Fiche Irkoutzk et le lac Baïkal
IRKOUTSK

GENERALITES
Capitale de l’oblast d’Irkoutsk et de la Sibérie orientale
600.000 habitants
Selon le plan prévisionnel d’Irkoutsk, la ville doit fusionner avec les villes industrielles satellites Chelekhov et Angarsk pour former une nouvelle ville de plus d’un million d’habitants.
Irkoutsk se situe sur la rivière Angara à sa confluence avec l’Irkoute, au carrefour commercial de l’Europe, de l’Asie centrale et orientale, à 8.000 Km de Paris, à 3880Km de Vladivostok et de 5.000 Km de Moscou. Elle représente le point de départ de l’expansion économique de la Russie vers l’Extrême-Orient.
Valentin Raspoutine, écrivain d’Irkoutsk, parle en ces termes de sa ville natale: « La voici, Irkoutsk, forte de la sagesse acquise par l’histoire et la vie, calme et sagace, consciente de sa valeur, n’abusant pas de sa gloire ancienne et présente, suffisamment modeste, riche de longue date d’une grande culture, toujours hospitalière, la voici gardienne de la longue et exigeante mémoire de ses monuments de pierre et de bois, qui observe avec affection et étonnement les réalisations de ses citoyens d’aujourd’hui, au nombre de 600000, et qui les protège maternellement de la chaleur et du froid, leur donne vie, abri, travail, patrie et éternité. »
Le maire de la ville dans la seconde partie du XIX ièm siècle, Soukhatchev, voulait faire de sa ville le « Paris sibérien »
Armoiries de la Ville 
Le 18 février 1690 des armoiries et un sceau furent conférés à la ville d’Irkoutsk.
Les armoiries de la ville d’Irkoutsk représentent un écusson argenté sur le fond duquel un tigre (telis pantera) traverse un champ verdoyant en tenant une zibeline dans sa gueule. Ce tigre représente la sagesse et la force, la zibeline symbolise la richesse de la Sibérie. Telis pantera est un animal particulier : c’est un fauve vivant habituellement dans les pays chauds ; sa robe est jaune clair à rayures noires et brunes transversales, il possède une longue queue. Aux alentours des XVIe et XVIIe siècles telis pantera a migré de la Chine vers la Sibérie et vécut dans la région des monts Saïan.
GEOGRAPHIE
Irkoutsk s’étend au pied du massif du Saïan oriental, au confluent des rivières Irkout et Angara. Elle est située à 66 km à l’ouest du lac Baïkal. L’Angara, qui a une largeur de 580 mètres à cet endroit, est traversé par un pont suspendu. La rivière Irkout, dont la ville tire son nom, est un petit cours d’eau, qui se jette dans le fleuve juste en face de la ville.
Irkoutsk se trouve dans une région de collines couvertes de taïga, paysage typique de la Sibérie orientale, qui s’oppose à la steppe ouverte et plate qui caractérise la Sibérie occidentale.
ANECDOTES
Quelque chose qu’il faut absolument essayer, c’est le chewing gum. Attention, pas du chewing gum industriel qu’on peut trouver partout, forcément, mais ce qu’on pourrait appeler du vrai chewing gum fabriqué à base seulement grâce à de la sève d’arbre.
Monter sur la colline de l’île d’Olkhone pour admirer les poteaux en bois ou sont accrochés des morceaux de tissus : c’est un rite chamanique ; il faut faire un vœu et accrocher un morceau de tissus à un tronc d’arbre, alors le vœu se réalisera.
Selon un journaliste « on ne voit que les femmes d’Irkoutsk dans la fumée des guimbardes et les avenues ourlées de neige sale. Sanglées dans leur manteau sombre, d’où jaillit un opulent col de fourrure, elles ressemblent aux Parisiennes des années 20 avec leur toque de vison, leur teint pâle et leur bouche carmin. Elles sont de cette beauté qui fait rêver les hommes. Il y a quelques années, assure le romancier Valentin Raspoutine, les célibataires de Moscou faisaient le voyage jusque dans la capitale sibérienne pour y chercher une fiancée. Même les jeunesses de 14 ans ont de faux airs de femmes fatales, perchées sur leurs escarpins malgré la chaussée glissante. »
En 2016, au moins 75 personnes sont mortes à Irkoutsk (Sibérie) après avoir bu une lotion à l’aubépine contenant un alcool toxique. De telles lotions sont parfois consommées comme boisson alcoolisée en raison de leur prix abordable pour les personnes les plus pauvres. En effet, les eaux de Cologne bas de gamme et les lotions contenant de l’alcool sont vendues sans les restrictions qui s’appliquent aux spiritueux.
HISTOIRE
1. La Fondation :
C’est en 1660 qu’un cosaque du nom de Yakov Pokhabov venu de la partie occidentale de la Russie implanta un fortin sur les rives de la rivière Irkut, un des affluents de l’Angara. C’est au bord de la rivière que l’on a fondé un « ostrog » , un fort sibérien en 1661.
Avide de conquêtes les Russes tentaient d’étendre leur pouvoir vers l’Est, c’était la conquête de la Sibérie. Les explorateurs russes étaient apparus sur les berges de l’Angara. Ils y avaient trouvé de petites tribus isolées de nomades, éleveurs de bétail et chasseurs, qui ne connaissaient quasiment pas l’agriculture. C’étaient les Bouriates et les Evenques
Des troupes de cosaques avançant vers l’Est prélevaient un impôt le yasak qui correspondait à des fourrures taxées aux indigènes locaux en fonction de leurs territoires et de leur nombre. Souvent les Russes durent combattre pour appliquer cet impôt au nom du tsar tout puissant. Irkoutsk est donc une ville récente et cela s’explique par la géographie et le climat. A la fin du 17e siècle Irkoutsk comptait plus de 1000 habitants, 409 cosaques, 300 artisans et 291 autres parmi lesquels des paysans et des gens d’armes déportés à vie pour faute de service.
C’est une des plus anciennes villes de Sibérie, fondée en 1661 ce fut d’abord une petite forteresse que les Cosaques avaient érigée à l’embouchure de la rivière Irkout dans l’Angara. D’où le nom. Irkoutsk devint ville 25 ans plus tard. Le gouvernorat d’Irkoutsk, créé en 1764 au sein du Royaume de Sibérie, s’étendait de l’Iénisséï à l’Océan Pacifique, le territoire égale presqu’à toute Europe.
