J 169 VENDREDI, c’est LUMBINI

ParJacques BONNAUD

J 169 VENDREDI, c’est LUMBINI

Présentation de LUMBINI

Son nom modernes est Rummindei. C’est
un village situé sur le territoire du Népal, dans le district de Rupandehi (région du Teraï)

Il est considéré comme le lieu de naissance traditionnel de Siddhartha Gautama, devenu par la suite le Bouddha dans l’Inde ancienne, sa mère ayant accouché sur la route de Kapilavastu, la capitale du clan familial. Elle est de ce fait l’un des quatre lieux saints du bouddhisme (Les trois autres lieux sont : Bodhgaya dans le Bihar, ainsi que Sarnath et Kushinagar en Uttar Pradesh)

Siddharta Gautama, le Bouddha, est né en 623 av. J.-C. dans les célèbres jardins de Lumbini et son lieu de naissance est devenu un lieu de pèlerinage. Parmi les pèlerins se trouvait l’empereur indien Asoka qui a fait édifier à cet endroit l’un de ses piliers commémoratifs. Le site est maintenant un foyer de pèlerinage centré sur les vestiges associés au début du bouddhisme et à la naissance du Bouddha.

La petite histoire raconte que la maman du petit Sidd, après avoir pris un bain dans un étang, eu soudainement envie d’enfanter sous un arbre ! Ceci se déroule en 563 avant JC, à Lumbini donc !

Hébergement de Marie Laure

Le site Bouddhiste

Historique du site

– 1896 : Khadga Sumsher Rana, membre de la famille régnante du Népal et gouverneur de Palpa, sollicite les services de l’archéologue allemand Aloïs Anton Führer pour tenter de découvrir les vestiges archéologiques liés aux premières années de vie du Buddha Gautama.
Pour mener leurs recherches, les deux hommes décident de suivre les indications fournies par le pèlerin chinois Xuanzang dans le récit du voyage qu’il effectua en Inde au début du VIIe s. de notre ère. Après plusieurs mois de recherches dans le Teraï népalais, une région toute proche de la frontière indienne, ils finissent par découvrir une colonne de pierre haute de six mètres, élevée près d’un temple dédié à une divinité aquatique nommée Rupa-Devi.

– La colonne, qui porte une inscription gravée, se révèle un monument élevé par le roi indien Asoka, en 240 avant J.-C. L’inscription précise en effet que :
 »Le roi ami des dieux au regard amical, vingt ans après son sacre, est venu en personne et a rendu hommage, car c’est ici qu’est né le Buddha, le sage Sakya. Il a fait faire une muraille de pierre et monter une colonne de pierre. Parce que le Bienheureux est né ici, le village de Lumbini a été libéré de taxe et mis au 1/8e »…
– Quant à la divinité du temple contigu, elle est vite identifiée comme étant la mère du Buddha, la reine Maya-Devi (appelée aussi parfois Mahâdevi), dont la tradition dit qu’elle est morte sept jours après la naissance du Bienheureux.

– Des fouilles archéologiques seront entreprises trois ans plus tard, sous la direction de P.C. Mukherjee, aux alentours du Temple (T) et du pilier d’Asoka (A). Elles permettront de mettre à jour les fondations de trois monastères (M) ainsi que de très nombreux stûpa de tailles diverses, mais les recherches sont menées sans grande rigueur et s’interrompent assez vite…

– Dans les années 1930, le neveu de Khadga Shumsher Rana, Jung Bahadur, entreprend des travaux qui détruiront une bonne partie du site : il fait aménager un grand bassin (B), à l’emplacement où le Buddha aurait reçu ses premières ablutions… au bord duquel est planté un arbre de la Bodhi, et il fait aussi construire un temple moderne sous la forme d’une vaste structure englobant le temple originel de Maya-Devi.

– Il faut cependant attendre les années 1960 pour que des fouilles plus systématiques commencent réellement. Elles seront grandement facilitées après l’inscription du site par l’Unesco… Ces fouilles permettront de dévoiler plusieurs niveaux d’occupation du site, depuis l’âge de fer jusqu’au XIVe siècle. Parmi les plus anciens, daté d’avant le règne du roi Asoka, une pierre placée au coeur même du temple de Maya-Devi indique « le lieu exact de la naissance du Buddha » (the exact birth place of Buddha) !

