Le malais est la langue officielle, avec l’anglais. Le chinois (mandarin, hokkien, cantonais, hakka…), le tamil et des langues indigènes sont aussi parlés. En pratique, on parvient parfaitement à se débrouiller en anglais
L’islam est dominant (62 %), bouddhisme, christianisme, hindouisme, confucianisme, taoïsme… En Malaisie, l’Islam est la religion d’Etat depuis 1450. Plus de la moitié des habitants sont malais et tous les malais sont musulmans.
Les malais sont très tolérants et pratiquent un islam modéré qui tient beaucoup du respect de la tradition. C’est ce qu’on a ressenti en visitant la mosquée de Melacca
Toutes fois on a remarqué que beaucoup d’églises chrétiennes demeurent fermées une grande partie de la semaine.
Il subsiste beaucoup de vieilles croyances héritées de l’hindouisme ou de l’animisme.
Les chinois sont, quant à eux, pour la plupart bouddhistes et les indiens hindouistes. Les tribus Orang Asli vivant dans la jungle, quant à eux, sont animistes.
L’islam est pratiqué par l’ethnie malaise, ainsi que par une faible minorité de Chinois et d’Indiens, de façon plutôt tolérante dans l’ensemble (un bémol toutefois en ce qui concerne les États islamiques du Nord-Est, comme le Kelantan ou le Terengganu, où les principes de la vie musulmane sont appliqués au pied de la lettre). Il semblerait néanmoins qu’on assiste à la montée d’un certain fondamentalisme car le salafisme importé d’Arabie Saoudite gagne du terrain, comme en témoignent certaines femmes entièrement voilées, tandis que d’autres portent des gants pour ne pas se souiller au contact des étrangers, en rendant la monnaie par exemple
La liberté religieuse en Malaisie:
Selon la Constitution, l’islam est « la religion de la Fédération ».
Religion et politique ne sont jamais trop loin l’une de l’autre en Malaisie, un pays dont la Constitution, à l’article 11, stipule que « toute personne a le droit de professer et de pratiquer sa religion », mais en même temps, l’alinéa 4 du même article affirme que les lois des États et du gouvernement fédéral « peuvent contrôler ou limiter la propagation de toute doctrine religieuse ou croyance parmi les personnes professant la religion de l’islam».
Cette interpénétration des sphères religieuse et politique va de pair avec un concept étroitement ethnique – « racial » selon le texte malais de la Constitution – de la citoyenneté. En effet, l’article 160 de la Constitution définit, entre autres, un « Malais » comme « une personne qui professe la religion de l’islam … » Les Malais – qui représentent à peu près 55 % de la population – sont définis comme distincts des autres minorités ethniques d’origine chinoise et indienne. Alors que les membres de ces minorités ethniques – de religion bouddhiste, hindoue ou chrétienne – sont en principe libres de se convertir à l’islam, la conversion est, par contre, interdite aux Malais (au sens ethnique du terme, à ne pas confondre avec Malaisiens, qui sont les citoyens de la Fédération de Malaisie), car l’apostasie en islam est un crime selon la loi.
Le déclin de l’Organisation Nationale des Malais Unis (UMNO), le parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1957, complique davantage la situation. Lors des dernières élections législatives en 2013, la coalition représentant les partis d’opposition a effectivement obtenu une majorité (50,87 % des suffrages exprimés), tandis que la coalition au pouvoir, le Front national – qui est dominé par l’UMNO – n’a obtenu que 47,38 % du vote. Malgré sa majorité, à cause de la manière dont les circonscriptions sont délimitées et du système majoritaire uninominal à un tour, la coalition d’opposition, le Pakatan Rakyat, n’a élu que 89 députés sur les 222 sièges au parlement fédéral. Pendant ce temps, le Front national a conservé ses 133 sièges, mais sans retrouver la majorité des deux tiers qu’il avait perdue lors des élections de 2008.