Pourtant, les savants ne sont pas encore tombés d’accord jusqu’à présent sur la date de la fondation d’Irkoutsk. Les uns datent cet événement du début du 17° siècle tandis que les autres du milieu du 17° siècle. Il existe un témoignage qui explique qu’en 1652 un détachement des cosaques avec Ivan Pokhabov à sa tête a choisi l’endroit du confluent des rivières Irkout et Angara comme lieu d’hivernage. Le détachement n’y est pas resté pendant longtemps et a continué sa route au-delà du lac Baïkal pour frapper de yassak (2) les peuples qui ne payaient pas encore le tribut. En 1661, déjà, un autre homme portant le même nom de famille – Yacov Pokhabov – a fondé un « ostrog » sur la rive droite de l’Angara en lui donnant le nom « Irkoutskiï » (d’Irkoutsk). Le lieu de sa fondation a été considéré comme un endroit très propice : le sol était fertile, les forêts autour du poste abondaient en gibier, les eaux étaient pleines de poissons. En effet, Irkoutsk se situait au croisement des chemins de commerces principaux entre l’Est et l’Ouest. Avec le temps la ville a commencé à jouer un rôle de plus en plus important en Sibérie. En 1670 pour la première fois dans l’histoire de la ville, Irkoutsk reçu un courrier de Moscou contenant des documents importants a apporter en Chine via Irkoutsk. En 1675 ce voyage fut refait par le premier ambassadeur Nicolaï Slafari
Très vite les richesses en fourrures ( Zibelines….) , les sous-sols, les terres très fertiles furent mises à profit et attirèrent de nombreux habitants, la Sibérie et la région d’Irkoutsk devenait un Eldorado. La construction de la route Moscou Irkoutsk vers 1760 ouvrit encore davantage les marchés, commme ceux de la route de la soie, le commerce du thé et des fourrures ainsi que du mica. Les historiens de l’époque appelaient Irkoutsk « l’entrepôt de l’Est de la Russie »
2. Le Siècle d’or :
Le commerce entre la Chine, la Mongolie et la Russie prospérait à Irkoutsk depuis le 18ème s. L’abolition de la monopolie tsariste pour l’export des fourrures en 1762 ouvrit le « siècle d’or » des marchands d’Irkoutsk. Les grandes dynasties de négociants, les Sibiriakov, les Basnine, les Trapeznikov, les Soldatov s’enrichissent principalement avec l’exploitation et le commerce de fourrures, la pêche dans la mer d’Okhotsk. Ils décident de créer la Campagne Russo-Américaine et organisent des expéditions en Amérique du Nord, en Alaska, aux îles Aléoutiennes, plusieurs ont été auparavant inconnues. Irkoutsk devient le centre cartographique de Russie. Entre 1740 et 1799 on peut aussi la considérer comme la première capitale de l’Amérique Russe d’après ses fonctions et la concentration des capitaux. La Grande Route du thé passait également par Irkoutsk. Aux 18-19ème siècles, les caravanes chargées du thé traversaient d’abord la Mongolie, et la première grande foire les attendaient ici. Ensuite, le thé partait en Russie centrale et dans tous les pays d’Europe. Entre 1933 et la fin des années 1990 il exista à Irkoutsk une des plus grandes fabriques d’emballage du thé de l’URSS.
Vers 1700 Irkoutsk comptait 1000 habitants, dont 409 de cosaques, 110 d’artisans et autres, y compris même deux nobles. En 1725 la première école de langues de Sibérie a été ouverte à Irkoutsk. On enseignait ici le mongol. C’est à Irkoutsk qu’en 1772 ouvre la première bibliothèque de Russie au-delà de l’Oural.
Très vite Irkoutsk devint la capitale de la Sibérie Orientale et c’est de là que partaient les grandes expéditions pour l’exploration du « far Est » Sibérien. C’est à Irkoutsk que Alexeï Tchirikov reçoit des fonds et trouve des ouvriers pour mettre en route la première expédition de Vitus Béring vers le Kamchatka.
A la fin du 18è siècle cette région de Sibérie était aussi connue non seulement pour le dynamisme de son commerce, ses fourrures, sa culture mais aussi pour être devenue un lieu de bagne et d’exil pour l’élite de la nation Russe. Sur les rives de l’Ilim fut exilé le premier révolutionnaire Russe Alexandre Radichtchev (1749-1802).
3. Les Décembristes :
Un des plus grands tournants de l’histoire de la Ville d’Irkoutsk fut lié à l’exil d’une certaine élite Russe, ils furent appelés les Décembristes. En décembre 1825 des révolutionnaires Russes issus de la noblesse se rebellèrent contre l’autorité du tsar et le servage. Certains furent pendus et 121 autres furent déportés dans les bagnes de la région d’Irkoutsk. Courageusement certaines de leurs épouses les suivirent et s’établirent dans les villages avoisinant Irkoutsk. A la fin de leur exil certaines familles étaient autorisées à s’établir à Irkoutsk. Il va sans dire que leurs cultures et leur rayonnement influençèrent beaucoup la vie de cette région Sibérienne éloignée de la grande capitale de l’Ouest. On parle même d’un élan démocratique et de l’influence bénéfique de ces personnages sur la vie sociale de cette région. En 1856 les Décembristes furent amnistiés et participèrent encore plus activement au développement de la vie sociale de la ville. La première partie des condamnés est arrivée à Irkoutsk à la fin du mois d’août 1826: E. P. Obolenski, A. I. Iakoubovitch, A. Z. Mouraviev, V. P. Davidov, S. P. Troubetskoï, S. G. Volkonski, les frères Borissov et bien d’autres.
Il n’y avait pas d’ordres directs du gouvernement quant à l’endroit d’installation des Décembristes, alors le gouverneur d’Irkoutsk Gorlov a reparti les arrivés dans les usines les plus proches de la ville. Néanmoins, la police trouva que ces désignations s’opposent à la volonté de Nicolas II, alors une ordonnance du Tsar a indiqué de placer les condamnés dans les mines du bagne de Nerchensk. Les Décembristes sont tout de suite déportés d’Irkoutsk vers l’autre côte du Baïkal, encore à 1500km.
En 1832-1836, à la fin des travaux forcés, les Décembristes exilés s’installent dans différents coins de la Sibérie. Une grande partie s’est retrouvée à Irkoutsk et dans la province d’Irkoutsk. Les Décembristes ne pouvaient pas apparaître dans les églises communes, dans les grandes réunions, fréquenter la haute société. On a construit pour eux une petite église en bois sur la périphérie d’Irkoutsk d’autrefois. Là-bas, à l’endroit ou cette église avait été construite, on a maintenant établi la place des Décembristes.
Ils ont passé plus de trente ans en Sibérie, d’abord au bagne, dans les prisons, puis en éxil au fin fond de ce rude endroit, à l’époque. Ils ont formé à la longue une colonie assez importante dans les villages environnant Irkoutsk. Vers la fin de leur exil, il était permis à certaines familles de Décembristes de s’établir dans la ville.
l va de soi que la vie en Sibérie de ces révolutionnaires, hommes de grande culture, qui, pour la première fois dans l’histoire russe, avaient soulevé une insurrection armée contre l’autocratie tsariste et le servage, a influencé grandement le sort de la Sibérie. Ils étaient à l’origine du courant démocratique au sein de l’intelligentsia sibérienne. Ils propageaient la culture dans les coins les plus reculés de la Sibérie, fondaient des écoles pour les enfants de paysans, aussi bien pour les filles que pour les garçons, influençaient favorablement l’activité économique, l’agriculture, la science et beaucoup d’autres aspects de la vie de cette lointaine contrée russe.
Le nom d’un des Décembristes les plus connus, Sergei Grigorievitch Volkonski a été attribué à une ruelle, où il a construit sa maison.
Ici, de 1844 à 1856, Sergei Grigorievitch a vecu avec sa femme Maria Nikolaevna, chantée par Pouchkine et Nekrassov, et avec leurs enfants Micha et Nikolenka. Autrefois, la maison était entourée d’un jardin splendide. Son maître était un grand amateur et connaîsseur de jardinage.
