J 36 VALPARAISO ADIOS

ParJacques BONNAUD

J 36 VALPARAISO ADIOS

Dernier jour à Valparaiso avant de gagner La Serena en Bus de nuit



VISITE DU PORT ET DE LA VILLE BASSE

C’est « El Plan » ou Barrio Puerto (Quartier du port) le centre Historique de Valparaíso




Eglise de la Matriz sur l’emplacement de la première chapelle construite en 1559 destinée à recevoir les quelques habitants du petit hameau et les marins qui y débarquaient régulièrement. Incendiée par le pirate Francis Drake en 1578, une église fut reconstruite en 1620 en l’honneur de Nuestra Señora de las Mercedes de Puerto Claro et on pouvait y voir la sculpture du Christ réalisée par un artiste japonais et qui fut envoyée au Chili par Philippe II d’Espagne en 1630.
Reconstruite en 1730 après un tsunami, gravement endommagée en 1822 par un tremblement de terre, une nouvelle église fut bâtie entre 1837 et 1842, l’édifice actuel que l’on pourra voir avec ses vitraux représentant l’arrivée du Christ à Valparaíso, la Fête de Saint-Pierre, Saint-François et Jésus descendant un escalier de Valparaíso.
L’église n’ayant pas été consacrée clairement à une entité chrétienne, c’est à la suite d’un vote populaire en 1868 que le Saint Sauveur du Monde fut désigné comme Patron de la ville et du port de Valparaíso.

A peu de distance de l’Eglise de la Matriz, en se dirigeant vers le port, on se retrouvera sur la Plaza Echaurren considérée comme la première place de Valparaíso. En plein coeur du Barrio Puerto, l’ancienne Plaza de Armas est entourée de quelques uns des édifices les plus notables de la ville comme le Mercado Puerto qui abrite à la fois un marché aux légumes et aux fruits de mer au rez-de-chaussée, tandis que les deux étages supérieurs sont occupés par des restaurants. Cet imposant édifice construit entre 1922 et 1924 a malheureusement été fermé en 2010 suite au tremblement de terre qui a gravement affecté sa structure, et un projet de restauration a été lancé au début de l’année 2015.
Avec ses palmiers, sa fontaine et de belles deumeures bourgeoises, la Plaza Echaurren est sans doute une des plus belles places de Valparaíso, proche de l’Ascenseur Cordillera qui permet de relier la Calle Serrano au Cerro Cordillera. Construit en 1886, ce funiculaire est le deuxième qui fut installé à Valparaíso et permet de monter une hauteur de 25 mètres en une trentaine de secondes.



Plaza Sotomayor A 200 mètres au sud de la Plaza Echaurren en prenant la Calle Serrano on se retrouvera sur une des places les plus majestueuses de Valparaíso, la Plaza Sotomayor. C’est à cet endroit que se trouvait le quai construit avec les restes de la Frégate Esmeralda capturée par Thomas Cochrane à l’armada espagnole.
Appelée jadis Plaza de la Aduana puis Plaza del Palacio, la Plaza Sotomayor est entourée par l’ancien édifice des Postes qui abrite aujourd’hui le Conseil National de la Culture et des Arts, l’ancien Palais Municipal occupé maintenant par le quartier général de l’Armada Chilienne, celui du Corp des Pompiers de Valparaíso, l’édifice de la Compañía Sudamericana de Vapores et le très bel Hotel Victoria dont la construction remonte à 1902.
Au centre de la place on pourra voir le Monument aux Héros de Iquique qui abrite un mausolée où reposent les restes des valeureux soldats qui luttaient contre le Pérou lors de la Guerre du Pacifique.

A 400 mètres au sud-est de la Plaza Sotomayor, au 1002 de la Calle Esmeralda, on découvrira un autre édifice emblématique de la ville avec celui du Mercurio de Valparaíso.
Le Mercurio de Valparaíso est un des plus anciens journaux latino-américains, fondé le 12 septembre 1827 part l’américain Thomas G. Wells et les chiliens Pedro Félix Vicuña et Ignacio Silva. Le siège du journal changea plusieurs fois d’endroit avant de s’installer définitivement en 1901 dans la Calle Esmeralada, au coeur du quartier financier de Valparaíso.
Comme la plupart des édifices de la ville construits à cette époque, celui du Mercurio de Valparaíso fut construit en respecant le style architectural à la mode en Europe à cette époque, dans ce cas précis dans un style néoclassique avec une façade très riche en ormenentation et une tour latérale surmontée d’une coupole.
Entre la Plaza Sotomayor et El Mercurio de Valparaíso, à l’angle des rues Prat et Cochrane, on découvrira un édifice du même style avec le Reloj Turri (ou Edifice Agustín Edwards) bâti en 1924 et appelé ainsi car il appartenait à la famille argentine Turri et une horloge se trouve au sommet de sa tour latérale.



