DES ANECDOTES BOLIVIENNES

ParJacques BONNAUD

DES ANECDOTES BOLIVIENNES

La Bolivie, c’est grâce à elle que nous mangeons des frites ! C’est en effet de là bas que la pomme de terre fut ramenée en Europe et présentée à Louis XVI grâce aux talents culinaires de Parmentier ! Mais certains disent la même chose à propos du Chili, du Pérou ou de l’Equateur!

La Bolivie, se sont aussi les mines d’argent de Potosí qui financeront la couronne espagnole pendant des siècles au détriment des Indiens, devenus esclaves sur leur territoire. Dans les mines boliviennes, les conditions de travail façon Germinal, ce n’est toujours pas de la littérature!

La Bolivie c’est encore le plus vaste désert de sel du monde, le salar d’Uyuni, vestige d’un lac qui s’est évaporé il y a 10000 ans à 3650m d’altitude !

Le Bombin : Chapeau des Indiennes (Cholas) dérivant du chapeau melon crée par les paysans britaniques vers 1890 et amené en Bolivie par les ingénieurs des chemins de fer

L’empanada avait vaincu le Big Mac et le clown Ronald avait complètement quitté le pays voilà 12 ans. Mais la multinationale de la malbouffe tente actuellement de faire son retour en Bolivie. Qui gagnera la revanche ?

Le président de la république bolivienne Evo Morales a reconnu avoir bu son urine pour se soigner lorsqu’il était plus jeune…D’origine indigène Aymara, Evo Morales l’actuel président de la Bolivie a expliqué au cours d’une cérémonie publique, avoir bu sa propre urine pour se soigner, en suivant les conseils d’un médecin. Evo Morales a grandi dans une région où les gens se soignaient principalement grâce à la médecine ancestrale. Il a ainsi déclaré avoir utilisé des plantes sauvages telles que la lampaya et la wira-wira pour soigner sa toux et ses rhumes, rapporte une dépêche de l’AFP.

Evo Morales, farouche défenseur de la mastication de la coca, a été peintre en bâtiment, maçon, boulanger ou encore trompettiste. Un parcours unique pour un président, non ?

En 2014, le ministre des Affaires étrangères bolivien a inauguré à La Paz la nouvelle horloge de l’Assemblée nationale. Une horloge toutefois bien singulière, puisque ses aiguilles tournent à l’envers, soit de gauche à droite. Selon le Courrier international, le ministre aurait expliqué que c’était une manière de mettre en avant « la technologie du sud« . Il a également souligné qu’il était plus logique de fonctionner ainsi, puisqu’il s’agissait d’une horloge solaire, et que dans l’hémisphère Sud, « le Soleil tourne vers la gauche« .
C’est également pour la Bolivie un moyen de dénoncer l’hégémonie des pays de l’hémisphère Nord. Ainsi, le Figaro rapporte que le président de l’Assemblée nationale, Marcelo Elias, aurait déclaré sur Twitter que « l’horloge inversée (…) signifie changer nos mentalités afin de penser depuis le Sud, sans les impositions du Nord« . C’est aussi le moyen de « mettre fin aux injustices au Nord par un nouvel ordre mondial qui naîtrait au Sud » ajoute-t-il.

Prenez un autobus, retirez lui les pneus, équipez-le d’un pare-buffle et posez le sur une voie ferrée… Vous obtenez un buscarril, moyen de transport utilisé par les Boliviens qui veulent se rendre de Sucre à Potosi et de Cochabamba à Aiquile. Deux trajets assez folkloriques avec passages de tunnels, franchissements de rivières et de cascades, arrêts au milieu de nulle part, déblaiement des rails par le conducteur, obligé de délaisser son volant (oui, oui, son volant !) pour dégager les pierres qui obstruent le chemin. Sans compter les troupeaux de chèvres qui se promènent sur la voie, les chiens fous qui courent après le buscarril pour tenter de mordre les roues et les embouteillages aux carrefours des agglomérations traversées.

La Bolivie, c’est aussi :

– Les échoppes de poulet/frites, il y en a dans chaque rue. Le poulet est la viande pas chère du pays.



– Les petites cahutes d’1m de large sur les trottoirs où les cholitas vendent des boissons, gâteaux, cigarettes, bonbons… sans oublier le téléphone fixe à disposition avec le montant à payer qui s’affiche sur le cadran.



– Les cireurs de chaussures : on en trouve à chaque coin de rue munis de leur boîte magique. A la Paz, certains sont cagoulés; nous pensons que c’est pour mieux se protéger des vapeurs des cirages ou pour garder l’anonymat

Les dents en or : beaucoup de Boliviens ont les 2 dents de devant ornées d’or.

Les toilettes : souvent rustiques, il faut toujours emmener son propre papier, même dans les restaurants et hôtels que nous avons faits. Il faut payer dans les toilettes publiques de 50cts à 2 bolivianos (soit de 5cts à 20cts d’€) pour le droit d’entrée avec en prime du papier déjà coupé. Par chance, il s’en vend à chaque coin de rue.