Pendant son temps de bagne Volkonski a été dans la forteresse de Petropavlovsk, puis il a été transféré à Chita. Après les années d’exil, on a permis aux Volkonski de démenager au village d’Ourik, près d’Irkoutsk, où Volkonski a demeuré 8 ans.Une des causes du départ de la famille à Irkoutsk a été son désir de donner une formation à son fils. Maria Nikolaevna a demandé de placer son fils au gymnase.
Le fils du Décembriste Mickaïl Volkonski a terminé le gymnase avec le médaille d’or, mais on a cependant écrit dans son certificat: “fils d’un criminel d’Etat”. Un document horrible! On a refusé au fils du Décembriste de continuer ses études, malgré toutes les démarches. Néanmoins, le Général-Gouverneur de la Sibérie Orientale a pris le jeune Volkonski dans son service. Une carrière brillante en ces temps-là.
Au siècle dernier, la maison de Volkonski était connu dans tout Irkoutsk. Il y avait des salons littéraires, des spectacles, des concerts où venait toute la haute société. La princesse Volkonskaya, charmante et intelligente, y etait l’ame de la société. La jeunesse visitait également cette maison, on y faisait des soirées de danse. En 1856, Volkonski est retourné avec sa famille en Russie.
Non loin de la maison de Volkonski, il y a un autre ancien hôtel. Serguei Petrovitch Troubetskoï, le collonel du régiment Préobragensky, un membre notable de l’Association Septentrionale des Décembristes, y a habité. Après la débacle sur la place du Sénat, Troubetskoï a été condamné à la peine capitale, qui a été commuée par la déportation en Sibérie et des travaux forcés. Après une longue incarceration, le gouvernement a permis à Troubetskoï de s’installer dans le village d’Oek, et ensuite à Irkoutsk.
La princesse Ekatérina Troubetskaïa (1800-1854), femme de Sergueï Troubetskoï, a écrit des autres femmes des Décembristes : « Elles sont la gloire et la beauté. Heureux les hommes qu’elles ont aimés ! Abnégation, courage et tendresse, que leurs noms soient immortels ! » Cet impossible voyage de plus de 5 000 km représentait une aventure incroyable. Devenues femmes de bagnards, elles perdaient leurs privilèges nobiliaires; leurs droits de se déplacer, de correspondre, de disposer de leurs biens étaient réduits. Selon « l’acte de renoncement » qu’elles devaient signer, elles n’étaient autorisées à voir leur mari que deux fois par semaine et en présence d’un officier; elles avaient dû abandonner leur argent et leurs bijoux; les enfants nés en Sibérie feraient partie des paysans appartenant à l’Etat; le gouvernement se déchargeait de sa responsabilité si elles venaient à être attaquées ou même tuées.
De plus, on leur interdisait le retour en Russie d’Europe après la mort de leur mari. Neuf femmes et deux fiancées (qui avaient suivi leur bien- aimé au bagne pour s’y marier) ont signé ces cruelles conditions. La première était la princesse Ekatérina Troubetskaïa. Elle est née en 1800 dans la famille du comte françcais Laval. Troubetskoï a fait sa connaissance lors d’un bal à Paris. Le jeune prince, qui s’était couvert de gloire à la guerre en 1812 et avait été fait colonel à 26 ans, est tombé amoureux de cette jeune et vive comtesse de seize ans. Ils se sont fiancés, puis se sont mariés. « Rien ne manquait au bonheur du jeune couple, l’amour, la jeunesse, la prospérité, et toutes les joies de la vie », a dit plus tard la sœur d’Ekatérina. Mais le malheur était proche. La veille de l’insurrection, il avait été élu chef des insurgés, estimant que l’attaque était insuffisamment préparée, il ne s’est pas rendu sur la place du Sénat – où s’étaient rassemblés les régiments rebelles – pour éviter, comme il l’a expliqué plus tard, une effusion de sang. Dans la nuit du 23 au 24 juillet 1826, le premier groupe de Décembristes, parmi lesquels Sergueï Troubetskoï, a pris le chemin pour la Sibérie.
Le surlendemain, Ekatérina Troubetskaïa est partie pour Irkoutsk. Elle a parcourut des milliers de kilomètres, était poursuivie dans la taïga par des bandits, sa voiture était abîmée alors qu’elle traversait l’Ienisseï pris par les glaces, mais rien ne l’a arrêtée. Les fonctionnaires d’Irkoutsk ont fait tout leur possible pour empêcher cette femme intrépide de poursuivre sa route. Ils l’ont retenue à Irkoutsk neuf mois, puis ils ont prétendit que son mari était déjà au-delà du Baïkal. Ce n’était pas de la méchanceté de leur part, mais plutôt la pitié, ils savaient que la vie ne serait pas facile à côté des prisons. Enfin, elle a obtenu le droit d’aller à Blagodatsk, lieu d’internement du premier groupe de Décembristes. Avec la princesse Maria Voikonskaïa elle a loué une minuscule isba. La nuit, les murs se couvraient de givre, et leurs cheveux gelaient aussi. Ces femmes faisaient tout pour alléger le sort de leur mari: elles écrivaient des lettres en leur nom, préparaient de la nourriture, portaient à la prison leur dernier morceau de pain. En 1827, les Décembristes ont été transférés de Blagodatsk à Tchita et, quelques années plus tard, à Petrovski Zavod, où une prison avait été construite pour eux. Partout, leur détention était adoucie par la présence de leurs femmes. Elles étaient neuf, puis onze, lorsque Pauline Hébels (1800-1876) et Camille Le Dentu (1803-1839) qui avaient suivi leurs fiancés, ont pu enfin se marier.
En 1839, Sergueï Troubetskoï était envoyé en résidence surveillée au petit village d’Oek, à 38km d’Irkoutsk. Sa femme l’a suivit, avec ses trois filles et son fils, nés en Sibérie. Des témoins disaient que leur maison était ouverte à tous et que l’on y était bien. La famille manquait d’argent, malgré l’aide de quelques parents. Les Troubetskoï n’en continuaient pas moins à soutenir certains de leurs camarades d’infortune. En 1845, ils se sont installés à Irkoutsk, d’abord en location, puis, en 1854, ils ont entrepris de construire une grande maison, avec une façade décorée de frises de bois sculpté. Ekatérina Troubetskaïa, qui se réjouissait d’y vivre, y est morte le 14 octobre 1854. Après l’amnistie de 1856 son mari est reparti en Russie européenne avec les enfants.
Exeptés ceux dont les noms sont déjà mentionnés, les Décembristes V.F. Rayevsky, les frères V.J. et P.J. Borissov, B.F. Vadkovsky, P.F. Gromnitsky, O.P. Kolesnikov, A.Z. et N.M. Mouraviev, I.V. Podgio et bien d’autres ont habité la province d’Irkoutsk jusqu’à la fin de leur vie.
A Irkoutsk on garde précieusement la mémoire des Décembristes. Deux maisons-musées (celles de Troubetskoï et de Volkonski) accueillent chaque année des milliers de visiteurs. Au cimetière du monastère de la Vierge-de-l’Incarnation vous verrez toujours des fleurs sur la tombe de Ekatérina Troubetskaïa et de ses deux enfants.