En dépit de ce déclin électoral, l’UMNO a su néanmoins venir à bout de la coalition d’opposition depuis 2013Cette dernière était déjà minée par de grandes divisions entre le Parti d’action démocratique (Parti Tindakan Demokratik, DAP), un parti qui représente traditionnellement les Sino-Malaisiens, le Parti islamique panmalaisien (Parti Islam Se-Malaysia, PAS), un parti fondamentaliste islamique enraciné dans les zones rurales, et le Parti populaire de la justice (Parti Keadilan Rakyat, PKR), parti d’opposition du charismatique Anwar Ibrahim. Depuis 2015, M. Ibrahim purge une peine de prison de cinq ans pour « sodomie » – un crime en Malaisie – à partir d’accusations apparemment montées de toutes pièces pour éliminer un adversaire politique.
Depuis les élections de 2013, le premier ministre Najib Razak a vu sa crédibilité fondre. Les critiques ont fusé de toutes parts à la suite de graves allégations de corruption. Il a notamment été incapable d’expliquer la présence de 610 millions d’euros sur son compte bancaire personnel. La situation politique s’est détériorée à tel point qu’en décembre 2014, un groupe de 25 Malais musulmans, dont d’anciens grands commis d’État, y compris juges, ambassadeurs et généraux, ont signé une lettre ouverte dans laquelle ils affirment que le pays est en train « de glisser lentement vers l’extrémisme religieux et la violence ». Ils ont exprimé leur profonde préoccupation face à la poussée du radicalisme islamique, une situation qui a été tolérée, voire encouragée, par le gouvernement par calcul politique. Un peu plus d’un an plus tard, la situation ne s’est pas améliorée et, dans une série de commentaires critiques, à partir de mars 2016, la revue britannique The Economist a publié trois articles accablants sur la Malaisie. L’un de ceux-ci disait que « Sous la houlette du premier ministre Najib Razak, le pays est en train de régresser à une vitesse alarmante. Il y a certainement quelque chose de nauséabond dans sa vie politique, son économie est en difficulté et on voit comme signes inquiétants que le gouvernement est capable d’exploiter les clivages ethniques et religieux ».
Parmi les actions du gouvernement qui ont accentué les divisions ethniques et religieuses, on compte un plan lancé le 9 janvier 2015 intitulé : « Une âme, un Coran » par la Fondation de services et des informations islamiques (Islamic Information Services, IIS), une importante et influente organisation islamique. Ce plan consistait à distribuer un million d’exemplaires gratuits du Coran aux non-musulmans de Malaisie. L’organisation, dont l’objectif déclaré est de « faire connaître l’islam au monde », visait, par son initiative, à dissiper les malentendus envers l’islam, ainsi qu’à lutter contre « l’islamophobie » et la perception selon laquelle l’islam serait « une religion cruelle ». Le plan envisageait de distribuer un million d’exemplaires du Coran, imprimés non en arabe, mais en tamoul, chinois, anglais et malais – des langues utilisées par les Malaisiens non-musulmans. « Il appartiendra aux non-musulmans d’accepter ou non [ces exemplaires du Coran] », pouvait-on lire dans le communiqué de la Fondation, qui précisait aussi que les identités des personnes qui accepteront ces corans « ne seraient pas relevées ».
Dans un pays où on a interdit l’usage du mot Allah en langue malaise pour dire Dieu dans les colonnes du principal journal catholique, ainsi que dans la Bible en malais, un pays où les agents des douanes saisissent les livraisons de Bibles de l’Indonésie voisine et insistent pour qu’elles soient étiquetées avec les mots « Réservé aux chrétiens », la diffusion délibérée du Coran parmi les croyants d’autres religions est un sujet très sensible. Le Conseil malaisien du bouddhisme, du christianisme, de l’hindouisme, du sikhisme et du taoïsme (MCCBCHST) a publié une déclaration dénonçant cette initiative, invitant les non-musulmans à refuser d’accepter des corans qui leur sont offerts
Pour le Conseil, un organisme qui est devenu au cours des dernières années le principal interlocuteur des autorités en matière de dialogue interreligieux, l’initiative de l’IIS était inacceptable parce qu’elle avait été effectuée avec de la « mauvaise foi ». L’objectif déclaré de l’initiative, à savoir « de combattre les malentendus envers l’islam, ne tient pas debout, car ce ne sont pas les non-musulmans qui ont de fausses perceptions de l’islam, mais plutôt les musulmans ». « Ce sont les musulmans qui tuent et condamnent les autres religions et les autres croyants. Par conséquent, c’est aux musulmans d’apprendre les vrais enseignements de l’islam, pas les non-musulmans », disait avec fermeté le communiqué du Conseil.