Située à 1,4 kilomètre au sud-est de la Plaza Sotomayor, la Plaza Victoria est une belle place ombragée mais qui a perdu une bonne partie de son charme suite au tremblement de terre de 1906 qui détruisit plusieurs édifices importants comme le Théâtre de la Victoria qui abritait au second étage le Musée des Beaux Arts de Valparaíso qui occupe maintenant le Palacio Baburizza.
Aujourd’hui, la Plaza Victoria est bordée à l’est par la Cathédrale de Valparaíso consacrée à la Virgen del Carmen, un édifice de style gothique construit en 1950 et qui abrite dans sa crypte les tombes des évêques de la ville et le coeur du Ministre Diego Portales Palazuelos dans une amphore en bronze.
Au centre de la place on y verra une belle fontaine importée de France et entourée de sculptures en bronze de lions et de statues symbolisant les quatre saisons de l’année. Depuis son kiosque central sont donnés des spectacles publiques et, au nord de la Plaza qui jouxte la Simón Bolívar, on pourra voir le bel édifice de la Bibliothèque Santiago Severín construit entre 1912 et 1919 et qui possède plus de 82 000 livres et 260 000 journaux et magazines.
La Bibliothèque Santiago Severín se trouve à moins de 200 mètres des quais du port que l’on pourra parcourir à pied pour rejoindre le Muelle Prat situé en face de la Plaza Sotomayor.

A deux cuadras à l’est de la Bibliothèque Santiago Severín, à l’angle de la Avenida Brasil et Las Heras, on ne manquera pas de jeter un coup d’oeil sur le Palacio Palanco qui est le siège des Carabiniers de Valparaíso.
Construit en 1898 pour la famille Polanco c’est un des plus beaux édifices de la ville, avec son architecture de style éclectique aux influences néo-renaissance et neo-baroque. Le bâtiment possède trois étages et un sous-sol, et compte 6 grands salons, 16 chambres, 6 suites, une cuisine, un bar et un salle de bal située au rez-de-chaussée. De l’extérieur on remarquera surtout le balcon central de sa façade, la tour sur un des côté avec ses fenêtres en bow-window et sa majestueuse coupole centrale.
Mais après le tremblement de terre de 1906 les frères Benigno et Onofre Polanco Humeres décidèrent de s’installer à Viña del Mar, transformant leur demeure en local commercial.
Le Palacio Polanco sera racheté en 1912 par le Ministère des Finances et deviendra le siège en 1942 de la Préfecture des Carabiniers de Valparaíso.

A 400 mètres à l’est de la PLaza Victoria en prenant la Calle Independencia on arrivera devant l’Eglise de los Sagrados Corazones située près de la Plaza Salvador Allende.
L’Eglise de los Sagrados Corazones fut inaugurée le 6 février 1874 dans le quartier El Almendral, juste à côté du du Collège de los Sagrados Corazones qui ouvrit ses portes le 30 mai 1837, le plus ancien collège privé du Chili.
Ce sont les architectes Lucien Hénault et Arturo Mecking qui furent chargés de la construction de cette église en 1868 pour remplacer la petite chapelle datant de 1840.
Sévèrement endommagée par le tremblement de terre de 2010, l’Eglise de los Sagrados Corazones a été entièrement restaurée et on pourra apprécier aujourd’hui sa belle façade de styles néoroman et neogothique byzantin tandis que le style gothique est prédominant à l’intérieur.

