Fiche Japon 日本

ParJacques BONNAUD

Fiche Japon 日本

PRESENTATION GENERALE

Etymologie :

Le nom 日本 veut dire « origine du soleil » d’où ce nom « le pays du Soleil-Levant »

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Capitale : TOKYO.

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 Villes principales : Tokyo : 13,2.  Yokohama : 3,6 millions. Osaka : 2,6 millions. Nagoya : 2,2 millions. Sapporo : 1,9 million. Kobe : 1,5 million. Kyoto : 1,5 million.  Fukuoka : 1,4 million. Kawasaki : 1,3 million. Saitama : 1,2 million.  Hiroshima : 1,1 million. Sendai : 1 million. 

Régime politique :

Démocratie parlementaire

Chef d’état : S.M. l’Empereur AKIHITO (Tenno Heika en japonais, « sa majesté l’Empereur ») depuis 1989 qui souhaiterait abdiquer ce qui nécessiterait une modification de la constitution et pourrait ouvrir à une succession féminine

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Chef de gouvernement : M. Shinzo ABE, Premier ministre (depuis le 26/12/2012)

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Le Pouvoir législatif : La législature japonaise est bicamérale. Le parlement, appelé Diète nationale comprend : La chambre des conseillers (la chambre haute) 242 membres élus au suffrage universel pour 6 ans ; et La chambre des représentants (la chambre basse) 480 membres élus au suffrage universel pour 4 ans. La Constitution japonaise déclare que « l’organe de pouvoir le plus élevé de l’Etat » est la Diète nationale. La branche exécutive du gouvernement dépend directement ou indirectement du soutien de la Diète nationale, souvent exprimé par un vote de confiance.

Les principaux partis politiques
– Parti Libéral Démocrate du Japon (LDP) : centre-droit, dirige la coalition au pouvoir
– Parti Démocratique du Japon (PDJ) : centre, principal parti d’opposition
– Parti de la Restauration : droite, troisième force, perd peu à peu des sièges
– Komeito (NK) : centre-droit, au sein de la coalition emmenée par le LDP
– Parti Communiste Japonais (PCJ) : gauche, son nombre de siège à plus que doublé lors des dernières élections

– Superficie :

377 000 km². C’est un archipel de 6 852 îles de plus de 100 m2, dont les quatre plus grandes sont Hokkaidō, Honshū, Shikoku, et Kyūshū représentant à elles seules 95 % de la superficie terrestre du pays.

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– Population :

environ 127 Millions d’habitants.

Croissance démographique :  -0,17 °/° par an.

Densité : 338 hab./km².

Croissance démographique : -0,2% (2014). La population décroît depuis 2008

Indice de développement humain : 0,890 (2014). Le Japon est au 17e rang du classement mondial établi par le PNUD. ( La France 22 ièm)

Espérance de vie :  83 ans en moyenne. 86 ans pour les femmes. Plus de 60000 centenaires.

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Âge moyen : Elevé autour de 42 ans ; c’est le pays au vieillissement le plus rapide au monde.

– Argent : yen

Le Yen ( JPY). Le symbole graphique latinisé du yen est ¥ ; en japonais il s’écrit 円,
Il existe des pièces de 1, 5, 10, 50, 100 et 500 yen ;

Billets de 1000, 2000, 5000 et 10000 yen
•  Le billet de 1 000 yens représente le médecin Noguchi Hideyo (1876-1928) qui a découvert l’agent pathogène de la maladie de la syphilis en 1911.

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•  Le billet de 5 000 yens représente l’écrivaine Ichiyo Higuchi (1872-1896) écrivaine japonaise
•  Le billet de 10 000 yens représente toujours Yukichi Fukuzawa, penseur de l’ère Meiji.

Change :
1 euro = 140 yen
1 JPY = 0.00828 Euros au 21/02/2016 donc 1 euro =  125 Yen

– Langue officielle :

Le Japonais.

– PIB par habitant :

37500 US$.

Taux d’alphabétisation :

environ 99 %.

Point le plus haut :

Le mont Fuji (3 776 m) qui  est un volcan (inactif depuis 1707).

– Drapeau    drapeau

C’est un drapeau blanc avec un grand disque rouge en son centre (représentant le soleil, plus précisément la déesse shinto du soleil Amaterasu). Le drapeau japonais est composé d’un fond blanc et d’un disque de couleur rouge vif. Le blanc représente ainsi la pureté et l’honnêteté (valeurs très fortes au Japon) et le cercle rouge, qui représente le soleil, à pour signification la sincérité et la passion.                                                                                        

Au Japon, le mot drapeau se dit 旗 hata. La drapeau du Japon s’appelle lui 日の丸の旗 – hi no maru no hata, c’est à dire « drapeau au cercle du soleil ». Du moins la grande majorité des japonais l’appellera tout simplement 日の丸- Hi no maru, soit « cercle du soleil ». Il faut savoir que les documents officiels l’appelle 日章旗 – nisshoki, ce qui signifie « étendard japonais ».
Comme pour beaucoup de choses dans l’Histoire du Japon, ce symbole qu’est l’étendard japonais, à sa propre légende qui veut que son origine daterait du XIIIème siècle lorsque les mongols auraient menacés d’envahir le Japon. A ce moment là, le prêtre bouddhiste Nichiren aurait offert un disque solaire à l’empereur du Japon, considéré alors comme le digne descendant de la déesse du soleil Amaterasu.
Le drapeau du Japon fait sa première apparition documentée en l’an 701, dans la publication Shoku Nihongi, texte de l’Histoire japonaise, et qui en décrit l’utilisation par l’empereur du Japon Mommu. Il fera une nouvelle apparition lorsqu’il sera utilisé par les Shogun Tokugawa au XVIIème siècle. Il sera ensuite adopté en tant que drapeau national en 1868, lors de la restauration de l’ère Meiji. Il faudra attendre le 13 Août 1999 et la mise en vigueur de la loi qui déterminera Kimi ga Yo comme l’hymne national du Japon et le Hi no Maru comme le drapeau officiel du pays.
Le drapeau composé d’un disque rouge, légèrement décalé sur la gauche, et de 16 rayons du soleil n’est pas l’ancien drapeau du Japon. Il est tout simplement le drapeau de la marine militaire japonaise. Celui-ci est utilisé comme tel depuis le 7 octobre 1889. Il a donc été utilisé en même temps que le Hi no Maru, mais n’avait pas les mêmes attributions, l’un représentant l’État et l’autre la Marine. Son passé trouble lors de la seconde guerre mondiale en fait un symbole fort du Japon impérialiste de l’époque et de ce fait, les pays voisins et « victimes » du Japon de l’époque estime qu’il est un symbole d’un « mauvais Japon ». Officiellement, il a été interdit par le traité de San Francisco, au lendemain de la défaite du Japon lors de la seconde guerre mondiale. Toutefois, il est officiellement utilisé par les forces navales d’auto-défense du Japon, et ce depuis le 30 juin 1954. Il est aussi fortement utilisé par les nationalistes japonais.

Armes et Symboles : 

Le Kimi ga yo est l’hymne national du Japon.                                                                                                

Le chrysanthème est le symbole de la famille impériale et on en trouve un sur le sceau impérial du Japon.               

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La libellule est un symbole du Japon : Akitsu Shima (« les îles des libellules ») est une ancienne désignation du Japon.         

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Le cerisier du Japon symbolise également le pays.  

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Une couleur : le rose pâle des cerisiers en fleurs  

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Un animal : la carpe  « koi », symbole de  l’amour et de la virilité  

                                                                                                                            koinobori-fuji                                                                                                                              

Un bruit : les gouttes de pluie qui éclatent et s’écrasent sur les parapluies.   

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Une odeur : l’odeur délicieuse des yakitori

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– Sécurité :

Taux de délinquance très bas car peu de crise économique, très bonne éducation, surveillance policière à partir des Koban, petits poste de police de proximité, existence des Chonaikai, associations d’habitants volontaires assurant la prévention.
Toutes fois il persiste les Yakuzas, gangsters maffieux avec leurs codes d’honneur, leurs tatouages et leur hiérarchie. Ils seraient 80000 au Japon répartis en bandes appelées Gumi et regroupés dans 4 syndicats.