Le Conseil souligne que les Malaisiens musulmans s’opposent avec force à tout contact avec les religions non islamiques. Ces musulmans font appel à l’article 11, alinéa 4 de la Constitution fédérale, qui autorise l’État à « contrôler ou limiter la propagation de toute doctrine religieuse ou croyance parmi les personnes professant la religion de l’islam ». Pour le Conseil, cet article vise à protéger la foi des musulmans. Or, « ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse » s’applique dans ce cas, car rien dans l’article de la Constitution cité n’autorise les musulmans à propager leur foi chez les non-musulmans. La présomption, dit le Conseil, que les musulmans ont le droit de distribuer les copies traduites du Coran aux non-musulmans est « odieuse », car ce droit est nié aux non-musulmans.
Plusieurs incidents illustrent le fait que les autorités sont permissives envers les tendances radicales au sein de l’islam malaisien, afin de rallier le soutien d’un électorat musulman. L’UMNO, qui est allié maintenant avec le parti islamiste radical PAS (autrefois dans l’opposition), joue désormais ouvertement la carte de la « défense » de l’identité nationale qu’il définit comme islamique. Le 12 décembre 2015, l’université MARA de technologie (UiTM), numériquement la plus grande université en Malaisie, a organisé un séminaire – réservé aux musulmans – pour dénoncer une « christianisation » supposée du pays. Avec au moins 4 000 employés et 172 000 étudiants, l’université se distingue par ses étudiants qui sont recrutés exclusivement parmi les Malais et les Bumiputera (« fils de la terre » en malais) dans le cadre d’un programme de « discrimination positive » visant à favoriser le progrès économique et social du groupe ethnique malais.
C’est la deuxième année consécutive que l’université organise un colloque de ce genre. Intitulée « Tendance à l’apostasie et la menace de christianisation », le séminaire a été organisé par la faculté des Études islamiques contemporaines sur le campus de Lendu, au sud de Kuala Lumpur, dans l’État de Malacca. Selon Najah Raihan Sakrani, un porte-parole de l’université, « le programme a traité différents sujets historiques et contemporains, y compris les menaces représentées par l’État islamique, les musulmans chiites, le terrorisme et même les Croisades. » Selon quelqu’un qui a assisté au séminaire et qui a parlé anonymement au site d’informations Malaysiakini. l’un des sujets appréciés a été l’utilisation controversée du mot « Allah » dans la version en malais de la Bible, ainsi que des questions concernant le pape, les chrétiens en Indonésie.
Le colloque, qui a réuni plusieurs centaines de personnes, a été réservé aux musulmans et s’est tenu à huis clos. Aux dires du porte-parole de l’université, Najah Raihan Sakrani : « On a dispensé les étudiants chrétiens, parce que nous ne voulions pas susciter de controverse ou nous faire accuser de les convertir à l’islam. » Un haut gradé de la police de l’État de Malacca, membre de la branche spéciale de la police royale malaisienne, était parmi les conférenciers, un fait confirmé plus tard et justifié par le chef de la police de Malacca, qui soutenait qu’il était « légitime pour la police de prendre part à un colloque dont le but était ‘de renforcer la foi’ (akidah) des musulmans, surtout parmi la population étudiante ».
Les difficultés que connaissent les Malaisiens ne sont pas, cependant, limitées à ces campagnes de propagande qui visent à diffuser l’islam parmi les non-musulmans ou à favoriser une sorte de mentalité d’assiégés chez les musulmans eux-mêmes, sous prétexte que leur religion serait menacée. Elles portent également sur les rôles respectifs des tribunaux civils et chariatiques. Ces derniers ont juridiction seulement sur les musulmans, mais certaines tendances récentes, notamment en matière de mariage et de divorce entre couples de différentes religions, peuvent par exemple générer des situations juridiques qui sont aussi insolubles qu’elles sont douloureuses.