A 300 mètres à l’ouest de la Plaza Victoria, en prenant la Avenida Brasil pour rejoindre la Plaza Sotomayor, un autre édifice attirera l’attention des visiteurs, le Palacio Ross dont l’entrée principale donne sur une rue parallèle, la Calle Salvador Donoso.
Construit en 1890 par l’architecte Juan Eduardo Fehrman à la demande de Juana Ross Edwards pour servir de résidence à son frère le banquier et diplomate chilien Agustín Ross Edwards, le Palacio Ross est un bel édifice de style éclectique aux influences néoclassique.
Agustín Ross Edwards occupa ce palais jusqu’en 1914, année où il décida de déménager à Valdivia. Racheté à la mort de ce dernier par sa propre banque en 1920 puis remodelé par les architectes Anwandter en 1929, le Palacio Ross deviendra alors le siège du Club Alemán fondé par la colonie allemande de Valparaíso.
Le rez-de-chaussée du Palacio Ross est occupé par le restaurant du Club Alemán, un bar, une salle de jeux et une salle de lecture réservée aux membres du club.
Au premier étage on pourra voir de belles pièces comme les salons Bellavista, Salvador Donoso, Juana Ross, Hamburgo ou Kaiser, découvrant des portraits d’Otto von Bismarck, Guillaume II et Maximilian von Spee. Le deuxième étage est occupé par différentes institutions germano-chiliennes et sociétés culturelles.

LES CERROS

Cerro Bellavista :

Situé en plein centre de la chaîne de cerros de Valparaiso, son nom provient de la vue imprenable sur le plan, l’océan Pacifique, ainsi que sur les cerros environnants.

C’est peut-être pour ce panorama que tant de gens liés à la culture et aux arts s’y sont installés : les frères Cuneo Devoto, des architectes italiens, les peintres Ramos Catalan et Camilo Mori, l’architecte et constructeur espagnol Sebastian Collao, et son illustre ami Pablo Neruda, entre autres.

En 1904, un Christ rédempteur a été construit sur les hauteurs du cerro, afin de protéger la ville et les marins qui circulaient le long du Port. Jusqu’en 2010, il était encore possible d’accéder au cerro Bellavista grâce à l’ascenseur Espíritu Santo, qui reliait la rue Aldunate, derrière la Plaza Victoria, avec la rue Rudolph. Cet ascenseur vient d’ailleurs tout juste d’être remis en service. Vous n’avez donc plus besoin de monter les quelques centaines de marche à pied pour admirer l’une des cartes postales classiques de Bellavista, plusieurs maisons typiques aux couleurs contrastées.

Une célèbre maison accrochée au cerro : la Sebastiana
En se baladant le long d’Alemania (route de crête de la ville), vous pourrez visiter une célèbre maison perchée : la Sebastania. Cette grande demeure n’est autre qu’une des nombreuses résidences de Pablo Neruda, célèbre auteur et poëte chilien.
 Visite de la maison et du jardin, avec audio-guide.
Entrée : 5 000 pesos chiliens/adulte, soit 7 euro avec audioguide 1 500 pesos chiliens/enfants (de 5 à 17 ans, étudiants), gratuit pour les enfants de moins de 5 ans.

A un kilomètre environ au sud de la Plaza Victoria, en empruntant la Calle Ricardo de Ferrari, on ira visiter La Sebastiana située sur le Cerro Florida, l’une des trois maisons du poète Pablo Neruda avec La Chascona à Santiago et la Casa de Isla Negra à 71 kilomètres au sud de Valparaíso.
Cette maison construite par l’espagnol Sebastián Collado fut vendue en 1959 à Pablo Neruda qui cherchait une demeure à Valparaíso qui semblerait flotter dans les airs tout en étant bien arrrimée au sol, selon les dires du poète lui-même. Pablo Neruda tomba sous le charme de cette maison et confia à un couple d’amis, Francisco Velasco et María Martner, le soin d’aménager et de décorer sa nouvelle résidence où il avait l’habitude de passer le Nouvel An jusqu’en 1973, année où il s’est éteint.

Abandonnée pendant la dictature militaire du général Pinochet, la Sebastiana fut restaurée en 1991 et abrite depuis le 5 janvier 1992 un musée consacré à Pablo Neruda. En la visitant on y découvrira des objets divers ayant appartenu au poète chilien, et en montant les étroits escaliers qui relient les quatre niveaux de la maison on pourra voir le panorama splendide sur la Baie de Valparaíso qu’appréciait tant Pablo Neruda.