– Fêtes

1er janvier Nouvel An
2e lundi de janvier Jour des Adultes
11 février Jour de la fondation du Japon
21 mars (ou le 20) Equinoxe de printemps
29 avril Jour de la Verdure
3 mai Jour de la Constitution
5 mai Jour des Enfants
3e lundi de juillet Jour de la Mer
3e lundi de septembre Fête de Respect pour les Personnes Agées
23 septembre (ou le 24) Equinoxe d’automne
2e lundi d’octobre Jour de la Santé et du Sport
3 novembre Jour de la Culture
23 novembre Fête du Travail
23 décembre Anniversaire de l’Empereur Fête nationale

Le 3/3 Fête des Poupées Hina matsuri : Les petites filles invitent leurs amis à admirer leur collection de poupées
Le 15/3 à Kyoto : Cérémonie des torches au Seinyo ji d’Arashiyama qui honore Shakakumi, le fondateur du bouddhisme japonais
Le 18/3 à Tokyo Danse du dragon doré Kinryu no mai AU Temple du Senjo-ji
Le 8/4 Fête des fleurs ou Hana matsuri qui célèbre la naissance du Bouddha avec défilé au Senjo-ji d’Asakusa
Début Avril Hanami ou floraison des cerisiers

– Horaire :

Plus 8 heure/ France en hiver et Plus 7 heure en été
                   Plus  1 heure/ Chine
                   H + 3 / Népal
Eviter les heures de pointe, en particulier dans les transports, de 7h30 à 9 h et de 16h 30 à 19 h

 

Logement :

a. Logement dans les temples (Shukubo)

C’est une des originalités du Japon. Il est possible de séjourner dans des temples bouddhiques, sans pratiquer leur religion. Il est important de connaître à l’avance les us et coutumes des moines qui y vivent et d’accepter les conditions de séjour (horaires, mode de vie). Tous les temples bouddhiques n’hébergent pas de voyageurs.
Les hôtelleries des temples sont très propres et très bien organisées.
Les offices de tourisme des villes et les bureaux d’information des préfectures publient des listes détaillées avec toutes les infos et tarifs.
Habituellement, le voyageur dort seul ou en couple dans des chambres aménagées dans le style traditionnel. Dans tous les cas, les salles de bains se trouvent hors de la chambre ou du dortoir.
Loger dans un temple suppose que l’on y prenne aussi les repas. Ce n’est pas une obligation mais une option, certains temples étant isolés. La cuisine des moines est végétarienne (savoureuse et diététique).
Les prix incluent ces options. Si l’on souhaite assister et participer à la prière du matin (vers 6 h ou 6 h 30), il suffit de le signaler au moine hôtelier la veille.
À Kyoto, huit temples bouddhiques disposent d’une hôtellerie. Les prix vont de 4 500 à 6 500 Y (34,60 à 50 €) par personne et par nuit, petit déjeuner inclus. Au mont Koya (Koyasan), une cinquantaine propose l’hébergement. C’est l’une des concentrations les plus importantes au Japon. Compter 10 000-15 000 Y (77-115 €) par personne et par jour, dîner et petit déjeuner inclus.
Réservation à l’avance requise, soit auprès de l’hôtellerie du temple, soit par une agence locale.

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b. Les capsules-hôtels (capseru oteru)  カプセルホテル
Généralement situés au cœur des villes, près des gares ou des grandes stations de métro, ce sont des hôtels qui n’existent qu’au Japon. On ne dort pas dans une chambre mais allongé dans une sorte de casier en plastique mesurant un peu plus de 2 m de long sur 1 m de large. On n’y entre pas debout mais à quatre pattes. Pour atteindre les capsules élevées, on utilise des échelles.
Empilées les unes sur les autres comme des alvéoles dans une ruche, ces capsules dégagent une impression étrange qui se situe entre le four à micro-ondes, la niche à chien et la couchette d’un vaisseau spatial. On exagère, bien sûr, avec ces images.
En réalité, les capsules-hôtels répondent à un besoin très pratique : ils permettent aux salariés japonais ayant manqué leur dernier métro de passer une nuit dans leur quartier d’affaires sans avoir à regagner leur domicile en lointaine banlieue.
Les chaussures, les valises et les sacs restent dans des casiers fermés à clé, et on ne garde sur soi que les petites affaires : trousse de toilette, papiers, lunettes, montre.
Les salles de bains sont collectives et très propres. On se lave et on se prélasse dans le grand bassin rempli d’eau chaude en compagnie de ses voisins de capsule.
Pour résumer : le capsule-hôtel est une formule de dépannage qui sort de l’ordinaire.
Lire le reportage « Ma nuit dans un capsule-hôtel à Tokyo ».

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c.Les minshuku  民宿
Ces petites pensions de famille sont l’équivalent de nos chambres chez l’habitant et constituent une formule économique pour partager la vie des familles japonaises. Ce ne sont pas nécessairement des maisons traditionnelles, mais la façade moderne peut cacher un intérieur de style japonais. Cela reste néanmoins comparable aux ryokan, mais avec plus de simplicité dans la décoration et le confort. Les salles de bains y sont souvent collectives.
Compter 6 000-9 000 Y (46-67 €) la chambre double, sans le petit déjeuner ni le dîner (facultatifs et à la demande seulement).

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d. Les ryokan  旅館
Un ryokan est une auberge traditionnelle, souvent une petite maison basse dans un quartier tranquille. Sans doute le meilleur rapport qualité-prix pour se loger, et qui permet d’être en contact avec les Japonais. Même en plein cœur de Tokyo et Kyoto, les ryokan conservent leur place au sein de l’urbanisme moderne, répondant à un désir de dormir chez l’habitant plutôt que dans des hôtels, impersonnels et plus chers. On y est accueilli par le propriétaire, qui vit sur place.
Habituellement, les propriétaires parlent quelques mots d’anglais (rarement le français), et ils acceptent les cartes internationales de paiement.
Les chambres du ryokan témoignent du mode de vie traditionnel. Le plancher est recouvert d’un tatami en paille de riz. Les portes sont coulissantes (shoji) avec treillis de bois et papier de riz (rarement du verre). Dans le ryokan, on marche en sandales ou en chaussons, mais jamais avec les chaussures, que l’on dépose à l’entrée de la maison.
Puis on laisse les chaussons à l’entrée de la chambre, pour ne marcher que pieds nus ou en chaussettes sur le tatami. Le mobilier se compose d’une table basse et de quelques petits meubles de rangement. On y trouve aussi parfois un petit frigo et toujours la clim, très utile durant l’été. Pour dormir, il faut sortir le matelas (futon) et la couette, rangés dans un placard, puis on les déroule sur le tatami. Le matin, l’hôte doit ranger le futon dans le placard ou le replier dans un coin de la chambre.
Un yukata est fourni (sorte de robe de chambre en coton à motifs bleus et blancs). On le porte pour se rendre à la salle de bains commune. Dans la majorité des ryokan, les sanitaires sont à l’extérieur de la chambre, sur le palier ou à un autre étage, avec les toilettes séparées de la salle de bains. Dans chaque salle de bains, il y a deux parties : celle où l’hôte se lave sous la douche assis sur un petit tabouret en plastique, et l’autre partie où, après s’être bien rincé, il se plonge dans un grand bassin intérieur ou extérieur (parfois semi-couvert) pour se détendre et se relaxer. Mais jamais pour s’y laver !
Les hommes et les femmes peuvent dormir dans la même chambre, mais les salles de bains sont séparées. Dans les stations thermales, la plupart des ryokan sont construits autour d’une source chaude (onsen).
Un autre plaisir du ryokan consiste à y prendre, vers 18h30, le repas du soir, que l’on a réservé à l’avance. Celui-ci est en option et s’ajoute au prix de la chambre. Les repas peuvent être servis dans la chambre ou dans une salle à manger pour les hôtes.
Le petit déjeuner est souvent compris dans le prix de la chambre. Compter en moyenne 6 000-10 000 Y (46-77 €) la nuit en chambre double. Le prix du dîner est facturé en sus.
– Il existe près de 65 000 ryokan au Japon, regroupés au sein d’une association dont le site fournit tous les détails : ryokan.or.jp.
– Se procurer à l’office national du tourisme de Japon le petit guide Japanese Inn Group-Hospitable and Economical, avec la liste des ryokan affiliés à cette chaîne.
http://www.kanpai.fr/voyage-japon/

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e. Business Hôtels : Petits immeubles modernes souvent au centre des villes .Bon rapport qualité prix. Pas toujours chambre de 2  45 à 80 euro/nuit

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f. Les Lover Hôtels ラブホテル  : On regroupe sous le terme de Love Hotel des établissements d’hébergement réservés aux couples, dans lesquels on peut réserver une chambre pour quelques heures (« rest ») ou à la nuit (« stay »).

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CLIMAT

Le climat est en général tempéré au Japon, mais le pays s’étirant du nord au sud sur près de 3000 km, le temps varie en fonction du lieu et de l’époque de l’année choisis par le voyageur. Le printemps et l’automne sont les saisons les plus agréables.

En hiver la température des plaines sur la côte Pacifique ne descend que rarement en dessous de zéro; il fait sec et ensoleillé. Dans les régions du centre et du nord du pays, c’est l’époque du ski et du patinage sur glace, tandis que dans les régions du sud il fait assez doux et ensoleillé.
Tokyo et Osaka  5,8°C  49 mm
Naha 16,6°C 115 mm

Après les mois froids de l’hiver, les fleurs de pêcher annoncent l’arrivée du printemps. L’apothéose est la floraison des cerisiers fin mars ou début avril. Les collines, les champs et les jardins sont alors couverts de ces fleurs roses.
Tokyo et Osaka 14,4°C 130 mm
Naha 21,3°C 181 mm

L’été commence à partir de juin, avec la saison des pluies, qui dure environ trois semaines. Les agriculteurs sont alors très occupés à planter le riz dans les rizières. Ensuite il fait très chaud et humide. En été, saison de fêtes très variées, les plages et les stations de montagne attirent de nombreux jeunes en vacances.
Tokyo et Osaka 25,4°C 162 mm
Naha 28,5°C 176 mm
  
L’automne est une saison très agréable, de part la couleur des feuilles des arbres et il ne fait pas trop froid (15 degrés). Les montagnes et les collines se couvrent de mille couleurs. Les jardins et les parcs s’ornent de nombreuses variétés de chrysanthèmes. C’est, de plus, la saison des expositions, des concerts et des manifestations sportives.
Tokyo 18,2°C 163 mm
Naha 24,9°C 163 mm

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Les 2 meilleurs saisons pour découvrir le Japon sont donc la Printemps et l’Automne

 

ANECDOTES

– Les portes des taxis s’ouvrent automatiquement

– Les objets perdus retrouvent très souvent leur propriétaire !