Les pulls et bonnets en laine d’Alpaga : « Bizarrement seuls les touristes en portent, nous n’avons pas croisé un Bolivien arborant avec un pull avec un gros lama. »

– Les fœtus de lama, c’est vraiment surprenant de les voir suspendus aux devantures des boutiques. Il paraîtrait qu’ils protègent les nouvelles constructions.



– Les maisons en briques rouges à moitié finies. Seul le rez de chaussée est terminé et habité. Les étages supérieurs sont à l’abandon. Le but serait pour les Boliviens de ne pas payer d’impôts tant que la maison n’est pas achevée. Mais il existe aussi un style architectural moderne

– Les fils électriques : il ne fait pas bon être électricien en Bolivie. On trouve des amas de fils sur les poteaux. En cas de réparation, bon courage pour retrouver lequel est à qui.

– Les jupes des Cholitas. Au départ les Boliviennes souhaitaient porter les mêmes jupes bouffantes que les femmes espagnoles. Mais la technique de fabrication étant inconnue, la solution fut d’enfiler plusieurs couches de jupons.

– Le Cocoroco , un des alcools les plus forts au monde (96°) fait à base de sucre de canne.

– Le Cacho ? C’est le jeu national, une sorte de Yams. Dans la plupart des bars du pays, vous verrez les gens attablés avec des bières et des dés, lancés dans un verre en cuir. Mais il y a aussi les combats de coq avec ses paris. Enfin il y a le Tinku qui est est une bataille rituelle (lutte similaire au judo et à la boxe), qui se déroule annuellement dans plusieurs villages des hauts plateaux de Bolivie. Plus on recense de morts, plus les tinkus sont jugés réussis, parce que le sang des combattants est considéré comme une offrande pour la Pachamama, la terre mère qui réclame des hommes d’être nourrie de leur sang. Elle leur accordera en retour de bonnes récoltes, la fécondité des épouses et l’abondance des troupeaux de lamas. En principe interdits par les autorités, les tinku obéissent à des règles précises : les adversaires se mesurent à force égale, individu contre individu mais tous les coups sont permis et l’acharnement rituel est tel que, parfois, la mort s’ensuit. Si quelqu’un meurt, il n’y a aucune lamentation : son trépas est un honneur qui rejaillira sur sa famille puisqu’il a donné son sang pour la Pachamama. Avant et même au cours de la bataille, les protagonistes ingurgitent d’énormes quantités de chicha, alcool de maïs fermenté, qui surchauffe les esprits.

– Raquel Welch : ex-symbol des années 1960-1970, son vrai nom est Jo Raquel Tejada. Son père, Armando Tejada, a émigré aux Etats-Unis dans les années 1930. Raquel Welch est née à Chicago et elle ne reconnaîtra publiquement ses racines boliviennes (qu’elle avait toujours gardées secrètes) que récemment, en juin 2002. Les Tejada, dont descend Welch, sont une famille très importante en Bolivie : Lidya Tejada fut l’unique femme présidente dans l’histoire du pays et fut démise de ses fonctions par un coup d’Etat orchestré par García Mesa Tejada, curieusement de la même famille…

Raquel Welch a expliqué, lors de sa première visite en Bolivie, que son père lui interdisait dans sa jeunesse de parler espagnol afin de mieux s’intégrer à la société américaine. Elle ressent aujourd’hui de l’orgueil pour ses racines latines, ce qui est certainement dû à la nouvelle politique d’Hollywood, celle de valoriser la femme latine.

– Le Lama, symbole de la Cordillère des Andes. Il ne crache que très rarement sur l’homme mais plus souvent sur ses congénères qui peuvent être le Lama Blanc, le Guanaco, l’Alpaga ou la Vigogne. Il ne transporte pas de personnes mais uniquement des charges inférieures à 20 Kg.

La Coca, la culture traditionnelle des Andes. Mâcher des feuilles de coca constitue chez les populations andines de Bolivie et du Pérou une tradition millénaire qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours  Aujourd’hui, plus de deux millions de Boliviens mâchent des feuilles de coca ce qui renforce leur adaptabilité à l’altitude et aux efforts prolongés

La Coca bolivienne contient trois alcaloïdes naturels, parmi lesquels la cocaïne qui représente la quantité la plus importante. Cette teneur en cocaïne est égale quelle que soit la région de production et varie selon la saison de récolte des feuilles.

Devant des pays occidentaux demandant une restriction de sa production, le Président Evo Moralés s’est fait défenseur des cocaleros qui poduisent 30 % de la production mondiale de feuilles de coca

– Le Paris Dakar : En 2018 il passe au début janvier en Bolivie de Lima

– Le seul pays d’Amérique latine avec le Paraguay, a ne pas avoir d’accès à la mer et au Pacifique en particulier et cela depuis la Guerre du Pacifique avec le Chili ce qui explique la « haine cordiale » entre ces deux pays.

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