Chaque année au mois de décembre, la ville organise « Les Soirées des Décembristes » : les concerts du romance russe, les salons poètiques…
4. L’Incendie :
Le 22 juin 1879 fut un jour noir pour la ville d’Irkoutsk, un incendie en ravagea une grande partie, Irkoutsk perdit de nombreuses bibliothèques, archives, quartiers historiques et monuments. Un long apport culturel s’envola ainsi dans les flammes.(presque toute la ville était construite en bois).
5. Le Transsibérien et Irkoutsk :
La fin du 19e siècle vit l’arrivée à Irkoutsk du transsibérien, voie ferrée longue de plusieurs milliers de kilomètres qui allait véritablement désenclaver cette région et accélérer encore son évolution industrielle. Pour la petite histoire avant que ne fut construite une voie ferrée autour du Baïkal, le transibérien traversait le lac en chargeant ses wagons sur de grands bateaux qui étaient ensuite déposés sur la rive opposée du lac. « pendant la guerre russo-japonaise, des morceaux de voie ferrées avaient été posées sur la glace pour le transport de plus de 2340 wagons et 65 locomotives en partance vers le front » (Laurent Touchart , le Baîkal) cet exploit restera à jamais dans l’histoire de la région d’Irkoutsk.
6. La Période Soviétique :
a. Révolution Russe.
Au début du 20° siècle, Irkoutsk était considérée comme la plus belle ville de la Sibérie. Il y avait plus de 300 édifices en pierre dans la ville, les rues étaient larges, propres et éclairées. A cette époque-là, on s’est mis à transformer le centre de la ville, à y ériger de grands bâtiments, à paver des routes et à asphalter des trottoirs. Le réseau de distribution d’eau et les premières centrales ont été mis en exploitation.
Toute la Sibérie a été prise par la guerre civile vers la fin de mai 1918. En ce temps-là, Irkoutsk est devenu pour une courte période la résidence du Commandant suprême de la Russie – l’amiral Alexandre Koltchak (1). A partir du 28 décembre des opérations militaires incessantes se déroulaient dans la ville, il y avait des cadavres dans les rues. On comptait parmi les tués des exaltés de la révolution, des jeunes gens qui croyaient inconsciemment à la justesse de tout ce qui se passaient aussi bien que des gens qui ne voyaient aucun sens à cette guerre. Le 5 janvier 1920, des troupes de bolcheviks sont entrées dans la ville et Koltchak a été mis à bas. Les bolcheviks ont exécuté l’amiral et ont jeté son corps dans l’embouchure de la rivière Oushakovka. On y a installé un croix en bois pour marquer le lieu de sa mort. Le 4 novembre 2004, on a érigé le premier monument en l’honneur de l’amiral Koltchak en Russie, à l’endroit de son exécution, sur la rive de l’Angara près du monastère Znamenski. Cet événement a coïncidé avec le 130ème anniversaire de Koltchak.
A cause de son éloignement et de la présence de contres révolutionnaires, ce n’est que le 25 janvier 1920 que le pouvoir Soviétique fut implanté dans cette région. L’armée rouge n’entra dans Irkoutsk que le 7 mars 1920.
b. Début de l’industrialisation :
Dans les années 1930, on a commencé à construire à Irkoutsk des entreprises industrielles : usine des constructions mécaniques lourdes, usine d’aviation, briqueterie, usine de production du béton de cendre, fabrique du pressage du thé, entreprises de l’industrie alimentaire. A cette époque-là la situation sociale et politique était difficile. En automne de 1929 on a commencé à réaliser la politique de la collectivisation massive qui a été accompagnée par la migration forcée des gens des territoires qu’ils avaient labourés avec tant de peine. Désormais, on devait transférer les lots de terrain aux artels agricoles (kolkhozes). La situation s’est encore aggravée à cause de la lutte contre les unions religieuses. Partout en Russie on a fermé ou démoli des établissements religieux. En ce temps-là, on a démoli à Irkoutsk une des plus grandes cathédrales orthodoxes de Russie – la cathédrale de Kazan, qui avait été construite en 1894, là où se trouve aujourd’hui le siège des autorités régionales. Cette cathédrale a été construite grâce aux dons des habitants de toute la région d’Irkoutsk surtout ceux des marchands locaux. Ce sont V.A.Koudelski et G.V.Rosen, les architectes célèbres d’Irkoutsk, qui ont été les auteurs du projet de la cathédrale. La cathédrale a été un des plus grands établissements religieux de la Russie et le plus bel édifice d’Irkoutsk.
Une grande ville industrielle et moderne, bien marquée architecturalement par l’époque soviétique (comme d’ailleurs toutes les villes d’ex-URSS) a su préserver son authenticité, son histoire et ses maisons en bois. La plus ancienne maison date de 1681. Le centre historique est insrit sur la liste préliminaire du Patrimoine Mondial de l’Unesco. Plusieurs maisons sont protégées par l’Etat, la Région ou la Ville, les autres s’effondrent ou brûlent…
Beaucoup d’entre elles construites avant la fin de 19ème s. n’avaient pas de fondation solide : la brique coûtait très cher, le béton n’existait pas encore. Avec les années, le gel et, surtout, le dégel les maisons s’enfonçaient de plus en plus. Sous certaines maisons au 20ème s. on a fait coulé le béton pour les stabiliser, mais leur niveau par rapport au trottoir est resté bas. Il ne faut pas oublier non plus le fait qu’à l’époque les rues n’étaient pas pavées, c’était principalement de la terre battue, forcément la hauteur des trottoirs apparus plus tard a fait baissé le niveau des maisons.
c. La guerre de 39-45 vit s’implanter en Sibérie de nombreuses usines qui servaient à fournir le front de l’Est. La guerre mit un frein à la conquête des richesses de la région d’Irkoutsk mais lui donna aussi une future ossature industrielle. Après guerre fut construit un important barrage sur l’Angara qui amena beaucoup d’électricité et permit ainsi la construction d’usine d’aluminium, grande consommatrice d’énergie. Puis ce fut au tour de la ville de Bratsk de se doter d’un des plus grands barrages hydroélectriques du monde.
Le 22 juin 1941, Hitler a déclenché la guerre contre l’URSS. Dans cette situation, tout le pays soviétique est devenu un camp de combat uni. Irkoutsk, malgré le fait qu’elle se trouvait à des milliers de kilomètres de la ligne de front, a apporté une contribution considérable au renforcement de la défense du pays. Plus de 200 milles habitants d’Irkoutsk ont combattu pour leur patrie. Le personnel de l’usine d’aviation d’Irkoutsk travaillait avec abnégation sur la construction des avions de combat. On a organisé des cours accélérés à l’école des artisans d’usine pour préparer des ouvriers. Le combinat de boucherie d’Irkoutsk produisait des concentrés alimentaires pour l’approvisionnement de l’armée. Originaire d’Irkoutsk, le colonel A.P.Béloborodov commandait la 78ème division d’infanterie qui faisait partie de la 16ème armée du général K.K.Rokossovski et, ayant repoussé de nombreuses attaques des troupes fascistes, il a libéré la ville Istra et d’autres localités. Béloborodov a été élevé au grade de général pour son héroïsme et courage. On a installé un monument en son honeur à Irkoutsk sur la place près de la Flamme du souvenir.
d. Après la seconde guerre mondiale :
L’industrialisation moderne de l’Oblatz d’Irkoutsk était lancée avec l’ouverture d’usines de pointe dans le domaine de l’aviation, de la cellulose et de la chimie. On est loin du fortin des cosaques sur les rives de la rivière Irkout, Irkoutsk est maintenant une ville de 650 000 habitants; c’est une ville où il fait bon vivre, la proximité du Baïkal devrait lui permettre un essor touristique important. Cet essor devra être maîtrisé pour ne pas souiller cette merveille de la nature. Les Russes devront savoir préserver l’environnement de cette nouvelle poule aux oeufs d’or.