C’est le résultat de la décision de la Cour d’appel de Putrajaya, du 30 décembre 2015, dans le cas d’un couple qui avait divorcé et se disputait la garde des enfants. « On ne sait s’il faut rire ou pleurer lorsqu’un tribunal civil conseille à une non-musulmane de s’adresser à un tribunal islamique pour faire valoir ses droits civils. » C’est ainsi que s’est exprimée l’Association progressiste des Indiens de Malaisie (MIPAS), qui défend les intérêts de la minorité indo-malaisienne
Le litige concerne deux Malaisiens hindous – Pathmanathan et Indira Gandhi – qui se sont mariés civilement en 1993. En avril 2009, le mari, K. Pathmanathan, converti à l’islam sous le nom de Muhammad Riduan Abdullah, enlève ses trois enfants (de 11 mois, 11 et 12 ans) du domicile conjugal, avant de les « convertir » à l’islam. En mars 2010, un tribunal civil donne la garde des enfants à leur mère, mais le père refuse d’obtempérer, affirmant qu’une cour chariatique lui avait déjà accordé la garde des enfants. En juillet 2013, sa désormais ex-femme, Indira Gandhi, obtient un jugement de la Haute Cour d’Ipoh, capitale de l’État de Perak, en Malaisie péninsulaire. Les juges déclarent inconstitutionnel le fait de forcer un mineur à se convertir à une autre religion sans le consentement des deux parents.
Pourtant, le 30 décembre 2015, la Cour d’appel de Putrajaya s’est prononcée en appel du jugement de juillet 2013 et, à deux juges contre un, elle a décidé que, dans le cas de l’aînée, désormais majeure, la jeune femme pouvait décider de façon autonome son appartenance religieuse, mais que dans le cas des deux enfants encore mineurs (dont la plus jeune, désormais âgée de 7 ans, vit avec son père tandis que l’autre vit avec sa mère), « la détermination de la validité de [leur] conversion à la religion musulmane était une question d’ordre strictement religieux et relevait par conséquent exclusivement de la juridiction de la cour chariatique ».
Dans son appel, le père des enfants n’était pas seul. En fait, cinq organismes étaient à ses côtés : le Bureau des Affaires islamiques de l’État de Perak (JAIPk), le Registre des musulmans, l’État de Perak, le ministère de l’Éducation ainsi que le gouvernement fédéral de Malaisie. Compte tenu du nombre de partisans du père (musulman) et de leur poids, on se rend compte de l’importance que les autorités malaisiennes donnent à cette affaire.
Pour l’avocat de la femme, la question est aussi d’une importance « capitale », car elle souligne combien de non-musulmans se retrouvent dans une situation sans issue. Il est presque inimaginable qu’un tribunal chariatique se prononce en faveur d’une femme non-musulmane qui veut prouver la nullité de la conversion à l’islam de ses enfants mineurs. En même temps, en tant que non-musulmane, elle ne peut pas s’attendre à une aide supplémentaire de la part de la cour fédérale – la plus haute autorité dans le système de justice civile – quand celle-ci reconnaît le droit d’un père de convertir ses enfants à une autre religion sans le consentement de sa femme, leur mère.
Sur les trois juges, tous des Malais musulmans, le juge, qui a exprimé l’opinion minoritaire en faveur de la femme, a déclaré qu’« afin d’éviter de créer de la méfiance et pour favoriser l’harmonie » entre les communautés ethniques et religieuses qui composent la Malaisie, « tous les Malaisiens devaient adhérer strictement aux Rukun Negara », les « principes de la nation » mis en place après les violentes émeutes « interraciales » de mai 1969. Ces principes affirment clairement que les tribunaux chariatiques n’ont pas de juridiction sur les non-musulmans.