– Cependant, contre cette tradition bien établie, le chercheur français André Bareau a publié, en 1987, un long article remettant en cause la localisation de la naissance du Buddha à Lumbini…
Son étude montre que le nom même de Lumbini n’était cité que dans quelques très rares textes parmi les plus tardifs de la littérature ancienne et qu’un seul d’entre eux présentait le lieu comme un bosquet – comme il est très généralement présenté aujourd’hui… Dans la majorité des textes les plus anciens, le lieu de naissance du Buddha n’est pas distingué de la ville où il passa sa jeunesse, Kapilavastu ; et quand le nom de Lumbini apparaît, il s’agit d’un village – comme c’est d’ailleurs aussi le cas dans les récits des pèlerins chinois du Ve et du VIIe siècles et comme le confirme, aussi, l’inscription de la colonne d’Asoka.
Pour André Bareau, l’identification d’un « bosquet » de Lumbini avec le lieu de naissance du Buddha pourrait venir d’une confusion : comme partout en Inde, les arbres font l’objet de cultes depuis la plus haute antiquité, le plus souvent parce qu’ils étaient sensés abriter des génies, mâles ou aussi femelles, car le culte de l’arbre était le plus souvent un culte de la fécondité. Il pose ainsi l’hypothèse que Lumbini aurait été le lieu d’un tel culte, bien antérieur à l’apparition du bouddhisme, et qu’on aurait fini par confondre la divinité adorée là avec la mère du Buddha, dont la ville de naissance était toute proche.

– D’une certaine manière, les découvertes réalisées en novembre 2013 pourraient confirmer cette hypothèse ! Car la structure mise au jour au coeur du temple de Maya-Devi se révèle être un enclos de bois entourant un arbre, dont des racines carbonisées ont été exhumées et datées grâce à plusieurs technologies de pointe. Elles révèlent que cette structure date du Vie siècle avant notre ère… mais elles ne permettent en aucun cas de préciser que le culte rendu là était bien bouddhique !

– Le responsable scientifique de ces fouilles, le professeur Robin Coningham (photo ci-contre, casque blanc à la main), de l’Université britannique de Durham, met en avant le fait qu’on n’y a trouvé aucun reste animal, ce qui lui permet de conclure qu’il ne peut s’agir d’un culte brahmanique… Mais on a de nombreuses raisons de penser aujourdhui que le brahmanisme n’était pas présent ou, en tout cas, pas influent dans cette région du Teraï népalais, même bien après la vie du Buddha…
– Voilà déjà plusieurs décennies que la communauté scientifique n’admet plus que le Buddha ait pu vivre au Vie s. avant notre ère et les dates actuellement acceptées en font plutôt un contemporain du grec Socrate, né vers ~470 et « disparu » vers ~400. L’un des arguments avancés en faveur de cette datation – parmi de nombreux autres – est l’absence complète de vestiges archéologiques remontant au-delà du Ve siècle sur les différents sites possibles de la ville de Kapilavastu (voir ci-dessous).
Ce que prouvent ces fouilles récentes, c’est que le lieu abritait, dès le Vie s. avant notre ère, le culte d’un arbre sacré. Mais de là à en déduire qu’il s’agissait déjà d’un culte bouddhique, c’est aller un peu vite, comme l’ont aussitôt fait remarquer plusieurs autres archéologues, collègues de M. Coningham !

Le site actuel de Lumbini ne se résume pas au seul site archéologique… loin s’en faut !
Un vaste programme, le Lumbini Development Trust, a été engagé en 1978 par le gouvernement népalais afin de faire du lieu de naissance du Buddha un haut lieu de pèlerinage pour les bouddhistes du monde entier. Il s’agit aussi de « profiter » de la situation géographique d’un des sites archéologiques majeurs du bouddhisme ancien : le seul situé en dehors du territoire de l’Inde ! On confie à l’architecte japonais Kenjo Tange la réalisation d’un plan général d’aménagements immobiliers qui occupe un vaste rectangle d’environ 6 km de long sur 2 km de large. Il englobe la zone « historique », au sud (sur le plan ci-dessous, à droite), enchâssée dans un vaste bassin circulaire. Puis se développent, sur un axe sud-nord matérialisé par un long canal monumental, plusieurs zones de temples et monastères modernes : à l’est, pour les traditions relevant du Theravâda (ci-dessous, en rose) ; à l’ouest, pour celles relevant du Mahâyâna (ci-dessous, en brun). Enfin, tout au nord (à gauche sur le plan), le New Lumbini Village abrite un Centre culturel (en mauve) et diverses infrastructures (hôtels et centre d’accueil pour les pèlerins). A l’opposé du site archéologique s’élève enfin un grand stûpa, moderne lui aussi, dédié à la paix mondiale.

