LES ARTS DE LA RUE ou STREET ART

ParJacques BONNAUD

LES ARTS DE LA RUE ou STREET ART

Valparaiso offre une bonne occasion de s’informer sur cet art contemporain qui s’est largement mondialisé puisque nous devrions le retrouver tout au long de notre Tour du Monde en particulier à Georgetown en Malaisie

Valparaiso est devenu un musée à ciel ouvert, accessible à tous, gratuit, qui a rendu la ville multicolore.

Valpo a même abrité en 2010 le premier « Graffiti Festival » d’Amérique Latine

RAPIDE INTRODUCTION AUX ARTS DES RUES


Le Graffiti

C’ est le nom générique donné aux dessins ou inscriptions calligraphiées, peintes, ou tracées de diverses manières sur un support qui n’est pas prévu pour cela. Il peut intéresser différents supports ( murs, trains, ponts, lampadaires…ET même toiles). Il peut utiliser différents moyens (peinture aérosol, marqueurs, pochoirs…)

Le graffiti est ancien et remonte à l’antiquité. Ils Les pouvaient être aussi bien des annonces électorales, des messages de supporters à certains athlètes (sportifs ou gladiateurs), des messages à contenu politique, religieux, érotique ou pornographique, personnel….Ils doivent être différencier des fresques par leur caractère illégal ou clandestin

On les retrouve de façon ubiquitaire à Pompéi, à Rome, au Guatemala, en Égypte, en Turquie; les graffitis des premiers chrétiens, dans les catacombes romaines, sont une importante source de documentation à leur sujet.
La tour de la Lanterne à La Rochelle, en France, est riche de graffitis de prisonniers, ouvriers et marins, qui sont pour nombre d’entre eux des bateaux : frégates, vaisseaux de guerre……

Aux USA, c’est dans le métro de New York que le graffiti fait son entrée en Amérique dans les années 1970. Le but ultime du graffiti, à l’époque, était d’obtenir la célébrité et d’être reconnu par ses pairs, de signifier son existence et son courage en réalisant des œuvres dans des lieux souvent interdits ou contrôlés.
La culture hip-hop émerge du graffiti

En Europe, Brassai publie en 1960 le livre  » Graffiti » qui parle à son sujet d’Art brut. A Paris, dans la foulée de mai 1968, les messages politiques de la rue parisienne gagnent en poésie et en qualité graphique et font preuve d’humour. Lorsque le mur de Berlin fut détruit à la fin des années 1980, il était presque complètement submergé de slogans, dessins, peintures…


Les différentes disciplines du Graffiti

LE TAG

Le « tag » (marque, signature) est le simple dessin du nom de l’artiste. Le geste est généralement très travaillé, à la manière des calligraphies chinoises ou arabes. C’est un logo plus qu’une écriture, et souvent, seuls les habitués parviennent à déchiffrer le nom qui est écrit. Les techniques utilisées sont généralement l’aérosol, le marqueur, l’autocollant (« sticker ») et, depuis la fin des années 2000, le pulvérisateur.

LE THROW-UP

La lettre subit une première mise en volume très simplifiée et souvent réalisée dans un style Bubble. En général, les throw-up sont réalisés en quelques minutes à l’aide de deux couleurs (un remplissage et un contour).

LE BLOCK-LETTERS

Ils sont réalisés à la bombe ou au rouleau sur de grandes surfaces visibles de loin (bord d’autoroute, de voie ferrée). À l’origine de forme plutôt carrée (d’où leur nom), ils sont réalisés le plus souvent avec un remplissage chrome et un contour noir, ou l’inverse.



FRESQUE

C’est un dessin élaboré qui associe écriture, couleurs, personnages et paysages pour décrire une scène ou raconter une histoire sur un support de grande surface /Mur entier.

LE STREET ART

La catégorie street art rassemble les pochoirs, les interventions sur mobilier urbain, les détournements publicitaires, les stickers, les affiches, les collages, les peintures qui ne sont pas centrées sur un lettrage, et les installations, notamment.

Les premiers motifs apparaissent à Philadelphie dans les années 60

En 1963, l’artiste Gérard Zlotykamien dessine à la bombe de peinture des silhouettes fantomatiques dans l’immense chantier dit du « trou des Halles » à Paris

L’une des premières expériences est l’organisation d’un symposium international de sculpture, en 1968 à Grenoble, qui impulse la création de dizaines d’œuvres dans la ville, dont celles de Mizui, Victor Vasarely, Calder

En 1969 on voit les véritables débuts du graffiti à New York


ASPECTS TECHNIQUES ET MATÉRIELS

Il existe de nombreuses techniques de graffiti ou d’art de rue assimilables, telles que :

la peinture aérosol

le pochoir

la peinture à l’aérographe

la gravure (sur des vitres, sur des murs, sur des plaques métalliques, sur l’écorce des arbres, etc.)

le marqueur et le stylo

la craie

la peinture au rouleau ou au pinceau

l’acide (pour vitre ou pour métal)

la mousse (graffiti végétal)

auxquels on peut adjoindre, dans une définition élargie du graffiti, l’affiche (voir : les sérigraphies de Antonio Gallego ou Andy Warrol)



les stickers

les moulages (en résine ou en plâtre collés sur les murs)

la mosaïque (voir : Space Invader).

LES SUPPORTS de l’ ART URBAIN

Les trains

Le Métro

Les autre véhicules

Les Tunnels

Les Immeubles

Les Murs


Le Mobilier urbain

Les Toits


LES STYLES

Wildstyle

Bubble

Old-School

Abstrait

Hardcore

Détournement


MOTIVATIONS des GRAFFEURS

Motivation politique

Motivation mémoriel



Motivation publicitaire ou anti-publicitaire

Motivation de rébellion

Motivation communautariste

Motivation culturelle

Motivation mimétique



Cet article a été réalisé en collaboration et sous la vérification de mon fils, Pierre, lui-même graffeur et auteur du tag ci-dessous




À propos de l’auteur

Jacques BONNAUD author