Autre exemple de limite de la liberté religieuse : Dans l’État du Selangor, il y a 35 mots liés à la religion musulmane qui sont interdits d’usage par les non-musulmans, et ce, aussi bien à l’écrit qu’à l’oral, dont le terme Allah. Celui qui oserait prononcer les mots interdits est sujet à une forte amende.
Confrontées à des tentatives plus ou moins réussies d’islamiser la société, les minorités religieuses de la Malaisie ont toutes des raisons d’être inquiètes. Avec le pouvoir politique désormais affaibli, les attitudes sociales envers les minorités religieuses sont de plus en plus intolérantes.
Les Malais furent autrefois de très grands navigateurs. Bien avant l’ère chrétienne, ils se rendirent jusqu’à l’île de Pâques! A l’inverse, la Malaisie attira bien des étrangers, les côtes malaises constituant un excellent carrefour maritime entre la Chine et l’Inde. De plus il était facile d’y accéder grâce aux vents des moussons. C’est ainsi que la Malaisie devint une puissance commerciale non-négligeable, les malais troquant les essences rares de leurs arbres contre du fer ou du coton indien.
A partir du 1er siècle après Jésus-Christ, il semble que la Malaisie fut sous l’influence de l’Inde. L’hindouisme et le bouddhisme sont introduits et les populations malaises sont converties. Pendant une longue période, d’importants royaumes sous la tutelle de l’Inde, se succèdent en Malaisie. Ces puissants royaumes dominèrent une partie de la Thaïlande, des Philippines et de l’Indonésie.
Cette puissance finit par inquiéter l’empire de l’Inde du Sud: au XIème siècle, les armées indiennes soumirent les royaumes malais.
Malacca jusqu’au XIVe siècle ne fut qu’un village de pêcheurs. Le port, fondé en 1403, prospère grâce à son emplacement idéal. Selon la tradition, Parameswara, un prince de Palembang dans le sud de Sumatra, refusant la suzeraineté de Majapahit, se réfugie sur l’île de Temasek (l’actuelle Singapour), puis s’établit finalement sur la côte ouest de la péninsule Malaise vers 1400 et fonde Malacca. Une mission chinoise se rend à Malacca en 1403. Développée par un prince hindou, elle devient un carrefour des routes maritimes reliant l’Océan indien à la mer de Chine. Elle fut successivement habitée par les colons chinois, portugais, hollandais, anglais, islamisée puis évangélisée, Malacca jouit d’un métissage important et d’un riche passé historique, qui se retrouvent dans son architecture pittoresque. Elle est d’ailleurs aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’Unesco et est une des destinations les plus recherchée de Malaisie.
Au XVIe siècle, les Européens attirés par le commerce des épices arrivèrent après avoir cherché la route des Indes orientales pour supplanter le monopole arabe du commerce. Les Portugais, les Néerlandais et les Britanniques se sont successivement disputés le contrôle du détroit.
En 1511, une flotte portugaise partie de Goa en Inde sous le commandement du vice-roi Afonso de Albuquerque, s’empare de Malacca. Le sultan Mahmud déplace sa cour dans plusieurs lieux de la péninsule, pour finalement fonder Johor à la pointe sud en 1518. Johor tentera à plusieurs reprises de reconquérir Malacca, sans succès. En 1536, une attaque portugaise inflige de telles pertes à Johor que le sultan Alauddin Riayat Shah I (règne 1529-64?) doit traiter avec eux.
La prospérité de Malacca reposait sur un réseau commercial dans lequel les Portugais n’arrivent pas à s’intégrer. Malacca périclite rapidement.
Le royaume d’Aceh dans le nord de Sumatra parvient à capter une part importante de l’activité des marchands musulmans. Les XVIe et XVIIe siècles seront marqués par la rivalité entre Aceh et Johor, qui tentent tous deux de reprendre Malacca aux Portugais.
Comme les autres Européens, les Anglais cherchaient à avoir un accès direct aux régions productrices d’épices, l’archipel des Moluques. En 1591, James Lancaster obtient l’autorisation de la reine Elisabeth Ire d’entreprendre la première expédition anglaise vers l’archipel indonésien. Il se rend en Aceh et à Penang, dans le sultanat de Kedah, mais le voyage est une catastrophe. La Compagnie anglaise des Indes orientales est fondée en 1600.