Présentation du site




I. Première étape

( ouvert de 6h à 18 h  Prix entrée 200 Rs avec billeterie à 50 m au Nord du porche du jardin sacré)

a. Le  temple MAYA DEVI  marque le lieu exact où la reine MAYA DEVI  du royaume de KAPILAVASTU  donna naissance au BOUDDHA  ,  un arbre lui fourni ombrage et repos , après s’être baignée dans le lac , elle mis au monde  SIDDHARTA GAUTAMA,   le futur BOUDDHA . C’est un sanctuaire bouddhiste, en bois datant de 550 avant J-C. Ce temple se situe harmonieusement près d’une piscine sacrée (appelée Puskarni) et d’un jardin sacré. Le décor est magnifique, un spectacle à vivre à tout prix ! Cet édifice est très antérieur encore au  grand pilier puisqu’il date de l’ère pré-maurya. Il y a une sculpture en grès représentant la naissance du Bouddha datant du XIV ièm siècle  que des siècles de dévotion ont presque effacé les traitsmais on discerne la silhouette de Maya Devi aggrippant une banche tandis qu’elle donne naissance de Bouddha sous le regard d’Indra et de Brahma ; en dessous protégé par des vitres, il y a une pierre indiquant l’endroit précis de la naissance

Il faut ôter ses chaussures pour entrer

b.La colonne d ASHOKA , empereur indien , il fit ériger cette colonne , en grès rose , en 249 av JC  lors d’un pelerinage a LUMBINI . Elle fût perdue pendant des siècles  et redécouverte en 1896, elle a retrouvée son emplacement d’origine. Le pilier porte des inscriptions en Brahmi : « vingt ans après son couronnement, Ashoka vint ici, car c’est ici qu’a vu le jour le vénérable, le sage des Shakyas ».

c. Avant d’atteindre le grand bassin et le canal :

La statue dorée de Bouddha. Noire à l’origine, elle a été recouverte d’or par la Thaïlande et représente Bouddha à sa naissance. A peine né, l’enfant aurait effectué son premier miracle : sous ses sept premiers pas, des fleurs de lotus seraient apparues.

Au centre des jardins de Lumbini, on trouve face au canal la cloche de la paix ainsi que la flamme éternelle de la paix.



II. Zone monastique ouest 

Elle est réservée aux monastères de l’école Mahayana ( Grand Véhicule) qui se distingue entre autres par la robe rouge bordeaux des moines et par des prières bruyantes avec des cors et des cymbales

a. Centre International de méditation Vipassana Panditarama

b. Manang Samjaa Stupa

c. Drubgyud Chöling Gompa

d. Temple bouddhique coréen

e. Temple mère dela voie graduée vers l’eveil

f. Monastère bouddhique chinois

Zhong Hua

g. Temple vietnamien Phat Quoc Tu

h. Monastère Linh Son édifié par les bouddhistes français  de World Linh Son

i. Temple du Népal Vajrrayana

j. Sokyo Gompa

k. Grand Stupa lotus Drigung Kagyud 

Stupa extravagant érigé par la fondation allemande Tara

III. Zone monastique Est

Zone réservée à l’école Theravada (Petit Véhicule) avec des moines portant des robes de couleur safran

a. Monastère bouddhique royal thaïlandais

b. Temple d’or du Myanmar

c. Temple des religieuses Gautami

d. Monastère Srilankais

e. Centre Vipassana Dahma Janami

IV. Tout au Nord

a. Musée de Lumbini

b. Pagode de la Paix  offert par les Japonais après la Seconde Guerre Mondiale

Quelques autres images du site:

Petit résumé de ce que j’ai pu apprendre sur la vie de Bouddha

Siddhârta serait né au VIe siècle avant notre ère à Lumbini ( soit- 560) , village perdu du Teraï (à la frontière indo-népalaise).

Une naissance légendaire : Une nuit, la reine Mayadévi rêva qu’un éléphant blanc descendait du paradis et entrait dans son ventre. L’éléphant blanc qui entrait dans sa matrice indiquait que l’enfant qu’elle avait conçu cette nuit-là était un être pur et puissant. L’éléphant qui descendait du paradis indiquait que son enfant venait du Paradis de Toushita, le pays pur de Bouddha Maitreya. Plus tard, lorsqu’elle donna naissance à son enfant, au lieu de ressentir de la douleur, la reine eut une vision extraordinaire, pure. Elle se vit debout, tenant la branche d’un arbre de sa main droite, tandis que les dieux Brahma et Indra sortaient l’enfant de son flanc sans qu’elle n’éprouve de douleur, puis ils honorèrent l’enfant en lui offrant les ablutions rituelles. Dès sa naissance l’enfant marcha sept pas dans les quatre directions, et des fleurs de lotus surgirent là ou son pied touchait terre. Alors l’enfant déclara, « Je n’aurai plus de vie futures à endurer, ceci est ma dernière incarnation. Maintenant puisse je détruire et arracher les racines cause de la souffrance des renaissance successives. »

Sept jours plus tard la reine Maya mourut. Mahaprajapati, la soeur de maya s’occupa de Siddhartha.