– Les sièges des toilettes sont chauffés

– Il n’y a pas de RDC. Les RDC sont appelés 1er étage.

– Presque tous les bébés japonais naissent avec une tache dite mongole ou Môkohan sur les fesses ou au bas du dos. Elle est commune à plusieurs peuples asiatiques dont les Mongols mais aussi aux Indiens d’Amérique ce qui soulève d’intéressantes questions sur l’origine du peuple japonais !
– On dénombre plus de 6 Millions de distributeurs de boissons soit une machine pour 22 habitants. Ce sont les Jidohanbaiki qui peuvent distribuer des cigarettes, des journaux, des nouilles, des glaces, des piles et qui font le bonheur des gaijin (les étrangers) !

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– Les Japonais aiment boire en groupe. Quand toutes les coupelles de saké sont remplies on crie en chœur Kampai (« santé ») et on commence alors à boire tous ensemble !

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– Le Zuru zuru, c’est le nom désignant le bruit que font les japonais en aspirant leurs nouilles ; c’est un bruit de satisfaction !

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– A l’école, il n’existe pas de cantine. C’est pour cette raison qu’a la pause de midi, les élèves disposent les tables et les chaises de la manière qu’ils le souhaitent afin de manger ensemble leurs bentos.  Cependant, il y a une cafétéria dans l’établissement afin d’acheter des sandwichs.

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– Au Japon, il existe des bars à chat. Le concept est très simple : commander un café et le déguster entouré de chats que vous pouvez caliner et nourrir… Ce genre de café existe aussi avec des lapins.

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– Certaines filles sont payées pour se faire tatouer des slogans publicitaires (généralement c’est sur la cuisse). Vous pouvez donc voir des « publicités ambulantes »

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– Au Japon, il existe une très grande variété de Kit Kat. Vous retrouverez donc divers parfums comme : sakura (fleur de cerisier), thé vert, crème brulée…

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– Le Chingonu est une pratique typiquement japonaise qui consiste à répondre à des problèmes de la vie quotidienne en inventant des gadgets insolites « utiles mais inutilisables » comme « les chaussons tapettes à moustiques »

– Il existe des Neko Cafe ou bars à chats dans lesquels on consomme entouré de chats. Si les chats ne sont pas spécialement votre truc, il y a toujours les Owls Cafés où vous pourrez caresser… des chouettes. Il existe également des Maid Café dans lesquels une jeune femme déguisée en soubrette vous sert.

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– C’est un pays dont le sport le plus populaire n’est ni le Sumo, ni le football mais le Base ball

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– A côté des Ryocan traditionnels, des Capsule Hotel, il existe des Love Hotel destinés aux japonais pragmatiques, pressés et plutôt coquins. En dernier recours, vous pouvez passer la nuit au manga kissa. C’est une sorte de « manga café » où vous pouvez louer un box d’1 a 2 mètres carrés. Des ordinateurs connectés à internet sont mis à disposition, vous pouvez regarder la télévision et vous avez accès à des centaines et centaines de mangas

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– Au Japon, il est interdit de fumer dans les lieux publics fermés, dans les parcs et dans la rue où des smoking area sont aménagés. Par contre on peut encore fumer dans de nombreux bars et restaurants, certains mêmes offrent des personnal smoking area: espèce d’énorme cloche en verre avec tuyau d’aspiration qui descend sur votre tête. Si nécessaire, vous pouvez vous rendre dans des Bars à Oxygène

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– On peut saluer la statue d’Hachikō à la sortie de la station Shibuya. Chaque matin, ce chien accompagnait son maître à la gare où il prenait son train, et chaque soir, il venait l’y attendre… jusqu’au jour tragique où il n’est pas revenu. Hachiko a continué de l’attendre. Il l’a attendu chaque jour, jusqu’à la fin (pendant 10 ans). À force de fidélité et de patience, il est devenu une légende …

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– Une nouvelle langue est apparue au Japon : Le Franponais.  Au Japon, il est de bon goût d’utiliser des mots français dans des domaines relatifs à l’image de la France, comme la mode, la cuisine, la coiffure ou la pâtisserie. Cela conduit parfois  à l’utilisation « malencontreuse » de mots français par les Japonais. Ainsi on pourra lire comme enseigne de restaurant La Belle Touffe, sur la devanture d’un marchand de chaussures Les pieds avec panache, sur une marque de vêtements Cocue, sur l’étal d’une pâtisserie  Pain de batard, sur un menu Steak de japonais

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– Le Japon est l’inventeur des toilettes « higth tec » ; il en a même fait un musée, le Toto Museum

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– Le Japon fait bouger le monde au propre comme au figuré : Un tremblement de terre au Japon le 11 mars 2011 a atteint 8,9 sur l’échelle de Richter. Celui-ci fut si violent qu’il a eu des répercussions sur la géographie du Japon, le déplaçant de 2,4 mètres et de 10 cm l’axe de la terrLes japonais sont pudiques aussi les gestes d’affection trop marqués ne sont pas vus d’un très bon œil dans les lieux publics.

– De même, nous vous encourageons à ne pas manger ou boire dans la rue ou dans les transports

– D’un point de vue vestimentaire par contre ils sont habitués à des tenues plus excentriques que nous et vous pourrez donc mettre facilement des shorts, jupes, débardeurs, sans peur de froisser quiconque.

– Ne donnez pas de pourboire, cela est assez mal vu.

– Dans la rue vous ne trouverez que très rarement des poubelles. Si vous ne voulez pas vous balader 2 heures avec vos déchets (c’est du vécu…), la plupart des 7 eleven et des Family Mart disposent de poubelles.

– Il est très facile de trouver des casiers pour mettre son sac à dos ou sa valise. Il y en a à toutes les gares et à proximité de la plupart des grands sites touristiques. Les prix varient généralement de 300 Yens pour les petits à 700 Yens pour les grands. Pour avoir une idée, nous faisions rentrer nos deux sacs à dos (50L et 60L) dans un grand casier.

– Si Kyoto, pourtant en tête de liste, ne reçut pas de bombe atomique en 1945, ce fut non seulement grâce à l’intervention de l’orientaliste français Serge Elisseef, mais aussi du fait que le secretaire d’état américain de l’époque Henry L. Stimson gardait un souvenir ému de sa lune de miel à Kyoto

– Paul Claudel fut nommé ambassadeur de France au Japon en 1921 et c’est lui qui créa l’Institut franco-japonais du Kasai

–  BANZAI ! Ce mot d’origine chinoise signifie « 10 000 ans « , c’est-à-dire que «  Que notre Empereur puisse vivre 10.000 ans »

– Le Japon détient le record du monde de productions de préservatif et a obtenu l’homologation du Viagra en 6 mois alors que la pilule n’a été autorisé qu’en 1999 et que la pratique de l’avortement est à grande échelle

– Ne levez jamais votre verre en disant ‘Tchin Tchin » car cela signifie « zizi ». Dites « Kampai »

 

HISTOIRE

A. PREHISTOIRE

Vers 5000 à 3000 avant JC : La culture Joomon l’une des quatorze subdivisions traditionnelles

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Le Japon est alors peuplé par des chasseurs-cueilleurs. Leur culture, de type mésolithique, est l’une des premières au monde à connaître et pratiquer la poterie (Poteries à décor de cordes). La légende veut que le Japon soit né des amours de deux divinités, Izanagi et Izanami et les îles japonaises seraient dues aux gouttes d’eau tombant d’une hallebarde que ces divinités auraient agité dans la mer, d’un pont imaginaire entre ciel et terre. De leur fille Amaterasu qui engendra Jimmu Tenno, fondateur légendaire du Japon, serait né en ligne directe la longue dynastie des empereurs          

                                                                                                    le_mythe_fondateur_japonais_objectifs_politiques_et_racines_universelles                                                                                                                                     

Les premiers habitants seraient venus par voie terrestre de Sibérie ou de Corée, alors reliées au Japon mais peut-être aussi par vois maritime de Polynésie.

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Vers 300 avant JC à 300 après JC : La culture Yayoi  Elle apporta la riziculture inondée et l’usage d’outils en bronze et en fer. Les écrits les plus anciens à propos du Japon sont des écrits chinois de cette période. Wa est la prononciation japonaise d’un des premiers noms chinois donné au Japon.  Les historiens chinois anciens décrivirent Wa comme un pays parsemé de centaines de communautés tribales, et non la terre unifiée décrite dans le Nihonji, qui donne au Japon une date de fondation de -660. Les sources chinoises du IIIe siècle rapportent que les gens de Wa vivaient de légumes crus, de riz et de poissons servis sur des plateaux de bois et de bambou, qu’ils avaient des relations de maîtres à vassaux, qu’ils collectaient des taxes, qu’ils avaient des greniers et des marchés provinciaux, qu’il frappaient dans leurs mains pendant les cultes (tradition qui existe encore dans les temples shintoïstes), qu’ils se battaient dans de violentes luttes de successions, qu’ils construisaient des tombes sous la forme de tumulus et qu’ils pleuraient la mort de quelqu’un.

