Avec une population de 1 444 439 habitants en 2016, elle est la quatrième ville de Russie.
Iekaterinbourg se trouve à 1 417 km à l’est de Moscou.
Dans le jargon branché et en particulier chez les jeunes, le surnom de la vielle est « Yo-bourg » . Elle est aussi reconnue comme le « Portail sur l’Asie » comme St Petersbourg est la fenêtre russe sur l’Europe
H + 2 / Moscou
Ecusson
La partie supérieure de l’écusson ressemble à la forteresse que Ekaterinbourg a été lors des premières années qui ont suivi sa fondation. La ligne azurée dans la partie inférieure représente la rivière Iset qui lie l’histoire et le présent, l’Europe et l’Asie. L’ours est le symbole de l’Europe, la zibeline celui de l’Asie. De plus, la zibeline a été la marque du métal de l’Oural lors les années des Démidov.Les animaux sont disposés en dehors de l’écusson et représentés avec leurs langues tirées et montrant leurs dents. Cette manifestation agressive est tout à fait explicable : ils protègent la ville. La bande dorée sous l’écusson est le signe du statut de capitale d’Ekaterinbourg.
C’est une des villes qui accueille la Coupe du Monde de football en 2018
Elle est candidate également à l’Exposition Universelle de 2025
C’est la capitale de l’Oural souvent considéré comme la frontière entre Europe et Asie : C’est la fameuse expression attribuée à De Gaulle : « L’Europe de l’Atlantique à l’Oural »
La ville possède un arrondissement (raïon) appelé Akhademia qui est un peu isolé à environ 5 km au sud du centre. Son nom est lié au fait qu’il regroupe divers instituts de l’Académie des sciences de Russie. Pour parvenir à ce raïon il faut franchir l’autoroute périphérique et traverser un bois de sapins et de bouleaux. L’accès à cet arrondissement isolé était strictement contrôlé pour des raisons de sécurité, durant l’époque soviétique. Un très vaste projet d’extension de la ville y a été décidé. Ses promoteurs, le gouvernement local et le groupe pétrolier et d’aluminium Renova, veulent en faire un exemple tant architectural qu’environnemental dans une région durement touchée par des pollutions industrielles et militaires. Cette extension devrait s’étendre sur 1 200 ha et accueillir 350 000 habitants.
Ekaterinbourg est située sur le versant oriental de l’Oural, sur la rivière Isset, dans l’Oblast de Sverdlovsk
ANECDOTES
Ekaterinbourg est une ville-millionnaire la plus compacte en Russie. L’étendue de son territoire bâti est 20 kilomètres du nord au sud et 15 kilomètres de l’est à l’ouest.
L’ossature de la Statue de Liberté est fait de métal, produit à Ekaterinbourg.
En 1963, quand Fidel Castro a visité la capitale ouralienne, on a enregistré 11 bébés qui étaient appelés comme Fidel.
Le bâtiment le plus haut construit dans la latitude nord se trouve à Ekaterinbourg. C’est le bâtiment Antey-3 et il est 188 m de hauteur.
Ekaterinbourg-Sverdlovsk est devenue première ville de l’URSS hors des “capitales” où l’on a commencé la construction de métro. Il faut remarquer que le premier secteur s’est justifié 1 an avant la date prévue en compte des minéraux qui ont été extraits au cours de la construction.
Pour les jeunes russes, Ekaterinbourg, c’est « Yo-bourg » et c’est de cette région que sont originaires les stars du Rock russe comme Agatha Christie et Tchaïf
Les habitants d’Ekaterinbourg aiment rappeler que leur ville fut l’épicentre de deux bouleversements majeurs de l’histoire russe: la fin de l’empire, avec l’assassinat du tsar Nicolas II et de sa famille en 1918, et la chute de l’URSS. Le premier président russe Boris Eltsine, fossoyeur du communisme, était en effet natif de cette région.
Ekaterinbourg est une ville schismatique : Bien avant l’assassinat de la famille Romanov, les « vieux-croyants », par certains aspects comparables aux protestants, persécutés depuis les réformes du rite orthodoxe imposées au milieu du XVIIe siècle par le Patriarche Nikon, s’y réfugièrent et constitueront le socle de l’entreprenariat russe, et grossiront les rangs des nombreux mineurs d’Ekaterinbourg. Le divorce est total avec le pouvoir central, et les vieux-croyants resteront une force d’opposition constante à Moscou.