Prince héritier d’un petit royaume, orphelin de mère, il coule des jours paisibles en son palais. Le roi Shuddhodana évita à Siddhartha toutes les formes de souffrance. Quand siddhartha eu 20 ans , il épousa Yasodhara, la fille de l’un des ministres, et un an après ils eurent un fils nommé Rahula (ce qui signifie « entrave » ou « empêchement »)

Ceci  jusqu’au jour où, agé de 29 ans, il demanda à son conducteur de char , Channa, de l’emmener deux fois hors de la cité sans l’assentiment du roi. Durant ces deux voyages, Siddhartha vit « Les quatre spectacles » qui changèrent sa vie. Pendant son premier voyage, il vit la vieillesse, la maladie et la mort. Dans le second, il vit un saint homme errant, un ascète, sans possessions. Siddhartha commença à questionner le saint homme, lequel était rasé, vêtu d’une seule robe déchirée jaune, et s’aidant d’un bâton de marche. L’homme lui déclara, « Je suis… terrifié par la ronde incessante des vies et des naissances et ai adopté cette vie de pauvreté afin d’atteindre la libération… Je cherche l’état béni dans lequel la souffrance, la vieillesse et la mort sont inconnus. » Cette nuit là, Siddhartha silencieusement embrassa sa femme et son fils, et ordonna à Channa de le conduire dans la forêt. En lisière de forêt, Siddhartha sortit son épée incrustée de joyaux, et se coupa les cheveux et la barbe. Il ôta tous ses habits princiers et enfila la robe jaunes des saints anachorètes. Il ordonna à Channa de rapporter toutes ses possessions à son père. Ainsi une série de rencontres – un vieillard, un malade, un cadavre – lui font prendre conscience de la souffrance et de la précarité de la condition humaine. Il décide de quitter sa femme et son fils, renonçant ainsi à sa vie de pacha pour mener l’existence précaire d’un religieux errant, cherchant une réponse à la question : comment vivre et à quoi bon, quand tout est douleur ?

Pendant six ans, en ascète, il suit les enseignements de multiples maîtres, sans y trouver le salut. Siddhartha erra à travers le nord est de l’Inde, visitant des saints hommes, et étudiant les concepts de Samsara (réincarnation), Karma (loi de cause à effet), et Moksha (délivrance) . Attiré par les idées sur Moksha, Siddhartha s’installa sur les rives de la rivière Nairanjana , et pratiqua de sévères austérités, restant constamment en méditation. Après six années passées à boire et à manger juste suffisamment pour rester en vie, Son corps était émacié, et il devint très affaibli. Cinq autres saints hommes se joignirent à lui, espérant apprendre de son exemple.

Un jour, Siddhartha réalisa que ces années d’austérité n’avaient fait qu’affaiblir son corps, et qu’il n’arrivait plus à méditer efficacement. Quand il marcha vers la rivière pour prendre son bain, il était devenu trop faible pour avancer, et les arbres inclinèrent leurs branches afin de le soutenir. A cet instant, une jeune fille nommée Nandabala vint et lui offrit un bol de lait et du riz, que Siddhartha accepta. A cette vue les cinq compagnons de siddhartha le quittèrent. Régénéré par cette nourriture, Siddhartha s’assit sous un figuier (connu sous le nom d’arbre de la bôdhi, ou arbre d’illumination) et résolu de trouver une réponse à la question de la souffrance. Pendant qu’il méditait, Mara (le diable) envoya ses trois fils et filles pour tenter Siddhartha avec la soif, l’appétit, le mécontentement, et la tentation des plaisirs. Siddhartha, inébranlable, entra dans une profonde méditation, et obtint le souvenir de toutes ses naissances, comprenant l’infini cycle des naissances et des morts, et avec une certitude absolue il rejeta les passions et l’ignorance générateur de la naissance. C’est là, que Siddhartha atteint l’éveil et devint le Bouddha (l’illuminé). Désirs et souffrances s’étant éteint devenu Bouddha, il expérimenta le Nirvana… « Il y a un lieu qui n’est ni la terre, ni l’eau, ni le feu, ni l’air…qui n’est pas ce monde ou un autre monde, ni le soleil ou la lune. qui ne va et vient, endurant naissance ou mort. C’est l’absolu fin de toutes les souffrances. » Néanmoins plutôt que de rejeter ce corps et cette existence le bouddha fit un acte de grand sacrifice. Il retourna vers le monde, déterminé à partager son illumination autrui de manière à ce que tous puissent mettre fin aux cycles des souffrances causées par le cycle incessant des renaissances.