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Période dite de Kofun (ou tumulus)fait suite

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Vers 250 après JC : Première province unifiée du Japon ancien Yamataikoku due à la montée en puissance du clan Yamato

B. Epoque YAMATO

Dès 370 : Unification du Japon par la cour de Yamato – Culture de l’époque des tumulus
Vers 400 : Introduction des Kanji de Chine au Japon qui sont les « symboles » ou idéogrammes utilisés au Japon afin d’écrire.

Au Japon, lorsque l’on écrit, on utilise 3 « alphabets » différents qui sont les Hiragana, les Katakana et les Kanji. Les Hiragana et les Katakana sont les « alphabets » japonais les plus facile à apprendre car ils sont d’une quantité relativement basse comparés au kanji, et aussi d’une complexité moindre. Les Kanji japonais (on dit japonais afin de les différencier des kanji chinois), n’ont pas toujours existé. Ils ont été introduis au Japon  au courant du IVème siècle, via la Corée, en provenance de Chine. Avant cela, le Japon ne disposait d’aucun mode d’écriture officiel et tout se faisait par la parole.

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538 : Introduction du Bouddhisme issu de Chine et de Corée. Selon un certain nombre d’historiens, c’est en 538 que le roi du Paekche aurait fait porter à son homologue japonais une statue de Bouddha en bronze doré, cette date marque l’introduction symbolique du bouddhisme au Japon

C. Epoque ASUKA 

L’époque d’Asuka est marquée par l’arrivée du bouddhisme dans l’archipel japonais, ainsi que par l’influence de la culture coréenne et chinoise dans l’archipel. Cette période doit son nom au village d’Asuka où les empereurs installaient parfois leur capitale.

En effet, la période se caractérise par de fréquents déménagements de la Cour, qui ne commencera à se fixer durablement qu’avec son installation à Heijō, la future Nara, en 710. 

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Les histoires japonaises conservent le souvenir d’une lutte ouverte entre deux grands clans de l’époque : le clan Soga, partisans du bouddhisme, et le clan Mononobe, partisans du shintoïsme, qui débute en 585 après la mort de l’empereur Bidatsu. Les Mononobe, partisans de l’ordre ancien, brûlent les temples à mesure que les édifient les Soga. Mais Mononobe no Moriya est tué par Soga no Umako en 587 à la bataille du mont Shigi, ce qui marque la fin de son clan.

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Traditionnellement, on symbolise le triomphe des Soga par l’avènement de l’impératrice Suiko (régnant de 592-628), placée sur le trône par son oncle Soga no Umako, qui fait assassiner le précédent empereur Sushun (demi-frère de Suiko), jugé trop peu manipulable. Elle fait nommer son neveu, le prince Shōtoku, régent dès 593. Il fonde à Naniwa (Osaka) en 593 le temple des « quatre rois-gardiens » (Shi Tennō-ji).

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607 : Construction du temple Hooryuuju à Nara

645 : Réforme de Taika (introduction des institutions politiques) Le 10 juillet 645, le prince Naka no Ôe, le futur empereur Tenji (668) et Nakatomi no Kamatari (le fondateur du clan Fujiwara) dirigent un complot contre le clan Soga. Ils assassinent Soga no Iruka, coupable d’avoir installé sur le trône, entre autres, une femme, veuve d’un précèdent empereur décédé. Ils cherchent à instaurer des réformes pour mettre fin à l’hégémonie des clans : Réformes agraire et administrative, libération des esclaves suivant le modèle chinois. Le clan des Nakatomi s’empare du pouvoir.
La centralisation étatique se renforce peu à peu ; sous l’empereur Kōtoku la réforme de Taika (645-649) en définit les caractères et de grands codes en posent les bases juridiques.

D. Epoque NARA 

Création d’un véritable état.

Apparition de l’influence de la puissante famille Fujiwara qui va se poursuivre pendant près de 1000 ans. Nominalement, l’empereur règne, mais, à partir de 866 le pouvoir passe entre les mains des Régents Fujiwara. En effet, pour protéger leurs possessions en province, les Fujiwara et d’autres familles nobles requièrent des gardes, une police et des soldats. La classe guerrière gagne ainsi progressivement de grands pouvoirs durant la période Heian.

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C’est le temps des luttes de clans et de conflits religieux.                                               

Cette époque vit également l’accession au trône de la dernière impératrice japonaise pour presque mille ans. À cause de l’influence néfaste exercée par le moine Dōkyō sur l’impératrice Shōtoku, il fut en effet décidé que plus aucune femme ne serait autorisée à monter sur le trône, ces dernières semblant trop sujettes à la « dévotion ».

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Apparition de la technique de laque sec
710 : Transfert de la capitale à Nara qui est la première capitale japonaise fixe. Construite sur le modèle chinois de la ville de Chang’an (capitale des Tang),
737 : Tragique épidémie de variole
752 : Consécration du Grand Bouddha du temple Toodaiji à Nara

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E. Epoque HEIAN 

L’époque de Heian (mot qui signifie « paix » en japonais) est considérée comme l’apogée de la cour impériale japonaise et est célébrée pour sa culture des arts, notamment la poésie et la littérature.

Pour fuir l’influence bouddhiste l’empereur Kammu  déplace la capitale à Nagaoka en 784, puis à Heian (Kyōto), qui restera le lieu de résidence de l’empereur pendant plus de mille ans (jusqu’à la restauration de Meiji, 1868).

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Cette époque voit également la montée en puissance de la classe des bushis, qui finit par prendre le pouvoir.
794 : Nomination du Premier Shogun, le chef des armées

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Vers 800 : Formation de nombreuses Sectes bouddhistes – Apparition des Syllabaires Hiragana et Katakana ( 2 autres types d’écriture japonaise)– Naissance d’une culture purement Japonaise
A la fin du XX ièm siècle Conflit entre les familles Taira et Minamoto qui se termine par la guerre du Gempai qui voit la défaite des Taira
Les paroles de l’actuel hymne national japonais, Kimi Ga Yo, sont écrites durant la période Heian, de même que le Dit du Genji de Murasaki Shikibu, l’un des premiers romans en japonais écrit par une femme.

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F. Epoque KAMAKURA 

Epoque de domination de l’idéologie guerrière et du dévellopement du Bouddhisme zen.

Avénement d’une nouvelle caste, celle des Samouraïs (À l’origine, c’est un serviteur armé attaché à la personne d’un aristocrate de la cour).

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Lorsque les princes partent s’installer en province, ces serviteurs se voient chargés de fonctions multiples, et les plus habiles deviennent progressivement de petits seigneurs locaux (daimyō), disposant de pouvoirs étendus, variant selon les cas du rôle de mercenaire à celui de gouverneur d’un domaine voire d’une province entière)

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1192 : Minamoto no Yoritomo, nommé Shogun, établit son shogunat à Kamakura. La classe des Samouraïs étend son influence politique et sociale. Le Zen se développe.
Après le troisième shogun de Kamakura, les Hōjō 北条 succèdent aux descendants de la famille Minamoto. Durant cette période, deux tentatives d’invasions mongoles ont échoué, l’une grâce au kamikaze, ou vent divin qui a coulé les flottes mongoles parties de Corée.

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1333 : Chute du Shogunat des Hoojoo à Kamakura

1334 : Restauration du régime impérial de Kémmu

1336 : Schisme impérial : Cour du Sud à Yoshino, Cour du Nord à Kyoto

G. Epoque MUROMACHI 

Elle commence au début de l’installation des shoguns dans le quartier de Muromachi (quartier de Kyoto) en 1378. Pendant cette période, le Japon fut contrôlé par des shoguns de la famille des Ashikaga. Période de luttes entre Shoguns et les gouverneurs militaires provinciaux (daimyos)

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1338 : Ashikaga Takauji, nommé shogun, établit son shogunat de Muromachi à Kyoto

1392 : Réunification des cours du Nord et du Sud

1397 : Construction du Pavillon d’Or à Kyoto

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Vers 1450 : Les arts de la période de Muromachi, marqués par le bouddhisme zen, regroupent un ensemble de pratiques aujourd’hui fortement associées à la culture du Japon, dont la cérémonie du thé, le théâtre nô et du Kyoogen forme comique du théatre traditionnel japonais), l’ikebana (arrangement floral), la poésie renga, le sumi-e (peinture au lavis) ou encore les jardins secs

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1543 : Arrivé des commerçants Portugais et des premiers missionnaires sur l’île de Kyüshü

1549 : François-Xavier arrive à Kagoshima, propagation du Christianisme. Il est un missionnaire jésuite navarrais. Proche ami d’Ignace de Loyola, il est un des cofondateurs de la Compagnie de Jésus. Ses succès missionnaires en Inde et en Extrême-Orient lui acquirent le titre d’« Apôtre des Indes ». Il a fait ses études de théologie à la Sorbonne. Francisco de Javier et ses compagnons sont ordonnés prêtres en 1537, à Venise. Le groupe part alors pour Rome où les nouveaux prêtres souhaitent offrir au pape leurs services. Le projet de fondation religieuse est approuvé par le pape en septembre 1540. L’originalité de ces prêtres est de prononcer un vœu spécial d’obéissance au pape. Le roi Jean III de Portugal demande alors au pape Paul III des « prêtres réformés » pour évangéliser Goa et les Indes orientales nouvellement conquises. Celui qu’avait désigné Ignace de Loyola, Nicolas Bobadilla, étant tombé malade, François-Xavier le remplace en dernière minute et quitte Rome pour Lisbonne. Le 15 août 1549, il débarque avec quelques compagnons à Kagoshima. Ses ‘lettres du Japon’ sont enthousiastes quant aux perspectives missionnaires qu’offre le pays. Il y est bien reçu par les autorités mais a des difficultés avec les moines bouddhistes. Il y baptise un millier de personnes, surtout dans la région de Yamaguchi. Malade, il meurt sur l’île de Sancian le 3 décembre 1552.