Alliés à Johor, qui espère reconquérir Malacca, les Hollandais prennent à leur tour la ville en 1641. Pour assurer leur approvisionnement en étain, ils passent ensuite une série d’accords commerciaux avec plusieurs États de la péninsule, dont notamment Kedah en 1642, Ujung Salang en 1643 et Perak, où ils établissent un poste
Le XVIIIe siècle est caractérisé par les visées des Birmans du royaume d’Ava et des Siamois du royaume d’Ayutthaya sur la péninsule Malaise, dont ils ne sont séparés que par l’isthme de Kra. À l’époque, le sultanat de Terengganu est vassal du royaume de Siam. Le sultan de Kedah cède Penang à la Compagnie anglaise des Indes Orientales en 1786 en échange d’une protection militaire contre la menace birmane et siamoise. Le capitaine Francis Light y fonde un poste militaire et un comptoir commercial.
La Compagnie passe en 1761 un accord avec le sultanat de Sulu (dans le sud des Philippines actuelles), qui en 1703 avait obtenu du sultan de Brunei, en reconnaissance d’une aide pour combattre une rébellion, des territoires dans le nord de Bornéo. Les Anglais y établissent un comptoir.
En 1795, Guillaume V d’Orange-Nassau, dernier stathouder des Provinces-Unies, se réfugie en Angleterre devant l’invasion des armées françaises. D’Angleterre, il envoie une série d’instructions à ses administrateurs pour qu’ils cèdent les territoires néerlandais à l’Angleterre. Les Anglais occupent Malacca. En 1819, Thomas Stamford Raffles, lieutenant-gouverneur de Bengkulu dans le sud de Sumatra, établit un comptoir commercial à la pointe sud de la péninsule. Raffles négocie avec le sultan de Johor et obtient la cession de l’île de Temasek, où il fonde Singapour en 1819. Le développement de cette nouvelle colonie va très rapidement dépasser celui de Penang.
En 1821, le Siam envahit Kedah et crée le sultanat de Perlis en le détachant de Kedah.
Par le Traité de Londres de 1824, les Hollandais cèdent finalement Malacca aux Anglais. Ce traité consacre la division du monde malais en deux parties, entre les futures Malaisie et Indonésie.
Néanmoins, les langues sont restées quasiment identiques.
En 1826 Malacca, Penang et Singapour, sous le nom de Straits Settlements (« Comptoirs du Détroit »), sont placés sous l’administration de la Compagnie anglaise des Indes orientales, dont le siège est à Calcutta dans les Indes britanniques.
Ces « comptoirs du Détroit » permettent ainsi aux Britanniques de régner commercialement durant tout le XIXème siècle sur la péninsule, tout en laissant aux différents sultans malais un semblant de pouvoir politique sur leurs sujets. De plus, parallèlement au commerce maritime, la découverte de gisements d’étains enrichit encore plus les Anglais.
Après un traité signé avec le Siam, les Etats encore non fédérés du Nord passent sous contrôle britannique. En 1919, avec ces nouveaux protectorats et les comptoirs du détroit, la couronne britannique domine tout le pays.
De plus, elle profite d’une nouvelle richesse: le latex, tiré de l’hévéa. Il n’y avait pas d’hévéas auparavant en Malaisie mais quelques graines apportées à titre expérimental du Brésil vont transformer le pays. Les planteurs s’enrichissent rapidement et cet « or vert » semé dans la jungle malaise permet à l’Angleterre coloniale de dominer le marché du caoutchouc dans les années 1930.
En 1839 un Anglais du nom de James Brooke (1803-68) achète, avec son modeste héritage, un yacht qu’il arme et avec lequel il part pour Singapour. De là, il se rend à Bornéo en quête d’aventure. Il se met au service d’un prince du sultanat de Brunei, en proie à une guerre civile. En 1841, il est récompensé en étant nommé raja (gouverneur) de la région de Kuching. C’est le point de départ d’un extraordinaire empire privé que Brooke et ses deux successeurs, les raja blancs, vont étendre.