Irkoutsk est aussi un important centre scientifique. En 1949 une section sibérienne de l’académie des sciences soviétique y a été créée. Mais le premier centre scientifique, la station biologique a été fondée en 1819. Actuellement, l’académie compte 9 instituts de recherches : la géochimie, la géographie, l’écorce terrestre, les systèmes énergétiques, la physique terrestre et solaire, la physiologie et la biochimie des plantes… L’institut de limnologie est unique en Russie. Il étudie les particularités de tous les lacs et surtout du lac Baïkal.
Après la guerre, Irkoutsk a commencé à se développer très vite. On a créé l’extérieur industriel contemporain de la ville et asphalté les rues. En 1947, la ville a vu passer ses premiers tramways, en 1972 – des trolleybus. En 1958, on a ouvert le centre de télévision à Irkoutsk. De nouveaux grands et petits quartiers ont surgi dans la ville. En 1958, on a construit la première grande centrale hydroélectrique de Sibérie Orientale. C’était le premier projet de la construction de barrage-réservoir de gravier et de sable avec l’édifice de la centrale hydroélectrique en béton armé. La principale difficulté était que l’on devait construire la centrale hydroélectrique dans une zone sismique et qu’un éventuel tremblement de terre destructif pouvait faire bouger le gravier et le sable et les condenser. Le monde n’a jamais vu un aussi grand barrage de terres rapportées. Après le remplissage du réservoir d’accumulation d’Irkoutsk, le niveau d’eau de l’Angara a augmenté de 30 mètres. Avec cela, le niveau d’eau du Baïkal a augmenté de 1 mètre en moyenne
7. Période actuelle :
Irkoutsk, c’est la ville des étudiants. Des candidats venus de toutes les villes de la région aussi bien que des jeunes d’autres régions de Russie arrivent à Irkoutsk pour étudier dans les établissements d’enseignement supérieur de la ville dont le nombre est supérieur à 40. Quelques centaines de docteurs ès sciences et plus de 2000 licenciés enseignent les étudiants qui sont répartis en 150 directions et 260 spécialités. Le complexe scientifique d’Irkoutsk est considéré comme un des plus grands complexes à l’Est de la Russie. Le potentiel intellectuel d’Irkoutsk rend la ville attractive pour y investir des moyens car il y a beaucoup de spécialistes qualifiés dans les industries aussi bien que dans les différentes sphères de l’infrastructure municipale.
En 2006, les administrations régionale et municipale ont commencé à élaborer le projet de création de l’entité municipale « Le grand Irkoutsk » qui consiste à unir Irkoutsk avec ses villes et cités-satellites – Chélékhov, Angarsk, Mieguète, Listvianka, Baklachy, Savatéevskoïe et Odinskoïe. Le centre fédéral a l’intention d’insérer le projet « Le grand Irkoutsk » dans le programme de la création en Russie de 14 villes principales à la population de plus d’un million d’habitants. Ce programme est en cours d’élaboration par le Ministère du développement régional et le Ministère du développement économique.
L’aéroport international d’Irkoutsk est l’un des plus grands aéroports de l’Est de la Russie. Cependant, il est considéré comme un des aéroports les plus dangereux dans notre pays : Les bâtiments de la ville se trouvent tout près de la piste de décollage et d’atterrissage. L’aéroport d’Irkoutsk assure de nombreux vols directs vers les différentes villes de Russie aussi bien que vers les pays asiatiques. On se propose de construire un nouvel aéroport qui se trouvera à une distance de sûreté de la ville vers 2010-2012.
A présent Irkoutsk, est une des villes russes les plus visitées par les touristes étrangers. En décembre 2006, la région d’Irkoutsk a gagné le droit de créer aux bords du lac Baïkal une zone économique et touristique spéciale de loisirs sous la dénomination « Baïkal ». Cette zone va devenir le centre touristique de l’Est du pays et un lieu de villégiature de haut niveau mondial avec une infrastructure développée.
Irkoutsk est un grand centre économique de la Sibérie Orientale où se trouvent plus de 70 entreprises industrielles. La centrale hydroélectrique d’Irkoutsk est consrtuite dans la ville sur une des rives de l’Angara. L’industrie des constructions mécaniques est représentée dans la ville par des usines des constructions mécaniques lourdes, de machines-outils et d’entretien mécanique. On produit à Irkoutsk des perceuses pour l’industrie de diamant et d’extraction de l’or, l’équipement de fonte, des axes du cardan et des tours à charioter.
La fabrique du traitement du mica produit des détailles pour l’industrie radioélectronique. On fabrique également des matériaux de construction et des produits en béton armé. L’industrie alimentaire est aussi bien développée. La ville possède une fabrique de conditionnement du thé, une vermicellerie, une usine de production d’aliments combinés pour le bétail et une usine de moulin.
Les ressources naturelles, énergétiques et industrielles, la possibilité d’acheter des biens de la municipalité à Irkoutsk aussi bien que l’affermage à long terme ont créé une situation favorable pour les investissements. Les traditions culturelles, historiques et scientifiques établies au cours de l’histoire de la ville, de même que son esprit ouvert au monde entier font d’Irkoutsk un endroit important et attractif sur la carte de la Russie, un point significatif qui réunit tous les territoires près de l’Angara.
CLIMAT
Climat subarctique : Le mois le plus chaud de l’année est juillet avec une température moyenne de 18 °C tandis que le mois le plus froid est janvier avec une température moyenne de −19 °C. Les précipitations varient beaucoup en fonction de la période de l’année : les pluies les plus intenses ont lieu en juillet (116 mm); à l’opposé, il ne tombe que 7,9 mm en janvier. Le manteau neigeux tient au sol en moyenne 159 jours par an, de la mi-octobre à début avril. Température record la plus froide : −49,7 °C (janvier 1915)
GASTRONOMIE
Le thé à la-russe
La cérémonie du thé en Sibérie est aussi importante comme repas. Le thé après un bon déjeuner copieux sert du dessert étant un rituel sacré. Autrefois d’après la manière de servir le thé, on pouvait juger des maîtres de la maison, de leurs caracthères.
Dans les villages sibériens se trouvant aux bords des routes on savait que tout voyageur serait content de se servir d’une bonne tasse du thé après un long trajet. Pour cette raison presque chaque maison avait toujours son « samovar » chaud. De là, une expression « vivre du samovar ».
Une fois le matin arrivé le samovar est déjà sur la table. Servi avec des pirojkis, des blinis ou vatrouchka la cérémonie du thé est une vraie tradition. Méme le mot « pourboire » en russe voudrait dire « pourthé ».