Cerro Artilleria

Le Cerro Artillería possède trois des principaux attraits touristiques de la ville : le Paseo 21 de Mayo, le Musée naval et maritime et l’ascenseur Artillería, qui relie la Plaza Aduana au cerro. Le paseo 21 de Mayo offre une vue exceptionnelle sur la baie de Valparaiso et particulièrement sur le port industriel. C’est un passage obligé pour les voyageurs, qui peuvent se ballader sous l’ombre des pittosporums et jacarandas, et acheter des produits typiques aux nombreux artisans installés sur la place. Derrière celle-ci se trouve un Musée retraçant l’histoire navale et maritime du Chili.

Ce quartier à tendance résidentielle est constitué de très belles maisons et édifices érigés pour la plupart au début du siècle dernier, et de style architectural similaire à ceux qui se trouvent à proximité du quartier Playa Ancha. Certaines de ces maisons sont emblématiques, comme la Casa Cuatro Vientos .

Le cerro Artillería a joué un rôle important dans la création du plan. En effet, l’extraction des matériaux nécessaires au remplissage et à l’expansion de la plaine côtière, ainsi qu’à la construction du premier quai, aujourd’hui la rue Serrano, est à l’origine de la falaise abrupte qui borde le cerro.

On y monte depuis le port par Ascencor Artilleria datant de 1893

La plus belle vue sur le port

Musée naval y maritimo : Prix 2 euro/per   Ouvert de 10 h à 17h 30 du Mardi au Dimanche

Cerro Alegre

Dans la deuxième décennie du XIXe siècle, le marchand anglais William Bateman acheta un terrain dans le Cerro Alegre, où il construisit une maison isolée. Ce fait précurseur fit rapidement écho parmi ses compatriotes (beaucoup d’entre eux avaient démarré des activités d’import-export) qui décidèrent de s’y installer, attirés par la sécurité offerte par la mise en place d’une République dans le pays.

Ce groupe, socialement et économiquement bien défini, se développa donc dans le Cerro Alegre, générant un quartier résidentiel composé de maisons ayant un niveau de construction plus élaboré que celui de l’époque. En plus de cette architecture novatrice et confortable, on y intégra de nombreux jardins luxuriants qui contribuèrent à accentuer l’aspect pittoresque du cerro.

Ce quartier, dont l’axe principal est la rue Montealegre, a maintenu ces caractéristiques tout au long du XIXe siècle. Au début du XXe siècle, il y eut un changement notable dans l’architecture de la colline dû aux conséquences du tremblement de terre de 1906.

La plupart des maisons endommagées par le séisme furent remplacées par de grandes maisons familiales qui donnèrent une plus grande homogénéité au secteur. Ces maisons sont encore très bien conservées, même si nombre d’entre elles ont été divisées en plusieurs logements.

Durant votre visite, vous pourrez découvrir le Palacio Baburizza, récemment rénové et converti en Musée des Beaux Arts de Valparaiso. Il fut déclaré monument historique en 1979 par le gouvernement du Chili. Ce palais construit en 1916 par les architectes italiens Arnaldo Barison y Renato Schiavoni pour le compte de la famille Zanelli qui avait fait fortune dans l’exploitation du salpètre. Cette belle demeure de style Art Déco et Art Nouveau fut rachetée en 1925 par le croate Pascual Baburizza (Pasko Baburica en croate), qui avait également fait fortune dans le nord du Chili avec le salpètre.
L’architecture de cette villa est très ressemblante aux riches demeures bourgeoises françaises et d’Europe centrale, ayant une certaine similitude avec a Villa Majorelle de Nancy.
Richement meublé et décoré, le Palacio Baburizza abrite aujourd’hui sur ses trois étages le Palais des Beaux Arts de Valparaíso où l’on pourra voir les tableaux européens que Pascual Baburizza légua à la ville ainsi que les oeuvres d’artistes chiliens comme Alfredo Valenzuela Puelma ou Camilo Mori
.

En face du Palacio Baburizza, le Palacio Astoreca est lui aussi un des édifices les plus représentatifs de la splendeur de Valparaíso au début du 20ème siècle.
Près du Paseo Yugoslavo et offrant un beau panorama sur la Baie de Valparaíso, le Palacio Astoreca est un édifice de style victorien construit en 1923 pour le croate Francisco Petrinovic qui s’était enrichi grâce au commerce du salpêtre dans le nord du Chili. C’est en hommage aux racines anglaises de son épouse, Constance Wadsworth, que l’homme d’affaires croate ordonna la construction de cet édifice en respectant le style des riches demeures victoriennes de l’époque en Grande-Bretagne.
Le Palacio Astoreca passa ensuite entre les mains de plusieurs riches familles avant d’abriter l’Ecole des Arts de l’Université de Playa Ancha.
Ce n’est qu’en 2012 que le Palacio Astoreca est devenu un hôtel de luxe en fusionnant avec la maison voisine.