Jusqu’en 1841, le nord de la Malaisie faisait partie du diocèse de Siam (aujourd’hui Thaïlande), diocèse confié aux Missions Étrangères de Paris (MEP). En 1841, le Pape Grégoire XVI confia à cette même société missionnaire française le reste du territoire de la Malaisie. Ainsi, les missionnaires catholiques assuraient une présence continue de Bangkok jusqu’à Singapour. La présence de catholiques romains à Penang remonte à l’origine de la colonie. Dès 1810, des paroisses catholiques étaient desservies par des missionnaires des MEP. La compagne du capitaine Francis Light, Martina Rozell, était elle-même catholique. Et c’est parmi les Eurasiens catholiques que l’administration coloniale britannique recrutera ses premiers fonctionnaires et administrateurs.
L’administration des colonies est transférée à Londres en 1867. À cette époque, l’attitude des Britanniques à l’égard des États malais devient plus agressive. En l’espace de dix ans la plupart de la côte occidentale de la péninsule est tombée sous influence britannique.
Au début du XIXe siècle, les guerres napoléoniennes avaient entraîné une récession de l’activité des Européens en Asie du Sud-Est. Elle permet aux marchands musulmans, Malais du détroit de Malacca et des côtes de Bornéo et habitants de Sulu et de Mindanao, de développer de nouveau un commerce actif. Avec la fin des guerres napoléoniennes, les Européens retrouvent leurs ambitions dans la région. L’antagonisme est inévitable avec le commerce musulman. Cette période a donné naissance à l’image du « pirate malais » dont les romans de Joseph Conrad (1857-1924) se feront encore l’écho à la fin du XIXe siècle.
Les négociants de ces comptoirs ont vu le gouvernement britannique intervenir dans leurs affaires, notamment dans les États malais producteurs d’étain. Les sultans malais refusaient que leurs sujets soient employés par les étrangers. L’administration britannique doit donc recourir à l’immigration de main d’œuvre. Des milliers de coolies venus de Chine travaillèrent dans les mines puis rapidement s’établirent comme négociants. L’exploitation des palmeraies nécessita l’importation d’Indiens venu surtout du Sud de l’Inde. Les Indiens du Nord furent choisis comme suppléants de l’administration et de la police. Cette politique explique la diversité des populations dans la Malaisie d’aujourd’hui.
Ces politiques racistes et classistes furent rapidement dénoncées. Suite aux perturbations créées par les sociétés secrètes chinoises et la guerre civile, la diplomatie britannique de la canonnière a dû être utilisée pour parvenir à une résolution qui a favorisé les négociants.
Le Protectorat britannique :
Finalement, en 1874, les Britanniques signent le traité de Pangkor avec le sultanat de Perak, où ils installent un resident. C’est le début de l’intervention britannique dans les affaires des états malais. Les Britanniques installent également des residents dans les sultanats du Negeri Sembilan et de Selangor.
En 1877, le sultan de Sulu (sud des actuelles Philippines) donne en bail à la British North Borneo Chartered Company ses possessions dans le nord de Bornéo. La compagnie prend en charge l’administration de ce territoire, ainsi que d’autres obtenus du sultan de Brunei, en 1881. Bornéo du Nord devient protectorat britannique en 1888. Cette même année, les Britanniques nomment un resident auprès du sultan de Pahang.
Ils poussent les sultans de Negeri Sembilan, Pahang, Perak et Selangor à former les États malais fédérés (Federated Malay States) en 1896, sous la tutelle d’un haut-commissaire britannique installé à Singapour, qui est également gouverneur des trois colonies ou Straits Settlements.