« Yo-bourg » est la ville dont sont originairesdes stars du rock russe comme les groupes Agatha Christie et Tchaïf
Ipatiev, c’est à la fois la maison où fut massacrée la famille impériale du dernier tsar de la dynastie des Romanov le 17 Juillet 1918 mais aussi le nom du monastère au bord de la Volga dans lequel les boyards vinrent chercher, le 14 Mars 1613, le premier des Romanov, Michel, dont ils firent leur tsar
CLIMAT
Iekaterinbourg subit un climat continental caractérisé par une forte amplitude des températures saisonnières.
HISTOIRE
La Fondation de la ville :
La ville a été fondée en 1723 par Vassili Tatichtchev et nommée du nom de la femme de l’empereur Pierre le Grand, l’impératrice Catherine, future impératrice régnante sous le nom de Catherine Ire
La Mort des Romanov :
Peu après la révolution d’Octobre, l’empereur Nicolas II, sa femme Alexandra Fedorovna et leurs enfants les grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et le tsarévitch Alexis furent assassinés dans les caves de la villa Ipatiev, le 17 juillet 1918. En 2008, à la suite d’analyses ADN, le laboratoire de la faculté de médecine de l’université du Massachusetts a publié ses résultats, confirmant que tous les membres de la famille Romanov ont bien été exécutés.
Le peloton d’exécution était sous les ordres du chef de la Tchéka locale, Iakov Iourovski. En l’honneur de Iakov Sverdlov qui aurait ordonné l’exécution collective ou solitaire, la ville fut rebaptisée Sverdlovsk en 1924. Après la révolution de février en 1917, Nicolas II a été arrêté, puis plus tard déporté à Tobolsk, une ville sibérienne, et enfin à Ekaterinbourg. En août 1918 la Russie s’est trouvée dans le feu de la guerre civile – les armées rouge et blanche se combattaient avec un succès variable. L’armée blanche a entouré Ekaterinbourg et a créé une menace directe sur la libération du tsar. C’est pourquoi les bolcheviques ont décidé d’exécuter le tsar avec sa famille et de cacher leurs restes. En Juillet 1918, le tsar Nicolas II et toute sa famille ont été exécutés dans le sous-sol de la maison du marchand Ipatiev à Ekaterinbourg. Leurs corps ont été emportés au bois près de la ville. Les bolcheviques ont tenté de cacher les restes – de brûler les corps, les dissoudre dans l’acide et puis ils les ont déposés dans une ancienne mine. Plus tard ils ont décidé de cacher les restes dans une mine plus profonde. Mais sous la menace de l’armée blanche qui a attaqué la ville, il leur a fallu jeter les corps, en les enterrant directement sur le chemin. Cette place a été gardée secrète et aucune enquète n’a porté ses fruits jusqu’à 1979, quand des restes royaux ont été découverts, mais pour les raisons politiques ils n’ont pas été exhumés. Un jour après avoir pris le pouvoir en 1991 Boris Yeltsine, le premier président russe, a ordonné d’exhumer les restes et le processus d’identification a commencé. Beaucoup de groupes d’experts (russes, anglais et américains) ont examinés ces restes à l’aide de tests ADN pendant 10 ans et ils sont venus à la conclusion que les os appartiennaient bien à Nicolas II, Alexandra, Olga, Tatiana, Anastasia et à quatre domestiques. La maison d’Ipatiev a été détruite selon le décret spécial du parti communiste en 1977, pour éviter sa transformation en un lieu de pèlerinage.
Ekaterinbourg a joué un rôle notable dans l’histoire de la Russie.
C’est là que l’industrie russe est née. Les produits en fer de l’Oural et de la Sibérie ont été exposés dans des foires commerciales locales. Le fer et la fonte de l’Oural ainsi que les chefs-d’oeuvres des forges de Kasly (du nom de la ville Kasly) ont été envoyés par des marchands dans diverses régions du monde. La ville doit son origine à une usine métallurgique et du travail des métaux sur les bords de la rivière Iset, et le niveau de cette époque fut un des meilleurs, pas seulement en Russie mais aussi en Europe.