L’exportation du thé chinois était très importante pour l’économie de la région. La grande route du thé passait par Irkoutsk, après ce produit précieux arrivait aux Grandes Foires de la Russie Centrale, celle de Makariévo et de Nijni Novgorod. Ensuite, il partait en Europe. Ce trajet prenait parfois un an.
En Sibérie on n’aimait pas contrefaire le thé, mais quand son prix devenait très haut, les gens le remplaçaient par toutes sortes de plantes. De nos jours, souvent dans les familles on vous servira du thé avec du thym, du miel, etc.
Mais pour boire du thé à la-russe il ne suffit pas juste d’acheter du thé. Donc, allons-y! Pour réchauffer un peu votre théière, versez-y de l’eau bouillante. Videz-la tout de suite. Mettez une petite cuillère du thé par personne. Ajoutez de l’eau bouillante et laissez pour 5 minutes. Après, versez dans chaque tasse une peu du thé de la théière, ensuite remplissez la tasse de l’eau bouillante, au goût, on peut y mettre une rondelle de citron ou du lait.
La vodka
La vodka est devenue tres tot un alcool tres apprecie en Russie. Ivan le Terrible mit le monopole de l’Etat sur sa fabrication. Et ce fut le commencement de l’histoire de la vodka russe! Elle fut distillee tout d’abord a Moscou et ce fut la “Moskovskaya”). On appelait l’eau-de-vie de bonne qualite “pennik”, “eropheich” ou encore “larme de pain”. L’eau-de-vie de mauvaise qualite etait “sivak”, “brandakhlist” ou “la française de la 14ème classe” (la catégorie inférieure des fonctionnaires dans la Table des rangs). Tous ces termes méprisants sont apparus à partir de l’époque de Pierre le Grand car la qualité de la vodka russe devenait de plus en plus mauvaise. Catherine II, la reine russe, tres inquiète par ce problème et surtout par la baisse des bénéfices, décida d’autoriser les nobles à distiller l’eau-de-vie dans leurs domaines. Ce fut l’epoque où la boisson était de qualité unique et d’une pureté exceptionnelle. Pour la noblesse russe, il en allait de l’honneur familial de distiller une vodka de très bonne qualité. C’était à cette période que la methode de rectification par le charbon de bois a été inventée.
Cependant la recette moderne de la vodka russe doit son existence à Dmitry Ivanovitch Mendeleiev, le célèbre chimiste créateur de la Table périodique. Ce fut lui qui découvrit, que la proportion idéale de l’eau et de l’alcool dans la vodka, est de 40 degrés. Le standard de 40° degrés a distingué à la fois la vodka russe des autres boissons alcoolisees d’Europe, dans lesquelles la proportion de l’alcool était soit moins importante ou excédait le “milieu juste” selon Mendeleiev. En outre, en Russie pour la fabrication on utilisait le seigle tandis qu’en Europe on distillait l’eau-de-vie essentiellement avec de la betterave ou des pommes de terre.
Les Russes boivent de la vodka selon des rites precis…
Chez nous en Russie on boit la vodka a partir de deux personnes, au moins, et jamais seul. Apres l’annonce du toast, les deux hommes boivent ensemble cul-sec le verre de vodka (la dose est exprimée en grammes), puis aussitôt après, ils degustent les zakouskis (les fameux ogoursy ou cornichons aigredoux russes…). Entre deux verres, on parle, on danse et ainsi de suite…
Le premier toast est le plus souvent lié à la rencontre, un événement particulier, mariage, anniversaire, retrouvailles… Dans la tradition “hussarde”, le troisième toast est dedié aux femmes, les hommes se lèvent, claquent les talons, le verre est posé sur le coude et ils boivent ainsi à la santé des dames…
Kissel
Difficile à expliquer. Une boisson pas trop liquide et pas trop épaisse. Sorte de coulis et de compote en même temps. On la boit chaude ou froide, bien sucrée ou juste un peu. Kissels les plus répendus sont aux airelles, framboises, myrtilles, au cassis ou groséilles.
Kvass
Une boisson rafraîchissante, pas alcoolisée et très populaire. En hiver vous ne la trouverez nulle part, mais en été, dans chaque ville les vendeurs avec de grosses barriques vous appellent à déguster du kvass bien frais.La recette originelle est vraiment tres compliquée. On dira juste qu’il est fait à base du pain de sigle grillé, du sucre, de la levure de boulangerie.
Kacha. C’est une sorte de bouillie qu’on mange au petit déjeuner. On la prépare de toutes sortes: avec de la semoule, l’orge moulu, du gruau de sarrasin ou du riz. On fait bouillir de l’eau ou, mieux, du lait dans une casserole et on y met l’ingrédient choisi. Un peu de sel et du sucre et vous n’aurez pas fin jusqu’au déjeuner. Kacha au riz c’est presque comme du riz au lait que vous connaissez tous.
Les zakouski
Ce sont de délicieux petits hors-d’oeuvres de poissons, de viande et de salades composées. Le caviar, par exemple, se déguste sur une tranche du pain de seigle ou de mie beurrée et s’accompagne merveilleusement d’une vodka glacée. On peut remplacer le caviar par les oeufs de saumon ou une rondelle de concombre et une sardine de boite.
Concombres/cornichons salés. Des Malossols.
C’est la meilleure zakouska (collation) pour accompagner la vodka! Si les soirs d’hiver, quand il fait froid, et qu’il neige, on aime ouvrir un pot de concombres (ou de tomates marinées), et sentir l’été, il faut travailler aux mois de juillet et d’août. On met des légumes dans un pot de verre, on ajoute du sel, du poivre, du fenouil, des feuilles de cacis. Ensuite on remplit ce pot de saumure, on le stérilise et on le laisse se reposer au moins une semaine. Chose importante: la saumure des concombres est la meilleure remède pour ceux qui ont mal aux cheveux…
Le hareng en manteau! Extraordinaire, n’est-ce pas?!!
Pour le goûter, vous faites cuir quelques pommes de terre, betteraves, carottes. Vous les couper en petits dés ainsi que le hareng salé et l’oignon. Dans un plat bien large vous mettez chaque ingrédient à part, couche par couche, sans oublier de les saler et couvrir de la mayonnaise ou crème fraîche de temps en temps. Il faut toujours finir par la betterave et la sauce.
Et, surtout, ne vous apprêtez pas de la manger tout de suite. Qu’elle reste 2 heures au frais pour s’imprégner.
Solianka – une recette pour les gourméts… Faite avec plusieures sortes de viande, quelques morceaux de saucisson sec, des olives entre autres, cette soupe sera une des découvertes originelles du voyage. Pour de vrais amateurs on ajoute une rondelle de citron avant de servir.
La patrie du Bortsch ? La nation qui l’a inventé ?
Les questions auxquelles il est difficile de trouver la reponse jusqu’à nos jours! Cela peut être l’Ukraine, le Sud de la Russie ou la Biélorussie.
Bortsch est une soupe avec du boeuf, des pommes de terre, des tomates, des carottes, des oignons, du percil. Elle ressemble en quelque sorte au pot-au-feu français. Les gourmets disent qu’il est mieux de la manger le lendemain de sa préparation avec de la creme fraîche ou de la mayonnaise. Le goût tout particulier lui donne la betterave qui contient beaucoup de sucre et peu d’acide organique. Sa couleur étonne, le goût surprend! En fait, chaque famille possède sa recette du bortsch. Par exemple, pendant le Carême, la viande y est remplacée par les champignons et les prunes noires. Les marins le préparent avec de la viande salée. Les Sibériens y ajoutent les haricots blancs.