Cerro Conception :

Le Cerro Concepcion est situé en pleine zone patrimoniale, c’est l’un des plus agréables à vivre de la ville en raison de sa tranquillité, et cela malgré le développement intense de l’activité touristique dans la zone. Dans ses rues étroites, il est donc fréquent de trouver des groupes montant et descendant à travers la colline dans laquelle beaucoup d’édifices ont été reconvertis en auberges, restaurants, boutiques et galeries d’art. Ces bâtiments, d’une grande valeur architecturale et historique, ont pour la plupart été rénovés.

Le cerro tire son nom du fort Concepción, qui à l’époque protégeait la ville de Valparaiso contre les attaques des pirates, des corsaires et des contrebandiers, qui causaient de grands dommages dans la ville, la pillaient, et l’incendiaient afin de pouvoir plus facilement voler ses habitants. En 1822, peu après le boom de l’activité portuaire de Valparaiso, les citoyens britanniques John Martin et William Bateman débutèrent l’urbanisation de la zone. Par la suite, la population étrangère aisée commença à affluer fortement dans le secteur, en évitant les quartiers populaires du port. Étant le berceau de la diaspora étrangère à Valparaiso, le Cerro Concepción jouissait d’avantages et de services exclusifs. C’est ici qu’ont été construits le Colegio alemán en 1857, l’église anglicane St. Paul, construite en 1858, ainsi que l’Eglise luthérienne en 1897, alors qu’à l’époque, la liberté de culte n’était pas encore autorisée au Chili.

Aujourd’hui, le Cerro Concepción reçoit encore des immigrants, d’anciens et de jeunes entrepreneurs issus des milieux les plus divers ayant dans l’idée d’ouvrir leur entreprise, comme l’ont fait leurs prédécesseurs à l’époque

Pour y aller on peut utiliser l’ascenseur Concepción, premier funiculaire de Valparaiso qui continue encore aujourd’hui à transporter des passagers du quartier commerçial de la ville au Paseo Gervasoni, qui avec le Paseo Atkinson, offrent une vue magnifique sur la baie et la place Anibal Pinto. Prix 300 Peso soit 0,5 euro/per. On accède au Cerro Concepción depuis la Plaza Anibal Pinto en montant par la Calle Almirante Montt ou en utilisant l’Ascenseur Concepción situé dans la Calle Prat et reliant le Paseo Gervasoni, un des principaux miradors de la ville. L’Ascenseur Concepción fut inauguré le 1er septembre 1883 et fonctionnait à l’origine avec des contre-poids activés par un système hydraulique.
On accèdera également au sommet du Cerro Concepción en prenant l’Ascenseur Reina Victoria inauguré en 1903 et qui relie la Calle Elías donnant sur la Plaza Anibal Pinto au Paseo Dimalow situé sur le Cerro Bellavista, une colline contiguë au Cerro Concepción. ce funiculaire parcourt une quarantaine de mètres pour monter de 30 mètres avec des cabines d’une capacité de 10 personnes.

Remarques sur les Funiculaires de Valparaiso

Ils sont tous répertoriés sur le site:  http://ascensoresvalparaiso.org/

Cerro Polanco :

Le cerro Polanco est connu pour être un quartier très modeste de Valparaiso. Avec ses maisons perchées à flanc de colline, on dit qu’il fut nommé ainsi par Santiago Polanco en 1817, à l’époque gouverneur de Valparaiso.

L’un des attraits caractéristiques du cerro Polanco est son ascenseur, qui est le seul de Valparaiso à être vertical, avec un tunnel d’accès, passant sous la colline, d’environ 150 mètres. Depuis 1976, cet ascenseur est considéré comme un monument national.

Intégré à la zone de conservation historique, on peut admirer du haut de sa tour des dizaines de cerros aux alentours et, depuis novembre 2012, il est possible de contempler sur de nombreuses maisons une série de peintures murales réalisées à l’occasion d’un festival, le Polanco Graffestival, ayant pour but de réunir ses habitants autour d’un thème qui mêle le social à l’artistique et au culturel.