Le Serment de Bénares : Bouddha vint à la citée de Sarnath et retrouva dans le parc des cers les cinq ascètes qui l’avaient quitté. quand ils virent le bouddha, Ils réalisèrent qu’il avait atteint le plus haut état de sainteté.. Le bouddha commença à leur enseigner ce qu’il avait appris. Il fit un cercle sur le sol avec des grains de riz, représentant la roue de la vie que l’on parcours existences après existences. Cette enseignement fut appelé le sermon du parc des cerfs, ou encore « La mise en mouvement de la roue de la Loi. » Siddhartha révéla qu’il était devenu un Bouddha, il décrivit les plaisirs qu’il avait connu en tant que prince, et sa vie de sévères pratiques ascétiques. Aucun de ces chemins ne pouvait mener vers le Nirvana. Le chemin juste est la Voie du Milieu, qui consiste à rester loin des extrêmes.

Puis il part pour quarante ans de prêche sur les routes de l’Inde. « Répondre aux exigences de la vie n’est pas condamnable, » enseigne le Bouddha. « Garder le corps en bonne santé est un devoir, autrement nous ne serons pas capable d’allumer la lampe de la sagesse et de garder notre esprit ferme et clair. » Bouddha leur enseigna alors le Dharma, qui consiste dans les quatre nobles vérités et l’octuple sentier. Les cinq ascètes et d’autres se joignirent au bouddha et l’accompagnèrent partout. Comme de plus en plus les rejoignait, le Bouddha organisa une Sangha, une communauté de bhikkus (moines ordonnés et plus tard de nonnes). La Sangha préserva le Dharma, et permit aux bhikkus de ce concentrer sur le but que représentait le Nirvana. A la saison des pluies ils s’installaient dans des Viharas (lieux de retraite). Upasaka, les disciples qui croyaient dans les enseignements du Bouddha, mais ne pouvaient suivre les strictes règles de la Sangha, étaient encouragés à suivre les cinq préceptes. Le Bouddha retourna à son lieu de naissance Kapilavastu, son père fut mortifié de voir venir son fils lui mendier de la nourriture. Bouddha embrassa le pied de son père et dit, « Vous appartenez à une noble lignée de roi. Mais j’appartiens à la lignée des Bouddhas, et tous ont vécu d’aumônes. » le roi Shuddhadana se remémora alors la prophétie des brahmanes et se réconcilia avec son fils. La femme du Bouddha son fils et plus tard son cousin Ananda rejoignirent alors la Sangha.

Il s’éteint à quatre-vingts ans à Kushinagara (vers l’actuel Gorakhpur), direction le Grand Nirvâna. En effet, quand le bouddha eu 80 ans, un forgeron du nom de Cuanda lui offrit de la nourriture qui le rendit malade. Le Bouddha se forçat à voyager vers Kushinagara, il s’allongea sur le côté droit pour se reposer dans un bosquet d’arbres shala. Comme une foule de fidèles se rassemblait, les arbres fleurirent et répandirent des pétales sur le Bouddha. Le Bouddha dit à Ananda, « Je suis vieux et mon voyage s’approche de sa fin. Mon corps est comme une charrette délabrée maintenu ensemble par quelques courroies de cuir. » Trois fois, le Bouddha demanda si l’on voulait lui poser des questions, mais tous restaient en silence. Finalement le Bouddha dit, « Tout ce qui est créé est sujet au déclin et à la mort. Tout est transitoire. Travailler pour votre libération avec diligence. Passant successivement par plusieurs états de méditation, Bouddha décéda et atteint le Parinirvana (la cessation des perception et de la sensation).Son corps est incinéré, ses cendres réparties entre différents lieux de culte. Ses troupes s’organisent, fixent ses enseignements par écrit et poursuivent le prosélytisme d’abord en Inde et aux alentours sous l’impulsion de l’empereur Asoka (IIe siècle av. J.-C.), puis dans toute l’Asie, jusqu’en Extrême-Orient.

À propos de l’auteur

Jacques BONNAUD author