Plus tard, une usine de monnaie et du travail de la pierre ont été ajoutés pour former une seule grande entreprise. Les camarades de Pierre le Grand, le général Gennin et le capitaine Tatishchev, à la fois éminent homme d’état et scientifique, ont dirigé le projet de construction. Depuis le début du 19ème siècle, Ekaterinbourg a joué un rôle toujours plus important en tant que centre administratif, de l’exploitation minière et de la construction de machines dans l’Oural. Le pouvoir central soviétique décide dans les années 1930 de créer l' »usine des usines », le site de construction de machines Ouralmash. Des ouvriers européens et chinois sont intégrés à ce projet de prestige, vitrine du socialisme. Fer de lance de l’industrie russe, le quartier d’Ouralmash est une sorte de « Versailles ouvrier », l’usine de style constructiviste « substituant » le palais de Louis XIV. Le plan est des plus classiques, les rues convergeant sur la statue de Sergo Ordjonikidze, chargé de l’industrie lourde sous Staline. Les purges de 1937 verront périr des milliers de spécialistes ce qui portera un coup d’arrêt au développement industriel russe.
En 1941, l’Armée rouge fut rapidement en grande difficulté face à l’armée allemande, qui atteignit les portes de Moscou. Après avoir repris le contrôle de la situation militaire, le gouvernement dirigé par Staline décida d’évacuer à l’Est, par des dizaines de milliers de trains, toutes les fabrications d’armements de la région moscovite. Elles furent transférées à Iekaterinbourg et plus généralement dans tout l’Oural, hors de portée des bombardiers allemands.
À partir de cette époque la ville et sa région prirent un essor considérable dans le cadre du complexe militaro-industriel. Toute cette région et la ville furent déclarées zone interdite jusqu’en 1991.
C’est dans la banlieue de Iekaterinbourg que l’avion-espion américain U-2, piloté par Gary Powers, fut abattu.
La ville connut une épidémie de maladie du charbon (en anglais : anthrax) en avril et mai 1979. Les autorités soviétiques de l’époque l’attribuèrent à de la viande contaminée. Cependant, les autorités américaines pensent que les habitants ont peut-être inhalé des spores échappées accidentellement d’une installation militaire de production d’arme biologique. L’accident fut officiellement reconnu en 1992 par Boris Eltsine, ancien secrétaire général du parti communiste de la ville et de la région (oblast). Il semblerait que d’autres fuites (au moins une) se soient produites, mais le silence le plus total est encore maintenu à ce sujet.
Au centre d’un complexe militaro-industriel bâti à l’ère soviétique, la ville a été interdite aux étrangers de 1960 à 1990.
Iekaterinbourg a retrouvé son ancien nom en 1991.
Dans les années 1990, la ville est le théâtre d’une guerre des gangs mafieux dont le cimetière de la ville témoigne encore. Surnommée la « petite Chicago », Ekaterinbourg se réveille désorientée de 70 ans de communisme, avec une furieuse volonté d’indépendance. Celle-ci fera long feu. Après avoir rêvé du statut de République, la région deviendra un oblast doté d’un degré d’autonomie beaucoup plus limité. La volonté de doter la région d’une constitution et d’un parlement se heurte au niet de Moscou, qui limogera le trop ambitieux gouverneur régional Edouard Rossel pour abus de fonctions. La ville est associée à une autre personnalité politique célèbre, Boris Eltsine, qui est né dans le village de Butka pas loin d’Ekaterinbourg. Sous les ordres de Eltsine, la maison où le tsar et sa famille ont trouvé la mort a été détruite ; une croix en bois et une chapelle ont été installés plus tard. Cette place a été reconnue par l’église russe orthodoxe comme sacrée et maintenant la Cathédrale-sur-le-Sang est construite exactement là où se trouvait la maison Ipatiev.
Le 8 septembre 2013, Evgueni Roizman, opposant à Vladimir Poutine soutenu par la Plate-forme citoyenne de l’oligarque Mikhaïl Prokhorov, est élu maire. Cette victoire requinque l’opposition, dans le contexte de la défaite controversée d’Alexeï Navalny à Moscou
À propos de l’auteur