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H. Epoque AZU-MOMOYAMA 

Le nom d’Azuchi vient du château d’Azuchi appartenant à Oda Nobunaga. Le nom de Momoyama vient quant à lui du nom de la colline où Toyotomi Hideyoshi fit construire son dernier et plus beau château

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1573 : Effondrement du shogunat des Ashikaga

1587 : Expulsion des missionaires chrétiens

1590 : Toyotomi Hidéyoshi achève d’unifier le Japon.

G. Epoque EDO 

Elle commence vers 1600, avec la prise de pouvoir de Tokugawa Ieyasu lors de la bataille de Sekigahara, et se termine vers 1868 avec la restauration Meiji.

 

Cette époque se caractérise notamment par une fermeture du pays sur lui-même, appelée sakoku. Les Européens ne sont pas admis sur le sol japonais, au risque de la peine de mort

1603 : Tokugawa Iéyasu, nommé Shogun, établit son shogunat à Edo.

1613 : Interdiction du Christianisme. Les pratiquants encouraient la peine de mort.

1639 : Fermeture complète du pays aux étrangers, toutefois des relations étaient conservées avec la Hollande et la Chine à Nagasaki (sur l’île de Dejima).

1853 : Le commodore Américain Perry vient à Uraga accompagné de navires de guerre (les bateaux noirs). Le Shogun se trouve contraint de signer l’accord de Kanagawa qui donne aux Occidentaux l’autorisation d’entrer dans les ports japonais de Shimoda et de Hakodate

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1855 : Traité d’amitié franco-japonais

H. Epoque MEIJI

1867 : Avènement de l’empereur Meiji (Restauration de Meiji).

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Restitution du pouvoir politique au trône impérial. 

Chute du Shogun ou Bokufu

1868 : Transfert de la capitale à Tokyo (anciennement Edo)

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Vers 1868 : Mise en place des préfectures.

1871 : Proclamation de la liberté de culte

1872 : Décision du système d’enseignement. Adoption du calendrier scolaire.

1889 : Promulgation de la constitution du Grand Empire Japonais.

1894 à 1895 : Guerre sino-japonaise. Traité de Shimonoséki

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1905 : Guerre contre la Russie. Le Japon y gagna notamment la Corée et Taiwan.

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G. Epoque TAISHOO 

C’est l’époque de la montée du militarisme et du nationalisme

1910 : Annexion de la Corée au Japon

1912: A la mort de l’empereur Meiji, son petit fils Hirohito li succède

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1923 : Grand tremblement de terre du Kantô le 1er septembre 1923.

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1925 : Loi sur le suffrage universel

H. Epoque SHOOWA 

1931 : Invasion de la Mandchourie

1937 à 1945 : guerre sino-japonaise

1940 : Pacte tripartite avec l’Allemagne et l’Italie

17 Nov 1936 --- Signing of treaty between Germany, Italy, and Japan. The Three Power Pact. At the table: Kursu, Ciano, Hitler. --- Image by © Bettmann/CORBIS

1941 : Guerre du Pacifique et attaque de Pearl Harbor

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1945 : Le 6 Août 1945, la première bombe atomique est lancée sur Hiroshima – Le 9 Août 1945, deuxième bombe atomique sur Nagasaki – Début de l’occupation du Japon par les alliés – Reddition sans condition du Japon le 15 Août 1945.

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1946 : Promulgation de la Constitution Japonaise

1950 à 1953 : Guerre de Corée

1951 : signature du traité de San Francisco qui mit un terme à l’occupation du Japon par les alliés

1964 : Lancement du Shinkansen (train à grande vitesse) et Jeux Olympiques de Tokyo, ville qui les recevra à nouveau en 2020

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1965 : Traité fondamental Nippon-coréen

1972 : Okinawa est rendu au Japon pas les USA

1978 : Traité de paix signé avec la Chine

 

I. Epoque HEISHI 

Années 1990 : éclatement de la bulle économique, début d’une instabilité politique. Les années « perdues » du Japon.

1995 : Grand tremblement de Terre de Hanshin-Awaji – Kobe (environ 6000 morts)

1995 : Attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo

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2011 : Grand tremblement de terre et tsunami dans la région de Tohoku le 11 mars 2011. La centrale de Nucléaire de Fukushima créé un problème nucléaire de grande importance.

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SITUATION GEOPOLITIQUE

1. LES FAITS :

a. Manque de ressources énergétiques. Le Japon  doit notamment importer quelque 100 % du pétrole vital pour son économie et sa population.

b. Densité de population : Engoncé dans un territoire réduit de 377 944 km2 pour une population de 127 millions d’habitants, en 2014, soit une densité de 336 habitants au kilomètre carré, concentrée sur certains espaces notamment autour d’Osaka-Tokyo, il est fragile et peut être déstabilisé.

c. Vieillissement de la population.

d. Zone économique exclusive (ZEE) de plus de 4,4 millions de kilomètres carrés et s’étire sur 3 300 kilomètres de long, de la Russie au nord à Taïwan au sud, le long de la côte orientale de l’Asie (Chine et Corées). L’archipel nippon comporte 6 852 îles de plus de 100 m2, dont 430 sont habitées, rendant difficile le respect de leur souveraineté, alors que les menaces liées à l’environnement régional et international accroissent les défis auxquels il doit « naturellement » faire face. Le Japon se doit d’assurer la liberté et la sécurité des voies maritimes.

e. Le poids de la constitution pacifiste de 1946 et en particulier son article 9 : « Aspirant sincèrement à une paix internationale fondée sur la justice et l’ordre, le peuple japonais renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation, ou à la menace, ou à l’usage de la force comme moyen de règlement des conflits internationaux. Pour atteindre le but fixé au paragraphe précédent, il ne sera jamais maintenu de forces terrestres, navales et aériennes, ou autre potentiel de guerre. Le droit de belligérance de l’État ne sera pas reconnu. »

f. Menace sur la souveraineté sur les îles du sud-ouest de l’Archipel nippon – îles Senkaku notamment. Elle est remise en cause par la Chine communiste qui les appelle Diaoyu.

g. Menace des missiles balistiques nord-coréens, qui pourraient être dotés à un horizon qui semble se rapprocher d’ogives nucléaires.

h. La troisième menace porte sur les lignes de communication maritimes si vitales pour l’Archipel nippon qui importe presque 100 % de ses besoins énergétiques notamment du Moyen-Orient. Or là encore, les revendications territoriales chinoises, quasi exclusives sur la mer de Chine méridionale, associées à l’expansion massive, notamment de la marine de guerre chinoise, s’appuyant aussi sur les différentes flottes de garde-côtes, quasi paramilitaires, ainsi que la volonté de s’appuyer sur un réseau de points d’appui (que certains qualifient de « collier de perles » des bases dans l’Océan Indien) auprès d’alliés, font peser une menace sur le commerce maritime du Japon mais aussi de nombreux pays de la région qui deviennent alliés ou partenaires.

i. Menace terroriste dont le Japon a été victime à plusieurs reprises avec l’élimination de ressortissants japonais (par exemple l’exécution de deux Japonais début 2015 par l’Etat islamique implanté en Syrie et en Irak et de trois touristes japonais tués dans l’attaque terroriste contre le musée du Bardo à Tunis en mars)

j. Menace de la piraterie, active notamment en Afrique de l’Ouest et de l’Est, et en Asie du Sud-Est, qui peut perturber le trafic maritime, pèsent sur les intérêts japonais, les mettant parfois en danger.

k. Menace environnementale

2. LES REPONSES :

a. l’administration de Shinzo Abe a autorisé mardi 1er juillet 2014 une réinterprétation de l’article 9 de la Constitution pacifiste japonaise – par lequel le Japon renonce à la guerre et à entretenir des forces armées – permettant à l’Archipel, pour la première fois depuis la fin de la Seconde guerre mondiale en 1945, de venir en aide à un allié s’il est attaqué. Ce droit à l’autodéfense collective permettra à l’armée japonaise – créés en 1954 et comprenant quelque 240 000 hommes et appelées pour des raisons constitutionnelles forces d’autodéfense (FAD) -, d’intervenir pour la première fois sur des théâtres d’opérations extérieurs.

b. Renforcement de l’Alliance avec les USA

c. Renforcement alliance avec la Corée du Sud, Australie et Inde

 

RELIGIONS

La plupart des Japonais ne croient pas en une religion particulière et unique.  On dit volontiers qu’un « Japonais naît Shintoïste, vit en confucéen, meurt Bouddhiste et se marrie à l’Eglise catholique »

1. Shintoïsme

cf Article dans Préparation spirituelle

2. Bouddhisme :

Il s’est implanté au Japon à partir du VI ièm siècle en venant de l’Inde en passant par la Chine et la Corée. En 552, le roi de Paekche envoya une mission diplomatique à l’Empereur Kinmei avec des cadeaux dont une statuette dorée du Bouddha et plusieurs rouleaux d’écriture de sutras. Un demi-siècle plus tard le prnce Shôtoku adopta le bouddhisme comme religion officielle.