Cette initiative est le premier festival de graffiti d’Amérique latine à intégrer les habitants de tout un quartier dans le projet initial, leurs demandant l’autorisation de repeindre la façade de leur maison, une trentaine au total. Pour cela, 77 graffeurs du Chili, de l’Argentine, du Pérou, du Brésil, de la Colombie et du Mexique, se sont réunis autour d’un thème : l’identité du quartier Polanco et de Valparaiso.

Cerro Panteon :

A 400 mètres au sud-ouest du Palacio Ross Cf plus bas) , en prenant la Calle Bellavista puis la Calle Ecuador et la Calle Montgolfier, on arrivera au sommet du Cerro Panteón sur lequel se trouve trois des quatre cimetières de Valparaíso, le Cementerio N°1, le Cementerio de Disidentes et le Cementerio N°2, le Cementerio N°3 se trouvant à Playa Ancha.

À la fin du XVIIIe siècle, cette petite colline, qui se trouvait dans la périphérie de la ville, fut choisie afin d’y installer les cimetières de Valparaiso. À l’époque, les cadavres des personnes influentes étaient généralement enterrés dans les églises, et ceux des personnes moins puissantes dans des fosses communes. Quant aux étrangers, ils étaient jetés à la mer, mais réapparaissaient généralement sur les rivages des plages à la vue de tous, et ce, jusqu’à la décision de créer les cimetières du cerro Pantéon.

Le cimetière nº1 a donc été ouvert en 1827. Il est composé d’une chapelle et d’une salle d’autopsie. Il fut grandement endommagé par le tremblement de terre de 1906, c’est pour cela que lors de sa rénovation, la ville décida d’y intégrer un nouveau porche de style néoclassique afin d’améliorer sa structure. Le Cimetière N°1 fut créé en 1825 et occupe la partie nord du plateau du Cerro Panteón. L’entrée se fait par un atrium couvert entouré par des colonnes doriques et les visiteurs pourront s’orienter grâce à un grand plan indiquant les tombes des personnalités les plus importantes. A droite de l’atrium on pourra voir une belle réplique de la Pieta de Michel-Ange.
En parcourant les allées du Cimetière N°1 on verra de nombreuses tombes et mausolées de styles néogothique et néoclassique où reposent Petronila Riquelme (qui serait la fille illégitime de Bernardo O’Higgins), l’explorateur des terres australes Enrique Simpson, l’architecte Alfredo Azancot, le commandant de la Esmeralda Luis Uribe Orrego ou l’homme d’affaires Pascual Baburizza dont le mausolée se trouve près d’un balcon offrant une belle vue sur la ville.

Le cimetière de los Disidentes, pour sa part, fut construit dans le but d’accueillir les personnes d’une autre religion que le catholicisme. Il fut ouvert en 1825 grâce au consul britannique qui, après avoir acquis ces terres, ordonna sa construction pour les immigrants résidant à Valparaiso, pour la plupart protestants.

Le cimetière n ° 2 ouvrit un peu plus tard, en 1848, même s’il était déjà utilisé comme fosse commune auparavant. Il possède aujourd’hui une élégante entrée conçue et construite par un architecte suisse. Parmi les personnalités enterrées dans ce cimetière on citera Mateo Clark qui réalisa le Ferrocarril Transandino (le Chemin de fer reliant Mendoza à Valparaíso), le médecin Enrique Deformes Villegas, le banquier et philanthrope Carlos van Buren, le Minisstre de la Guerre et de la Marine Chilienne Carlos van Buren ou le contre-amiral Manuel Señoret Astaburuaga qui se distingua lors de la Guerre du Pacifique.

Il existe aujourd’hui des visites guidées pour découvrir ces cimetières de nuit et passer devant les tombes de personnages historiques importants, tels que l’ancien président Jorge Montt, la mère d’Arthuro Pratt ou encore le dessinateur Renzo Pecchenino, plus connu sous le nom de Lukas.

Cementerios 1 et 2

Adresse : A 400 mètres au sud-ouest du Palacio Ross, en prenant la Calle Bellavista puis la Calle Ecuador et la Calle Montgolfier, on arrivera au sommet du Cerro Panteón sur lequel se trouve trois des quatre cimetières de Valparaíso, le Cementerio N°1, le Cementerio de Disidentes et le Cementerio N°2, le Cementerio N°3 se trouvant à Playa Ancha.