Chtchi
Qu’est-ce qui peut être mieux et plus nourrissant qu’une assiette de chtchi ? Tout Russe l’affirmera. Un petit enfant et un vieillard en tirent force de vie et courage. C’est la fameuse soupe au bouillon à plusieurs sortes de viande avec de la choucroute ou le chou. Le choix de la viande dépand de votre goût. Comme la majorité des soupes on la sert avec de la creme fraîche ou de la mayonnaise.
Le peuple a composé de nombreuses proverbes à ce propos: « Les gens honnêtes ne s’en vont pas de bon chtchi », « Chtchi est la tête de tout », « Pour que les hôtes viennent rechauffez votre chtchi. »
Varennikis (du mot varit’ – cuire)
Pâtés en forme de demi-lunes, au milieu desquels on incère toutes sortes de farces : fromage blanc sucré, fruits (hachés en tout petits morceaux), des baies (airelle rouge, myrtille, groseille, groseille à maquereau…). Il faut les cuire dans de l’eau bouillante et servir chaud accompagnés de la crême fraîche.
Pelménis
C’est une sorte de ravioli, mais en meilleur! Les pelménis sont deux fois plus petits que les varennikis, ronds, farcis de viande hachée avec de la mie de pain, des oignons, du poivre noir, du lait. La meilleure farce est le mélange du boeuf et du porc. C’est le plat préféré des Sibériens pendant l’hiver. On les fait cuire dans de l’eau bouillante ou bien comme les kuushuurs mongols dans de l’huile à la poêle.
Le Jour de l’An, on a une recette spéciale des pelménis. On les cuit dans un bouillon avec du foie de boeuf!
Actuellement, on trouve les pelménis dans les rayons des produits surgelés de tous les supermarchés. Mais beaucoup de Sibériens continuent à en « fabriquer » par centaines à la maison en se réunissant en famille ou entre amis. En hiver, on les dépose sur de grands plateaux au balcon, congélateur naturel !
Cotlétys à la-Pojarski
Ce sont des boulettes à la viande qui ont reçu son nom grâce à notre poète célèbre Alexandre Pouchkine. Un jour il a été en voyage et passant par la ville de Torjok, il a mangé dans une auberge de délicieuses boulettes. Plus tard il les a immortalisées dans ses poésies sous le nom de Pojarski, à l’honneur de l’aubergiste et de sa femme Daria qui les a si bien préparées. Les cotlétys se font de la viande mixée, du pain de mie, de l’oignon, des oeufs, du lait, beurre, sel et poivre. Maintenant dans chaque famille vous trouverez sa Daria avec des cotlétys appétissantes et la meilleure garniture: pommes de terre sautées et le choux fermenté.
Goloubtsis
Ce sont des feuilles de chou farcies de riz et de viande hachée. On fait les meilleurs goloubtzis à la fin du mois d’août parce que c’est le temps de la nouvelle récolte, les feuilles de chou ne sont pas dures. On les congèle également, comme des pelménis en grand nombre, pour l’hiver.
Poisson
C’est surtout de l’omoul (truite du lac) qu’on mange dans la région de Baïkal. On le prépare tout différemment: grillé, fumé, seché, en papillote, salé cru, à la brochette … D’autres poissons avec lesquels on fait aussi des plats délicieux c’est l’esturgeon, l’ombre, le sig (famille des lavarets corrégones), le brochet.
Pirojkis
Une tourte pirog ou des petits pâtés pirojkis sont toujours sur la table russe de fête depuis les temps les plus reculés. Autrefois on utilisait la pâte à beignet ou sans levain, plus tard on a aussi adopté la pâte feuilletée et au beurre. Pour choisir la farce il ne faut pas se prendre la tête. Il y en a des dixaines : le chou ou la choucroute, le riz, les oeufs durs avec de l’oignon, les petits pois, les carottes, la viande, le poisson, les champignons. Selon votre goût on les frit dans l’huile ou on les cuit au four.
RELIGIONS
1. Le Diocèse d’Irkoutsk :
L’évêque ordinaire du diocèse est actuellement Mgr Cyrille Klimowicz, depuis 2003, et son siège est à Irkoutsk, dans la nouvelle cathédrale du Cœur-Immaculé-de-Marie
Les catholiques, majoritairement polonais, lituaniens ou allemands, apparurent au fur et à mesure de l’avancée russe à travers la Sibérie vers l’Extrême-orient. Les premiers prêtres fondèrent de petites communautés paroissiales au début du XIXe siècle. La paroisse d’Irkoutsk fut fondée en 1820. D’elle dépendaient d’autres communautés qui s’étendaient jusqu’à Iakoutsk. La paroisse de Krasnoïarsk fut fondée en 1836, celle de Nikolaïevsk-sur-Amour en 1866, unie à Vladivostok en 1890.
Dans les années 1930, les communautés paroissiales disparurent, tandis que la répression communiste s’abattait sur les fidèles des religions.
Aujourd’hui le territoire de l’administration apostolique de Sibérie fut divisé en deux en 1999 et c’est ainsi que fut créé, le 18 mai 1999, le territoire de l’administration apostolique de la Sibérie orientale devenu diocèse en 2002. Il comportait 81 paroisses en 2005. Sur les 15 550 000 habitants, 53 000 sont baptisés dans la religion catholique, avec 39 prêtres à leur service.
Saint Innocent d’Irkoutsk ( en 1731). Missionnaire en Sibérie. Après avoir essayé d’évangéliser la Chine, il dut rebrousser chemin face à un empereur méfiant. Il se replia près du lac Baïkal, d’où il évangélisa la Sibérie. Il devint le premier évêque d’Irkoutsk.
2. La Liberté religieuse :
a. Cadre juridique :
La Constitution du 12 décembre 1993 stipule que l’État russe est non confessionnel, et elle garantit la liberté religieuse. Elle précise que chaque personne est libre de professer la religion de son choix, à condition que cela ne perturbe pas l’ordre public. Selon la Loi de 2007 sur la liberté de conscience et des associations religieuses, l’État ne reconnaît que le christianisme orthodoxe, le judaïsme, l’islam et le bouddhisme comme «religions traditionnelles» de la Russie. Bien que cette reconnaissance néglige le rôle historique de l’Église catholique et des communautés protestantes en Russie depuis le XVIe siècle et octroie à l’Église orthodoxe russe une position d’accès privilégié aux pouvoirs publics, les Églises catholiques et luthériennes jouissent presque du même état complet de reconnaissance, recevant ainsi presque le même soutien du gouvernement que les religions «traditionnelles».
La Loi de 1997 sur la liberté de conscience et d’association rend l’enregistrement obligatoire et elle établit trois grandes catégories de communautés religieuses: des «groupes religieux», des « organisations religieuses locales » et des « organisations religieuses centralisées ».