 C’est dans les temples bouddhistes que se déroulent les cérémonies funéraires que l’on soit croyant ou non.

Il y a plusieurs (13 )écoles ou sectes bouddhistes au Japon qui sont apparus au cours de l’histoire qui s’appuient sur des textes différents.

Il y eut tout d’abord les « six sectes de Nara » directement inspirées de la Chine :
– Le Sanron-shû introduite par le moine coréen Ekan et qui prend pour référence les traités du sage indien Nagarjuna, fondateur de l’école dite du Milieu. Elle réfute le dulisme et préfère aborder la relativité et la vacuité
– Le Jôjitsu-shû, école de la « Perfection de la Vérité »
– La Hossô-shû, introduite par le moine Dôshô considère qu’il n’y a pas de réalié en dehors de la pensée car les sens ne créent que des illusons. Sousl’influence du moine Gyôki, elle opte pour un syncrétisme shinto-bouddhique
– Le Kusha-shû inspiré du penseur indien Vasubandhu, elle se fonde sur la non-réalité du moi car l’individu est constitué de cinq agrégats non permanents : le corps, les sensations, la preception des images, les formations mentales ou constructions psychiques et la conscience
– Le Kegon-shû introduit en 736 par le religieux chinois Dôzen. Pour ses fidèles l’ensemble de l’univers est la manifestation de Vairocana « Le Tout Rayonnant » dont la divinité suprême est la déesse du soleil Amaterasu d’inspiration shintoiste.
– Le Ritsu-shû/ Ecole d’origine himalayenne introduite par le moine chinois Ganjin qui insiste sur l’enseignement moral et le respect strict de rêgles de la discipline monastique.

Sous l’influence de l’Empereur qui déménage de Nara à Kyoto à la fin du VII ièm siècle, de nouvelles sectes vont se développer :
– Le  Shingon-shû : Ecole de type tantrique, dite des « Paroles véritables » introduite par le moine Kükai, le « grand maître qui propage la Loi ». Les fidèles répétent les sutras glorifiant Bouddha Vairocana, récitent des mantras pratiquent des mudras (gestes qui correspondent à une attitude mentale) des rites comme le « Goma » (cérémonie autour du feu symbolisant la combustion des passions)
– Le Tendai-shû : Du nom du mont Tiantai en Chine du Sud, la secte fut fondée par le moine Zhiyi à la fi  du VII ièm siècle et prend pour référence le Sutra du Lotus, texte fondamental dans le Bouddhisme de la voie du milieu. Elle fut établie en 805 au Japon par Saicho.
Cette école s’est scindée en deux branches rivales en 993 :
– Le Jimon ou Clan du Temple
– Le Sanmon ou clan de la Montagne

L’amidisme :
Le culte lié à Amida, bouddha du Paradis de l’Ouest, « Lumière infinie, symbole de la transmutation de la passion en pureté spirituelle, prend au XIII ièm siècle un caractère singulier. Amida, selon ses fidèles, accueille en son paradis les âmes des défunts. L’idée de piété, de salut et d’un sauveur a été influencé vraisemblablement par le Zoroastrisme d’Iran. Kannon, née d’Amida, déesse de la compassion est une figure bouddhique très prisée par les Japonais qui la dotent souvent de bras multiples
Elle comporte 3 grandes écoles :
– Le Jôdo-shû : « Secte de la Terre pure » fondé par le religieux bouddhiste Hônen au XII ièm siècle. C’est le courant le plus largement pratiqué dans le Bouddhisme japonais. C’est elle quia introduit la fête des âmes ou O-bon, célébrée à la pleine lune du 7 ièm mois du calendrier ancien (en été) ; on y honore l’âme des défunts ; ) ; la légende croyante rapporte que les esprits des disparus reviennent dans le monde des vivants chaque année durant 3 jours pour voir leur famille.
– Le Jôdo shin-shû «  Secte authentique de la Terre pure » créée par Shinran, disciple de Hônen
– Le Ji-shû fondé par Ippen, ancien moine tendai considère que tous les humains peuvent accéder à la Terre Pure dès qu’ils récitent quotidiennement le Nenbutsu. Ippen inaugure la danse de prière Odori Nenbutsu

Le Bouddhisme zen :
D’origine indienne, le zen aurait été introduit de Chine au Vi ièm siècleL La Zenshû, école de méditation  fut d’abord adoptée par la classe dominante militaire. Il ne s’appuie sur aucun texte sacré. La spéculation métaphysique, la notion d’au-delà et la dévotion lui sont étrangères. Seules priment la pratique, la discipline et l’expérimentation, la transmission du maître au disciple. Il prône la simplicité et le dépouillement. Il a influencé la cérémonie du thé, la calligraphie, l’arrangement floral, l’art du jardin, le tir à l’arc
Il y a 3 écoles principales :
-Le Rinzai-shû : C’est la première à être fondée par Eisai. Elle préconise une méditation active, notamment par l’exercice du Kôan qui est une phrase énigmatique et paradoxale, proposée par un maître à ses disciples et qui est destinée à susciter l’éveil, la solution ne pouvant être trouvée ni par la logique ni par le raisonnement (Par exemple : « Quel son produit le claquement d’une seule main ? Si vous rencontrez quelqu’un qui a découvert la Vérité, il ne vous est pas permis de dire quelque chose quand il passe ni de passer sans rien dire. Alors allez vous l’aborder ? »
Le Sôtô-shû :Créée par Dôgen, disciple d’Eisai. Les fidèles y pratiquent la méditation assise silencieuse ( le zazen)
L’Obaku-shû :

L’ architecture et les caractéristiques des temples et monastères bouddhistes

Dans les premiers édifices on retrouve l’influence chinoise : Au centre une aire sacrée (Garan) délimitée par un mur d’enceinte.
A l’intérieur, on retrouve une pagode (Tô) construite sur un plan carré ; elle possède un certain nombre d’étages à toitures superposées décroissantes et surmontée d’une flèche comprenant une base carrée, d’un bol retourné et de pétales de lotus sur lesquels est fichée une hampe en bronze ornée de neuf anneaux circulaires. Au sommet de celle-ci sont placés une sphère et un symbole bouddhique, le « joyau qui exauce les désirs ». Elle utilise essentiellement le bois. Aucun escalier ne donne accès aux étages.
Elle repose sur un pilier central représentant le Mont Meru, centre de l’univers selon la cosmogonie indienne.
Une « salle d’or » ou Kondô renfermant les images de dévotion
Une salle de lecture des textes ou Kôdô, lieu de lecture et d’enseignement
Il y aussi souvent des pavillons de la Tour ou du Tambour sonnant les heures, dortoir, réfectoire…

Les Temples ésotériques vont à partir du IX ièm siècle privilégier les structures sur pilotis, des corridors extérieur en bois et des toitures en bardeaux d’écorce de cyprès. Les pagodes dites « aux multiples trésors » vont apparaître  avec leur dôme semi circulaire blanc ; ainsi que des salles de prière ( ou raidô) une salle de récitation des formules secrètes ( ou Shigondö et une salle du rite de la circumambulation ( ou Kanjôdô)

Le style zen
Il apparaît au XII ièm siècle.
L’aire sacrée comprend dès lors, sur un plan axial, un étang de lotus, une Porte de l’Eveil ( ou Sanmon), une salle du Bouddha (ou Butsuden) , une salle de la Loi Bouddhique ( ou Hattô). De part et d’autre de cet axe on retrouve la Salle du Fondateur, la Salle de Méditation ( ou Zendô), des bains, des toilettes.
Des fenêtres cintrées en arc polylobé, des ouvertures à claire-voie, des toits pentus ou incurvés apparaissent.
Des jardins destinés à la méditation apparaissent

3. Christianisme :

1. Généralités :

Il a été introduit en 1549 par les jésuites portugais et espagnols et par Saint François-Xavier. Il a été interdit à partir de 1614 et les chrétiens ont subi bien des martyrs comme celui de Nagasaki en 1622. On obligeait les suspects d’être chrétiens à piétiner les images de Jésus (technique dite fuli-e). Il y eut de nombreux exilés , en particulier à Dejiman dans la baie de Nagasaki.  Il se forma alors une église clandestine (Kakure Kirishitan : Chrétiens cachés). Sans prêtres, ils pratiquaient lors d’offices secrets et en voulant ressembler aux autres religions, ils utilisaient des autels shintoïstes ou bouddhistes ainsi que le riz et le sake pour les rituels.  Les missionnaires ont pu revenir après le Traité de Paix et d’Amitié américano japonais de 1854. Construction de la cathédrale d’Oura à Nagasaki en 1865.