Caractéristique : Le Cimetière N°1 fut créé en 1825 et occupe la partie nord du plateau du Cerro Panteón. L’entrée se fait par un atrium couvert entouré par des colonnes doriques et les visiteurs pourront s’orienter grâce à un grand plan indiquant les tombes des personnalités les plus importantes. A droite de l’atrium on pourra voir une belle réplique de la Pieta de Michel-Ange.
En parcourant les allées du Cimetière N°1 on verra de nombreuses tombes et mausolées de styles néogothique et néoclassique où reposent Petronila Riquelme (qui serait la fille illégitime de Bernardo O’Higgins), l’explorateur des terres australes Enrique Simpson, l’architecte Alfredo Azancot, le commandant de la Esmeralda Luis Uribe Orrego ou l’homme d’affaires Pascual Baburizza dont le mausolée se trouve près d’un balcon offrant une belle vue sur la ville.
Juste à côté se trouve le Cementerio de Disidentes créé en 1825 également pour recevoir les restes des immigrants britanniques et européens qui n’étaient pas de confession catholique, la religion officielle de l’Etat Chilien. A la suite de l’épidémie de peste bubonique le gouvernement décide de construire un cimetière en dehors de l’agglomération mais les catholiques refusent de cohabiter avec les protestants !
Quant au Cementerio N°2, situé au sud du Cerro Panteón, il fut créé en 1845 car la place manquait dans le Cementerio N°1 pour recevoir les dépouilles des habitants de Valparaíso. Parmi les personnalités enterrées dans ce cimetière on citera Mateo Clark qui réalisa le Ferrocarril Transandino (le Chemin de fer reliant Mendoza à Valparaíso), le médecin Enrique Deformes Villegas, le banquier et philanthrope Carlos van Buren, le Minisstre de la Guerre et de la Marine Chilienne Carlos van Buren ou le contre-amiral Manuel Señoret Astaburuaga qui se distingua lors de la Guerre du Pacifique.

Prix : Gratuit


DE L’ART URBAIN A VALPARAISO

« C’est simple, je n’avais encore jamais vu autant de graphitis dans les rues d’une seule et même ville. C’est impressionnant! A chaque coins de rue, sur chaque mur il y a quelque chose de nouveau à découvrir. Il y’a même des façades entières de bâtiments qui on été taguées! Et ce ne sont pas des tags fait à la sauvette genre “F… les politiques, F… la police”, se sont de vraies œuvres d’art… les mots “street art” prennent ici tout leur sens. Du coup, chaque ballade dans les rues de Valparaiso en devient unique… on découvre toujours de nouveaux détails intéressants, une nouvelle phrase amusante. Ce n’est vraiment que du bonheur de se balader dans ces ruelles « 

Visite payante sur le thème du Street Art avec Ecomapu Travel ou Valpo Street Art Tours     http://www.valpostreetart.com/grafreeti.html  

Museo a cielo abierto : L’une des initiatives les plus réussies de Valparaiso. Il s’agit d’une collection de peintures murales réalisées par des artistes chromatiques chiliens tels que Matilde Pérez, Roberto Matta et Nemesio Antunez. Celles-ci sont réparties sur les murs et les façades du cerro, passage obligé lors de votre visite de Bellavista.

Peti Futé: «Entre 1969 et 1973, le professeur Mendez et ses étudiants de l’Instituto de Arte de l’université catholique de Valparaíso réalisent plusieurs fresques en divers endroits de la ville. L’initiative s’inspire des muralistes mexicains, porteurs de la démocratisation de l’art en l’exposant dans la rue. Mais après l’assassinat d’Allende, Pinochet ordonne de recouvrir de gris toutes les peintures murales qui coloraient alors la ville. Après la chute de la dictature, le projet renaît, cette fois avec des peintres renommés, qui peignent alors 20 fresques murales (chacune des fresques est numérotée) sur le cerro Bellavista. Les principaux artistes participants sont Eduardo Pérez, Maria Martner, Roberto Matta, Francisco Méndez ou encore Nemesio Antúnez. Cette balade, qui alterne oeuvres d’art pictural et architectural, est un must labyrinthique de ruelles, de passerelles et d’escaliers qui nous fait découvrir de somptueuses maisons et des ruelles invraisemblablement tortueuses, notamment près des escaliers réalisés par Maria Martner. Une visite à coupler, par exemple, avec celle de la Sebastiana.Pour s’y rendre,  depuis l’Avenida Alemania en descendant la rue de La Sebastiana, empruntez l’escalier Pasteur»

