1. Découvrir un curieux état pluri national et multi ethnique que son histoire explique :
– Une civilisation précolombienne.
– Puis une appartenance à l’Empire Inca.
– La colonisation espagnole avec dans ses bagages la christianisation marquée par le rôle des Jésuites. – Des luttes pour l’indépendance dont le héros, Simon Bolivar, qui donna son nom au pays mais qui rêvait à un seul état sud américain.
– La guerre du Pacifique ou guerre du salpêtre contre le Chili qui eut pour conséquence la perte de tout accès direct au Pacifique – Une attirance pour les coups d’état et ses Caudillos avec l’établissement du record mondial de putschs (160 depuis 1825) – La naissance de mouvements révolutionnaires qui se poursuivit avec l’arrivée de Che Guevara qui y trouva la mort
– L’irruption sur la scène politique du controversé Evo Morales.
L’histoire tragique de la Bolivie a peut-être uni une population disparate avec ses paceno de La Paz, ses guarani et ses aymara, ses camba d’Amazonie, ses Kolla des hauts plateaux, ses élites blanches et ses noirs de Coroico. La Colombie chercherait à passer d’un « Etat sans nation » à « L’unité dans la diversité »
2. Parcourir un pays d’aventures :
– L’immensité, l’austérité et le froid du désert de sel de Uyuni
– Les randonnées dans les étendues sauvages de la Cordillère – La visite des mines de Potosi
– L’Altiplano, son lac Titicaca qui offre une rando sur le sentier des crêtes de l’ Isla del Sol
– La Ruta del Muerte à dévaler en vélo
– Affronter l’incertitude des bus locaux ou des trains atypiques et plus généralement la Hora Boliviana qui fait que la ponctualité n’est pas un impératif. – Lutter contre le mal d’altitude ou Sorojche et respirer -S’initier à la Coca, uniquement sous la forme de feuilles dont la mastication a été dépénalisée et qui nous a donné en occident le Coca Cola et la Cocaïne !
3. S’immerger dans d’étranges villes comme :
– Sucre, la « Ciudad Blanca » étincelante de par ses beaux édifices baroques blancs, qui tient son nom actuel du maréchal Sucre, héros de l’Indépendance aux côtés de Simon Bolivar ; la capitale constitutionnelle du pays ; le symbole de l’héritage coloniale
– La Paz, la capitale la plus haute du monde avec ses marchés et son Mi Teleferico : Une ville intrigante par ses couleurs bariolées avec l’alternance des costumes multicolores des « cholitas », les bus aux couleurs vives, les maisons peintes, l’éclat vif des marchés avec leurs multiples piments, le vert des feuilles de coca, le blanc des neiges éternelles du Mont Illimani qui surplombe la ville, les teintes vives des téléphériques urbains et les cimetières joyeusement colorés ; une ville surprenate par la cohabitation des « golden boys » du centre ville, des indiens aymaras des collines, des pauvres de la ville d’El Alto sur les hauteurs, des touristes et par l’entremêlement du moderne et de l’ancien, de l’hispanique et de l’indien, du centre d’affaires aux bidonvilles ; une ville enfin qui nous interroge sur l’avenir :De la mondialisation ou la tradition indienne qui va gagner ?
-Potosi qui se dit la ville la plus haute du monde, qui tient son nom du « Tonnerre » qui, selon la légende, venant des profondeurs de la montagne, signifia aux Incas que les produits miniers étaient destinés à un autre empire. Longtemps convoité pour ses mines d’argent puis d’étain du Cerro Rico, devenue ville impériale sous Charles-Quint, elle tente de se reconstruire.
4. Apprendre à connaître :
– La civilisation préhispanique encore vivante avec le Quechua, les cérémonies du site archéologique de Tiwanaku – La civilisation Inca avec son Dieu suprême Inti, le Soleil ; son Inca souverain descendant d’Inti et de Wiracocha le Dieu créateur ; sa cellule sociétale de base, El ayllu – Les missions jésuites de Santa Cruz
5. Apprécier la gastronomie andine avec la Trucha ou truite du lac Titicaca, la saltena ou chausson à la viande et les vins de Tarija. Se laisser bercer par la musique andine. Goûter aux vins les plus hauts du monde et au Maté
6. Rencontrer un peuple fier de son passé, dont la devise est « La union es la fuerza », qui possède 3 langues officiels : Le Castillan, le Quechua et l’Aymara, qui se veut une patrie libre forte et haut perchée, qui reconnaît comme symbole la vigogne et le condor. Un peuple encore obsédé d’avoir perdu tout accès à l’océan et qui le conduit à « une haine cordiale » du Chili Un peuple qui se heurte encore à la pauvreté, au travail des enfants, au chômage, à la corruption, aux inégalités. Un peuple hospitalier dont un dicton dit « Es ley del cruceno la hospitalidad » et fait de l’accueil une loi et s’appellent en signe d’affection Mamita ou Papito Un peuple qui n’a pas hésité par référendum de reconnaître officiellement l’Espagnol et 36 autres langues comme officielles. Un peuple qui ne plaisante pas avec le choix de ses chapeaux : Le célèbre bonnet dénommé aussi Chullo. Le chapeau melon, plus ou moins haut, appelé Bombin. Le feutre en forme de Borsalino. Le chapeau de paille.
Un peuple qui a inventer des lieux clos surnommés « cimetières des éléphants » où ceux qui n’en peuvent plus, les exclus, les laisser pour compte boivent des litres d’alcool à 96° jusqu’à ce que mort s’en suive. Un peuple grâce auquel nous mangeons des frites ! C’est en effet de là bas que la pomme de terre fut ramenée en Europe et présentée à Louis XVI grâce aux talents culinaires de Parmentier !
7. Analyser une Eglise catholique qui se veut pour partie au service des pauvres et pour partie à celui de la classe dominante et qui a du accepter un certain syncrétisme avec les religions premières qui déifient la Terre Mère ou Pachamama, le Dieu Soleil ou Inti et la Lune ou Quilla
Réfléchir à l’histoire et l’influence des Jésuites.
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