Actuellement 2°/° de la population est chrétienne.

« Christianisme » se dit en japonais Christ-kyo (キリスト教, kirisuto-kyo?). Le mot Kirishitan (キリシタン?, du portugais christão) est utilisé dans les textes japonais comme un terme historiographique qui désigne les chrétiens du Japon entre le XVIe et le XIXe siècles.

2. Histoire :

L’histoire du catholicisme au Japon débute en 1549 avec les activités missionnaires catholiques au Japon des Jésuites soutenus par le Portugal et des Ordres mendiants soutenus par les Espagnols lors de l’époque du commerce Nanban.
Les activités missionnaires des ordres catholiques ont été initialement soutenues par les royaumes de la péninsule ibérique : l’Espagne et le Portugal. À cette époque, la religion faisait partie intégrante de l’État, et celui-ci profitait des différents avantages stratégiques qu’offrait l’évangélisation en plus du pur aspect spirituel. Lorsque ces pouvoirs essayèrent d’étendre leurs territoires d’influence, les missionnaires ne tardèrent pas à les suivre. Par le traité de Tordesillas, ils partagèrent le monde en zones exclusives d’influence, de commerce et de colonisation, puis se les répartirent. Bien qu’à l’époque aucune nation n’eut de contact direct avec le Japon, la nation tomba entre les mains des Portugais.
Le Portugal et l’Espagne se sont disputés l’attribution du Japon. Comme personne n’avait pu jusqu’alors le coloniser, le droit exclusif de répandre la foi au Japon ouvrait également le droit exclusif de commerce avec lui. Les Jésuites portugais prirent une avance sur les Espagnols dans l’évangélisation du Japon1. Le fait accompli fut approuvé par le pape Grégoire XIII en 1575, qui décida que le Japon appartenait au diocèse Portugais de Macao. En 1588 le diocèse de Funai (Nagasaki) fut fondé sous protection portugaise.

Première expansion
Les premiers missionnaires arrivés avec les commerçants portugais en 1543.  à Kyûshu dans le Sud du Japon furent bien accueillis par les Daimyo d’autant qu’ils apportaient avec eux des armes à feu bien attirantes en ces temps de guerres féodales. Dans l’esprit des Japonais de cette époque ces deux activités semblaient alors liées chez « les barbares du sud ». Aussi considéraient-ils de bonne politique d’accepter la religion pour obtenir le bénéfice du commerce. La traditionnelle tolérance religieuse des Japonais portait naturellement ceux-ci à considérer d’un œil favorable les nouvelles doctrines apportées par ces hommes habillés de noir. Le christianisme fut d’abord accepté comme faisant partie de la civilisation étrangère, comme une religion venue des Indes et que les Japonais appelaient alors du nom de ce pays, Tenjiku-shû. De nombreux japonais se convertissaient, le mysticisme chrétien leur apportant quelque chose de nouveau. Oda Nobunaga reçut volontiers les prêtres catholiques, les protégea même. En moins de dix ans, il arriva plus de 90 pères jésuites au Japon, le nombre de leurs fidèles étant alors de 150 000. 200 églises avaient été construites, Oda Nobunaga pensait, en favorisant les chrétiens, faire échec aux menées des monastères bouddhiques. Certains de ses fils embrassèrent la religion. En 1605, le nombre de convertis se serait élevé à près de 750 000, chiffre énorme pour l’époque, à peu près 4 % des Japonais ! Des dominicains et des augustins étaient venus s’associer à cet élan missionnaire.

Le rôle de Saint François-Xavier
L’implantation du christianisme au Japon commence avec la prédication de François-Xavier, l’un des fondateurs de la Compagnie de Jésus, parti pour l’Inde portugaise comme nonce et légat du pape. Arrivé à Goa en 1542, il se consacre à l’évangélisation des Pâravars, pêcheurs de la côte de Malabar. Quelques années plus tard, il décide de poursuivre son œuvre en direction de l’est, et part pour Malacca après avoir confié sa première mission au Père Gaspar Barzée assisté de quatre jésuites. À Malacca, devenue portugaise depuis 1511, il prend contact avec les communautés chinoise et japonaise ; c’est au sein de cette dernière qu’il fait la rencontre de Yagiro, un Japonais qui semble avoir été passablement bavard et qui lui brosse un tableau de son pays. En retour, François-Xavier lui prêche l’Évangile et le baptise, lui donnant le nom de Paul de Sainte Foi. Le 24 juin 1549, le légat pontifical, Yagiro et deux domestiques baptisés à Goa partent vers le Japon sur un navire portugais.
Le 15 août 1549, le navire sur lequel se trouve François-Xavier arrive à Kagoshima, à l’extrémité méridionale de Kyûshû. La ville et sa région se trouvent alors sous l’autorité de Shimazu Takahisa, et Yagiro, qui est originaire de la ville, va rendre ses devoirs à son seigneur. Il lui aurait expliqué le christianisme et présenté une peinture représentant la Vierge : Shimazu et sa mère se seraient aussitôt prosternés. Quoi qu’il en soit, François-Xavier peut entrer en contact avec seigneur local à la fin du mois de septembre ; il reçoit l’autorisation de prêcher librement. Dès cette période, François-Xavier essaie de commencer sa prédication en japonais. Il a commencé à apprendre cette langue sur le bateau, avec l’aide de Yagiro, puis se perfectionne à Kagoshima. Il réussit à traduire le Symbole des apôtres en japonais, puis, si l’on suit sa légende, réitère plusieurs miracles du Christ : il guérit un lépreux, procure aux pêcheurs une pêche miraculeuse, ressuscite une jeune fille. Il est aidé par un catéchiste, qui parle couramment et a reçu le patronyme espagnol de Fernandez.

Alessandro Valignano, un Visiteur général réformateur
Né à Chieti en 1539, entré dans la Compagnie de Jésus, il est envoyé en Extrême-Orient en 1573 par le Général Everard Mercurian au titre de Visiteur général. Il arrive au Japon en 1579, après l’Inde et Malacca. Dès son arrivée à Kyûshû, il est frappé par un grand décalage entre le ton enthousiaste des rapports et les réalités du « terrain ». En fait, le supérieur des jésuites, Cabral, obligeait les catéchistes ou dôjuku à adopter purement et simplement les habitudes européennes, sans aucun égard pour celles du Japon. Valignano décide d’introduire dans cette mission, avant Matteo Ricci en Chine, les théories de l’« adaptation ». En 1581, il rédige un code de comportement à tenir vis-à-vis des coutumes, préconise une organisation hiérarchique calquée sur celle du bouddhisme zen, la plus respectée des tendances bouddhistes. Valignano se heurte pendant quelque temps à l’opposition du Général Claudio Acquaviva. Il finit toutefois par imposer ses conceptions et peut proposer sa seconde grande idée : l’obligation pour tous les missionnaires d’apprendre la langue japonaise. Cela suppose un an et demi d’études pour les grands débutants. Enfin, les idées de Valignano amènent à la création rapide d’un clergé japonais, Afin de faire connaître ces résultats spectaculaires, Valignano envoie une « ambassade » en direction de l’Europe. Quatre jeunes nobles sont envoyés vers le pape et le roi d’Espagne par les daimyos chrétiens de Bungo, Ômura et Arima : il s’agit de Mancio Itô, Michel Chijiva, Martin Hara et Julien Nakaura, tous âgés de quinze ans et étudiants au collège, qui ont quitté Nagasaki en 1582 avec leur précepteur et Valignano, pour atteindre Lisbonne en août 1584. Ils sont reçus en audience à Madrid par Philippe II, puis prennent le chemin de l’Italie : Grégoire XIII les reçoit en audience le 23 mars 1585, et peu après ils assistent au couronnement de Sixte V. Les envoyés demandent l’érection d’un diocèse au Japon, puis ils rentrent après avoir vu Venise, où le Tintoret réalise leur portrait. Ils sont de retour à Nagasaki en 1590 ; dès 1588, Sixte V a érigé le diocèse de Funai. Sébastien de Morales est choisi comme premier évêque du Japon.