De quelques œuvres remarquables

L’artiste Crudo transmet également un message politique anticapitaliste dans ses oeuvres. Sa tête de vache reproduite 5 fois, affublée d’un costume, d’un logo McDo ou encore d’oreilles de Mickey dénonce le matraquage de la publicité et des marques américaines qui nous transforment en consommateurs déshumanisés. C’est aussi une façon de défendre les petits commerces locaux, ce qui semble avoir réussi car il n’y a pas de McDo à Valpo !Il a aussi réalisé entre autres une créature aux jambes humaines mais au torse et à la tête de poisson. Elle évoque en fait les pêcheurs de l’île natale de l’artiste, Chiloé, au sud du Chili. Le personnage a des trous dans les pieds qui rappellent Jésus crucifié, pour alerter sur le sort de ces pêcheurs sacrifiés par les grandes compagnies multinationales. Un message politique frappant pour qui sait le décrypter !

Anis, peint des personnages féminins avec un dégradé de couleurs sur le visage. Elle évoque ainsi le coucher de soleil, c’est magnifique !

Le couple d’artistes le plus célèbre de Valpo : Un Color Distinto ! On retrouve partout dans la ville leurs oeuvres qui représentent toujours un homme et une femme avec ce style si reconnaissable. Ils sont d’ailleurs les auteurs de la plus grande oeuvre Street Art du pays. Il y a  une fresque qui est inspirée d’un fait divers ayant eu lieu au 19e siècle à Valparaiso : alors que le premier cimetière pour les habitants les plus riches venait d’être construit, un tremblement de terre l’a ébranlé et fait tomber les cercueils et leurs pensionnaires sur le toit des maisons en-dessous. Le résultat : de nouveaux morts parmi les morts… Une tragédie dont les artistes n’ont pas manqué de saisir l’ironie

On peut apercevoir Luz, l’oeuvre gigantesque de l’équipe d’artistes Vida en Gravita. La femme représentée a des mandalas au niveau du ventre, pour symboliser une forme d’énergie intense… Car elle est sur le point de donner la vie ! Cette oeuvre est particulièrement impressionnante car elle s’étend sur plusieurs bâtiments pour apparaître en 3 dimensions et pouvoir être regardée depuis différents points de vue. Une incroyable maîtrise !

Un thème important pour les Street artists est celui des origines, des peuples indigènes de leur pays. Lalio Mutay, artiste majeur, représente souvent des Mapuches, ces « gens de la terre » vivant au sud du Chili. Sa façon de représenter une seule ligne continue pour le nez et les sourcils de ses personnages est particulièrement caractéristique, c’est une vrai jeu d’essayer de les retrouver dans la ville !

Mais l’artiste le plus célèbre qui met à l’honneur les peuples aborigènes d’Amérique Latine est Inti. Il est aujourd’hui connu dans le monde entier ! Dans sa fresque géante, qui a mis plus d’un mois à être réalisée, il pare ses personnages des vêtements et colliers traditionnels. C’est d’ailleurs en fait une oeuvre collective à laquelle d’autres artistes ont contribué – un grand moment de communion artistique à grande échelle !

Il y a aussi les étranges et fascinantes créatures de l’océan sorties de l’imagination intarissable de l’artiste Cuelli Mangui

Quelques autres images




DERNIÈRES VUES DE LA VILLE AVANT LE BUS DE NUIT VERS LA SERENA

UN PETIT…….



ET EN ROUTE POUR DE NOUVELLES AVENTURES QUI COMMENCENT PAR UN BUS DE NUIT POUR LA SERENA

Commentaire de Marie Laure: « Dure dure pliée en deux nous n avons pas eu de cama plus de place seulement semi cama nous sommes partis à 22h30 arrivés à 5 h du matin bien sûr rien d ouvert depuis manque de sommeil et la fatigue de ces derniers jours 7 h nous sommes à l’aéroport pour récupérer la voiture pas avant 10h30 11h nous attendons patiemment »

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Jacques BONNAUD author