Des statuts et privilèges juridiques différents s’appliquent à chacune de ces catégories. Les « groupes religieux» peuvent célébrer des rituels religieux, organiser des services de culte et enseigner la doctrine religieuse. Cela dit, ils ne peuvent pas être enregistrés auprès du gouvernement et ils n’ont donc pas de statut juridique. En tant que tels, ils ne peuvent pas ouvrir de comptes bancaires, acheter ou louer de bâtiments, bénéficier d’avantages fiscaux ou publier de la littérature. Pour qu’un « groupe religieux » puisse devenir une « organisation religieuse locale », il doit avoir existé dans cette catégorie initiale pendant au moins 15 ans. Les « organisations religieuses locales » sont obligées d’avoir au moins 10 personnes âgées de plus de 18 ans qui vivent en permanence dans une zone donnée. Elles sont considérées comme des entités enregistrées, tant au niveau fédéral qu’au niveau local, et ainsi, elles bénéficient des droits aux privilèges et avantages qui ne sont pas à la disposition des «groupes religieux».
Les «organisations religieuses centralisées »sont créées en réunissant au moins trois «organisations religieuses locales». En plus des privilèges et avantages accordés aux «organisations religieuses locales», elles sont autorisées à former d’autres « organisations religieuses locales », sans avoir à se soumettre à la période d’attente de 15 ans. De même, une fois qu’une « organisation centrale» existe depuis plus de 50 ans, elle peut utiliser le terme Russie ou russe dans son titre officiel. En raison de la Loi de 2002 sur la lutte contre les activités extrémistes, tout discours religieux, la littérature ou les activités qui affirment la supériorité, l’infériorité ou l’exclusivité de tout citoyen à l’égard de la religion est passible de poursuites pénales. La loi a également établi une liste nationale des documents extrémistes interdits. Tout tribunal – local, régional ou fédéral – peut ajouter du matériel à la liste fédérale, ce qui rend l’interdiction d’un élément particulier dans une juridiction applicable à une interdiction dans tout le pays. Par exemple, en mars 2015, le directeur d’une bibliothèque de village a été condamné à une amende pour avoir, dans la section religion de sa bibliothèque, 3 livres interdits par un tribunal du district de Vladivostok quelques années plus tôt. La Loi ne prévoit pas de dispositions pour inverser l’interdiction de tel matériel après qu’il a été énuméré dans la liste, bien que le gouvernement a fait supprimer un certain nombre de livres en 2015, après des appels lancés par des auteurs et des éditeurs.
En 2006, la Douma d’État a élargi la Loi sur l’extrémisme, pour inclure des actes non violents de désobéissance civile comme des activités extrémistes. La Loi définit désormais l’activité extrémiste comme une «incitation à la haine raciale, nationaliste ou religieuse et à l’hostilité sociale». L’imprécision de cette définition laisse la porte ouverte aux autorités pour étiqueter comme une « incitation à la haine religieuse », tous les enseignements religieux qui contredisent ceux des «religions traditionnelles», En 2012, la Commission de Venise a publié un document indiquant qu’à son avis la Loi russe de 2002 sur l’extrémisme présentait des lacunes à plusieurs niveaux des définitions vagues du terme violence qui pourraient conduire à des abus et à des applications arbitraires; des procédures arbitraires et des sanctions sévères qui offensent le droit à la liberté de religion ou de conviction et la liberté d’expression; et l’absence d’une approche précise, proportionnée et cohérente exigée par la Convention européenne des droits de l’homme. La Commission a demandé à la Fédération de Russie de modifier cette loi afin de la rendre conforme aux normes internationales des droits de l’homme. La Loi sur l’extrémisme a également été utilisée pour poursuivre des individus et des groupes religieux considérés comme des menaces pour la sécurité, souvent avec peu de justification. L’article 282 du Code criminel, relatif aux «actions visant à l’incitation à la haine nationale, raciale ou religieuse », entraîne des sanctions sévères pour les individus et les groupes qui ont été jugés extrémistes. Le Code des délits administratifs resserre également les restrictions sur des soi-disant groupes extrémistes. Par exemple, l’article 20.2, partie 1 punit les violations des procédures d’organisation de réunions et de rassemblements. L’article 20.29 a été ajouté en 2007 pour pénaliser la production ou la distribution de « matériel extrémiste » par la confiscation de ce matériel, ainsi que des amendes prohibitives et de la détention.
b. Incidents :
Les religions traditionnelles – orthodoxe, juive, musulmane et bouddhiste –ainsi que les communautés – catholique et luthérienne – qui ont une reconnaissance étendue ou complète de l’État, n’ont pas signalé decas de discrimination et elles jouissent donc de la liberté religieuse. Toutefois, les membres des «religions non traditionnelles» tels que les Témoins de Jéhovah, les maisons-églises évangéliques et les lecteurs musulmans du théologien turc Said Nursi sont soumis à des violations de la liberté religieuse. La structure juridique vigilante de la Russie contre l’extrémisme peut être partiellement attribuée au conflit en Tchétchénie au cours des années 1990. Les troupes gouvernementales ont combattu des groupes nationalistes et islamistes tchétchènes dans une tentative sanglante pour l’indépendance, provoquant des milliers de victimes. Par ailleur, la menace du djihadisme islamiste à l’échelle mondiale a également conduit à une plus grande surveillance et à la répression de la population musulmane en Russie. En 2015, sept Témoins de Jéhovah ont été reconnus coupables d’«extrémisme » par le Tribunal municipal de Taganrog, parce qu’ils ont continué à se rassembler pour la prière et l’étude biblique. Quatre des sept personnes ont été condamnées à des peines de prison avec sursis d’au moins cinq ans.En mars 2015, la communauté des Témoins de Jéhovah en Abinsk a été dissoute par le Tribunal régional de Krasnodar pour motif d’extrémisme. En mai 2016, l’administration centrale des Témoins de Jéhovah en Russie a officiellement reçu une menace de dissolution du Bureau du Procureur général,à la suite de ses activités «extrémistes». Il y a des milliers de congrégations des Témoins de Jéhovah à travers le pays. Ce serait la première fois qu’une « organisation religieuse centralisée » serait liquidée pour des raisons d’« extrémisme ». En février 2015, trois lecteurs de Said Nursi – Bagir Kazikhanov, Stepan Kudryashov et Aleksandr Melentyev – ont été reconnus coupables d’activité extrémiste par le Tribunal du district Lénine d’Oulianovsk. Il s’est avéré que ces hommes se rencontraient régulièrement pour des « réunions de conspiration » En 2014,Aleksei Kolyasnikov, un pasteur protestant,a reçu une amende de 30 000 roubles par le Tribunal régional de Krasnodar parce qu’il a organisé une séance d’étude de la Bible dans un café à Sotchi pour son groupe chrétien non enregistré. Le groupe se rencontrait régulièrement le dimanche après-midi pour prier et étudier la Bible ensemble. Le pasteur a été jugé coupable de violation de l’article 212.1 du Code criminel, qui pénalise «l’organisation ou la réalisation d’un rassemblement, d’une réunion, d’une manifestation, d’une procession ou d’un mouvement de grève. » De même, d’autres groupes religieux ont reçu une amende pour avoir exercé leur liberté de se réunir et d’exprimer leur foi. En mai 2015, 8 baptistes ont été condamnés à une amende dans la région centrale de la Crimée parce qu’ils ont organisé une réunion religieuse en plein air
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