Première dissension
La nouvelle religion, bien qu’acceptée, choquait par certains de ses aspects les sentiments les plus profonds des Japonais : le péché originel, le célibat des prêtres, l’unicité d’un Dieu tout puissant pouvant donner des ordres aux empereurs. Tous ces traits pour ne citer que les plus caractéristiques, firent que très vite les Japonais commencèrent à se défier d’une religion « étrangère » qu’il importait de ne pas trop favoriser. Il y a aussi l’hostilité du clergé bouddhiste.
Après le décès de Nobunaga, son successeur ne vit pas d’un bon œil ses vassaux s’inféoder à une puissance étrangère, la papauté, dont il ne pouvait imaginer la nature. Il redoutait également la flotte espagnole ancrée à Manille. Les dissensions entre jésuites portugais et franciscains espagnols lui fournirent un prétexte en 1587, pour interdire l’œuvre des missionnaires. Les missionnaires poursuivirent néanmoins leur œuvre en cachette, sans être inquiétés. Alors que le commerce avec l’étranger était encouragé, les conversions étaient déconseillées.
La situation changea quand Toyotomi Hideyoshi réunifia le Japon. Lorsqu’il devint le dirigeant du Japon, Hideyoshi commença à prendre conscience des menaces extérieures, en particulier l’expansion des pouvoirs européens en Asie

L’ardeur des missionnaires franciscains allait, en 1596, mettre le feu aux poudres, avec l’affaire du San Felipe, un galion espagnol dont les marins, quelque peu molestés, auraient menacé de faire appel à la puissance espagnole. Hideyoshi, redoutant une invasion et prenant les missionnaires pour des espions, fit alors crucifier 36 chrétiens pour la plupart franciscains. Il est possible que les jésuites portugais eussent une part dans l’affaire. Le régent victorieux promulgue un décret de bannissement des missionnaires le 25 juillet 1587, sous vingt jours. Cette décision semble avoir été influencée par le bonze Seiyakuin Hoin, qui aurait accusé les généraux chrétiens d’avoir détruit des autels shintô et des temples bouddhistes et les Portugais de se livrer au trafic d’esclaves. De 1587 à 1598, les missionnaires sont bannis et doivent se regrouper à Hirado en attendant le départ des navires. Mais Hideyoshi accepte de fermer les yeux sur la présence de quelques religieux, qui portent un kimono ordinaire à la place de leur soutane et continuent à baptiser ou visiter les chrétientés.
Mais la répression cessa avec la mort d’Hideyoshi
L’arrivée des bateaux hollandais et anglais (ennemis de la papauté), dont les objectifs n’étaient que commerciaux, aggrava encore la situation : les chrétiens furent dénoncés comme papistes par les nouveaux arrivants qui tentaient évidemment d’éliminer à leur profit le commerce espagnol et portugais.

Il est permis de penser que la raison de l’échec du christianisme au Japon fut l’incompatibilité absolue entre les doctrines chrétiennes et l’esprit du Shintô

Les premières mesures d’interdiction

Le shogunat Tokugawa décida finalement d’interdire le christianisme en 1614. L’édit du 27 janvier 1614 est promulgué sous le nom de Hidetada, successeur de Ieyasu. En fait, il a été rédigé par Suden, un moine zen, et révèle une idéologie syncrétique, mélangeant des idées bouddhistes, confucianistes et shintô. Le Japon y est présenté comme la terre du Bouddha ; les chrétiens y importent de mauvaises lois et, en particulier, révèrent les condamnés. Ils constituent donc un danger pour l’État : les daimyos locaux doivent renvoyer tous les missionnaires sur Nagasaki, puis de là vers Macao ; les chrétiens japonais doivent abjurer et retourner aux religions nationales.
Le gouvernement japonais utilisait un fumi-e (ou e-fumi) pour identifier les chrétiens. Un e-fumi est une image représentant la Vierge Marie et le Christ, et qui devait être piétinée devant des représentants de l’autorité. Toutes les personnes qui refusaient de piétiner l’e-fumi étaient considérées comme chrétiennes.
La politique du gouvernement japonais (Edo) visait à leur faire renier leur foi. La torture pouvait en être un moyen. Le refus de renier sa foi pouvait entraîner des exécutions. Ainsi, sur le mont Unzen à Nagasaki, beaucoup sont jetés dans le cratère du volcan. Des scènes de supplice particulièrement atroces, comme à Nagasaki le « Grand Martyre » du 10 septembre 1622, jalonnent une période de persécutions intenses qui s’étend sur plus d’une quarantaine d’années. Les martyres se succèdent : à Yedo, en 1623, deux missionnaires et quarante-huit chrétiens sont brûlés ; en 1624 ont lieu des exécutions massives, qui font deux cents victimes ; les chrétiens sont systématiquement privés de leur emploi ou de leurs biens. Le daimyo d’Arima entreprend une campagne d’extermination et met au point de nouveaux types de tortures : scie de bambou, mutilations, pendaison par les pieds, envoi dans les sources sulfureuses du Mont Unzen, sur la péninsule de Shimabara. Dépouillés de leurs vêtements, les malheureux prisonniers sont plongés dans les sources brûlantes, puis soignés afin de pouvoir réitérer l’opération. En 1629, soixante-quatre chrétiens, traités de la sorte pendant plusieurs jours, finissent par apostasier. De 1627 à 1634, ce sont mille deux cents chrétiens qui meurent de cette façon dans l’ensemble du Japon. Diego Yuuki a réuni, dans le musée des 26-Martyrs, à Nagasaki, des reliques de ces temps maudits : estampes mêlant Japonais et missionnaires ; grains de rosaires dispersés entre chrétiens pour ne pas être capturés ; et les «Marie-kannons», statues de bouddhas féminins avec en leur dos, sculptée, une croix discrète… On peut lire aussi des récits terrifiants sur les persécutions. Comme cette description d’une femme brûlée vive, tenant dans ses bras son enfant, et dont le bûcher ne parvient pas à desserrer l’étreinte : «Même après la mort, elle était encore une mère.» Dieu ne l’a pas sauvée, mais ce témoin l’a fixée pour l’éternité.
La révolte de Shimabara, menée par un jeune chrétien nommé Shirō Amakusa se déroula en 1637. La rébellion se révolta contre la crise économique qui sévissait et l’oppression du gouvernement, mais plus tard cette révolte prit un aspect plus religieux. Environ 27 000 personnes joignirent le soulèvement, mais il fut écrasé par le shogunat après une longue campagne. Ils ne sont pourtant pas considérés comme des martyrs par les chrétiens car ils prirent les armes également pour des raisons économiques.

Le Christianisme caché jusqu’à l’ ouverture de l’ère Meiji
 Les chrétiens qui continuèrent à pratiquer en secret sont appelés Kakure Kirishitan (隠れキリシタン?, « chrétiens cachés »).
Ils en vinrent à toutes sortes de subterfuges pour dissimuler leur culte secret, comme l’usage de statuettes de la déesse Kannon camouflant la Vierge Marie, ou des décorations de sabres évoquant la croix chrétienne
Privés de Bible, persécutés, les chrétiens se transmettent leur savoir en secret, oralement, et se réapproprient l’Evangile en le déformant. Ils le «localisent», comme diraient les industriels d’aujourd’hui. Dans leur Bible, le Tenchi, Adam et Eve se prosternent devant la Vierge Marie. Elle-même est allée au Japon pour fuir le roi philippin qui la demandait en mariage. Sacrement est le nom d’un ange ! Leur oratio est un mélange improbable et incompréhensible de latin, de portugais et de japonais que les familles se sont transmis de génération en génération et qu’elles continuent d’entretenir, à ce jour, en célébrant des cérémonies où une boulette de riz tient lieu de pain et un verre de saké, de vin.
Enfin une dernière caractéristique relevée par tous les missionnaires concerne la tendance des « séparés » au syncrétisme. Les missionnaires s’insurgent de voir les images de la Vierge Marie à côté des butsudan et des Kitsune. Le butsudan dans une maison japonaise est l’autel familial bouddhique. Dans la tradition shintoïste, Kitsune est le renard symbole de prospérité qui préside à la récolte du riz. Les « séparés » paient collectivement leurs contributions aux bonzeries qu’ils fréquentent. Tout donne à penser qu’ils ont conjointement des pratiques familiales propres et des pratiques publiques bouddhistes.

3. Quelques notes sur la situation actuelle:

Il reste des conséquences de cette période : La palme de l’étrange revient à un petit village du nord du Japon. A Shingo, si l’on en croit les autorités touristiques locales, le Christ s’est arrêté. Il y est même enterré (aux côtés de son frère). On peut visiter sa tombe et participer au festival qui a lieu chaque année en son honneur. Dans l’Evangile selon Shingo, Jésus s’est marié et a eu trois enfants. A la fin de sa vie, il avait tendance à perdre ses cheveux.

Ouverture du Japon et renouveau du Christianisme
La fin de la politique isolationniste japonaise (Sakoku) en 1853 forcée par Matthew Perry provoque l’arrivée de prêtres catholiques, mais aussi protestants et orthodoxes. Ainsi des prêtres des Missions étrangères de Paris s’établissent à Nagasaki. Bernard Petitjean y construit l’église d’Ōura en 1864, connue aujourd’hui comme l’église des martyrs du Japon.

Les mariages chrétiens au Japon d’aujourd’hui
Alors que les chrétiens ne représentent que 1 à 2 °/° de la population, près de 60 % des couples se marient pourtant à l’église. Selon la revue du mariage Zexy, seuls 16 % des Japonais optent pour le mariage shinto, religion majoritaire, tandis que 24 % se marient uniquement civilement.
Pourquoi ?: L’image romantique du mariage à l’église. L’attrait pour l’Occident
Depuis 1975, le Vatican accorde le droit aux paroisses japonaises de bénir les unions de non-catholiques. Une cérémonie ad hoc, qui n’est pas un sacrement mais une simple bénédiction, est mise au point pour les couples non baptisés. Avec, notamment, l’ajout de la prière de saint François, qui semblait « plus adaptée aux sentiments des Japonais »

 

À propos de l’auteur

Jacques BONNAUD author