monnaies, de l’or, des poteries et des urnes en céramique encore intactes qui ont ainsi été remontées des fonds du lac jusqu’ici inexploré.
Selon une légende, le Dieu Soleil eut pitié des mortels qui vivaient comme des animaux. Il envoya un de ses enfants, Manko Kapak et une de ses filles, Mamma Okilo ( si ça vous évoque Jésus et Eve ou Marie, ce n’est peut-être pas le fruit du hasard?) pour qu’ils donnent aux hommes la connaissance des lois afin qu’ils puissent vivre comme des hommes raisonnables. Le soleil déposa ses enfants sur l’île du Soleil et leur donna un bâton en or. Il leur ordonna d’enfoncer ce bâton dans la terre où qu’ils aillent. A l’endroit où le bâton s’enfonça et disparut (aujourd’hui la région de Cuzco) fut fondé l’ empire
» Du silence cosmique du Lac Sacré des Andes, surgirent des dieux conduits par le dieu Viracocha. Il créa le premier jour le soleil, la lune, les étoiles et de gigantesques créatures difformes. Après de nombreux essais décevants, Viracocha réussit à modeler dans la boue du lac de véritables êtres humains et non plus des géants incultes ( si ça vous rappelle le récit de la Genèse, ce n’est peut-être pas le fruit du hasard? ) »
Un mythe raconte qu’il y eut un déluge sur la région occupée par le lac. C’était une punition du dieu créateur du monde, connu sous le nom de Pachayachachic, le Seigneur Invisible parce que les hommes en adorant les eaux et les montagnes l’avaient offensé. Tous les hommes périrent noyés à l’exception de quelques uns qui étaient innocents. Après le déluge, le soleil lança son premier rayon sur le lac Titicaca. ( si ça vous rappelle le Premier Testament, ce n’est peut-être pas le fruit du hasard?)
Dernière petite histoire : les incas avaient identifié le dieu Tihuanaco représenté sur la porte du soleil à Viracocha. Représenté avec des rayons ou une sorte de barbe autour de la tête, Viracocha était décrit avec la peau blanche … et il est parti sur le Pacifique. Quand les espagnols sont arrivés de l’océan pacifique avec leurs barbes et leurs peaux blanches, les Incas les ont appelés des “viracochas” et se sont demandés si ce n’étaient pas des dieux …
Le tout m’évoque forcement la notion de Syncrétisme!!!!!!!
Des milliers de grenouilles géantes ont ainsi été retrouvées sans vie sur les rives du Titicaca, une alerte éloquente sur la mauvaise santé de cette zone écologique pourtant précieuse
Si l’on prend l’exemple de la ville de Juliaca, où transitent les quelques 700.000 touristes internationaux au Pérou, 200 tonnes de déchets quotidiens sont déversées en grande partie dans une rivière qui s’écoule dans le Titicaca, le lac devient un réceptacle à déchets, bien qu’il soit l’une des réserves d’eau douce la plus importante en Amérique du Sud !
L’autre source de pollution provient également des activités « extractivistes » des mines d’or situées à 100 kilomètres en amont, où des milliers de mineurs informels utilisent jusqu’à 15 tonnes de mercure par an pour purifier le métal d’or, des déchets toxiques qui finissent par atterrir dans le Titicaca.
Deux recherches scientifiques menées en 2005 et en 2014 ont montré que certains poissons du Titicaca sont contaminés au mercure et à d’autres métaux nocifs, autant dire qu’ils deviennent dangereux pour la santé humaine en cas de consommation alimentaire.
La presse péruvienne révèle que l’équivalent de 2 500 piscines olympiques remplies d’eaux usées se déverse chaque année à l’entrée du Titicaca, rien que depuis la baie de Puno, autant dire que la charge des experts est lourde pour redonner l’éclat et la pureté des eaux du berceau lacustre de la plus flamboyante civilisation précolombienne du continent sud-américain !
La Grenouille Géante
Le crapaud Telmatobius culeus est appelé Titicaca water frog en anglais. Le faciès de cette grenouille lui offre le nom peu flatteur de « grenouille scrotum ».
Cette grenouille a une grande tête plate avec un museau rond, un disque dorsal bien développé en épaisseur, et des plis importants de la peau. Les poumons sont fortement réduits et sont inférieurs d’un tiers de la taille qui serait attendue pour une grenouille Ranidé de la même taille de corps. T. culeus respire principalement par la peau et possède de nombreux grands replis de peau vascularisée sur le dos, les côtés et derrière les membres ainsi qu’une cavité buccale très vascularisée: la peau sert essentiellement de branchies de substitution à ces animaux aquatiques. C’est en référence à ses quantités excessives de peau, que la grenouille du Titicaca a également été, en plaisantant, dénommée grenouille « scrotum »
La perche ou « pejerrey »
La truite ou « Trucha »
Le Roseau
Le roseau ou « Totora » qui sert à fabriquer cases, embarcations et à nourrir le bétail.
À propos de l’auteur