Après l’occupation japonaise de la Seconde Guerre mondiale (les Japonais occupent Singapour, Bornéo et la péninsule malaise), le sentiment d’indépendance est devenu de plus en plus populaire, encouragé par l’insurrection communiste. Après l’invasion japonaise et la période d’occupation qui s’en est ensuivie durant la Seconde Guerre mondiale, le sentiment d’indépendance est devenu de plus en plus populaire, encouragé par l’insurrection communiste malaise (1948-1960). En 1946, les Britanniques réunissent ces neuf États et les « British Settlements » de Malacca et Penang en une seule colonie, l' »Union malaise » (Malayan Union). Cette Union n’inclut donc pas Singapour, que les Britanniques avaient pourtant jusque là considérée comme une partie de la Malaisie. On peut penser que sa population, à 80 % chinoise, refusait la prépondérance malaise dans une telle union.
En 1946, les Britanniques revenus après avoir abandonné le pays à l’envahisseur nippon, après de violents combats, sont contraints de rétablir une fédération prenant en compte le pouvoir des sultans et d’engager un processus d’indépendance. Cette même année, le protectorat de Bornéo du Nord devient colonie de la Couronne. Charles Vyner Brooke, petit-neveu de James, abdique et Sarawak devient aussi colonie de la Couronne.
Devant l’opposition des nationalistes malais, l’Union est dissoute et remplacée en 1948 par une « Fédération de Malaisie » (en anglais Federation of Malaya, en malais Persekutuan Tanah Melayu), qui rétablit la position symbolique des souverains des États malais. Au sein de cette fédération, les États malais sont des protectorats du Royaume-Uni, alors que Malacca et Penang restent des colonies de la couronne. La fédération impose une citoyenneté unique, afin de s’assurer la loyauté des Chinois et d’Indiens suspectés d’un patriotisme très mesuré.
La Fédération de Malaisie devient indépendante dans le cadre du Commonwealth en 1957. En 1963, la fédération s’associe aux colonies britanniques de Singapour, Bornéo du Nord (renommé Sabah) et Sarawak pour former une nouvelle fédération appelée Malaysia (en français toutefois, le nom de « Malaisie » a été conservé pour désigner la nouvelle fédération). Singapour se sépare de la Malaysia en 1965 pour devenir une république indépendante.
En 1955, c’est l’année des premières élections nationales, en 1957 c’est l’abandon de la souveraineté britannique et la proclamation de la fédération de Malaisie en 1963. Malgré le retrait de la république de Singapour (devenue indépendante en 1965), et des conflits diplomatiques avec les pays voisins: Indonésie et Philippines au sujet des territoires de Bornéo, la nouvelle fédération prend le nom de Malaysia.
De 1959 à 1962, les Britanniques, la Malaisie, Singapour, Sabah et Sarawak négocient en vue de créer une fédération élargie. Ce projet est dénoncé par le président indonésien Soekarno, qui déclare que la Malaisie est une création fantoche des Britanniques qui va accroître leur contrôle sur la région, menaçant l’indépendance de l’Indonésie. De leur côté, les Philippines revendiquent Sabah, sous prétexte que ce territoire avait appartenu au sultanat de Sulu au XVIIIe siècle. Les deux pays s’appuient sur une opinion anti-fédération répandue au Sarawak et à Brunei.
À Brunei, une révolte éclate le 8 décembre 1962, soutenue par l’Indonésie. Des troupes britanniques et gurkhas stationnées à Singapour sont envoyées. Le commandant des rebelles est capturé le 17 avril 1963 et la rébellion prend fin. Aussitôt, des « volontaires » indonésiens pénètrent au Sarawak et à Sabah, se livrant à des attaques et des actions de sabotage et de propagande. Le 27 juillet, Soekarno déclare qu’il va « écraser la Malaisie » (« Ganyang Malaysia »). Mi-1965, les forces armées indonésiennes franchissent la frontière en direction de la partie orientale de l’île de Sebatik près de Tawau au Sabah. L’escalade vers un conflit ouvert de plus grande ampleur ne fut probablement évitée qu’en raison de l’accroissement des tensions politiques internes en Indonésie.
La crise du 13 mai 1969 est un massacre faisant partie des émeutes raciales sino-malaisiennes à Kuala-Lumpur, qui ont débuté le 13 mai 1969. Ces émeutes qui ont persisté ont obligé le gouvernement à déclarer l’état d’urgence national et de suspendre le parlement jusqu’à 1971.
Officiellement, 196 personnes ont été tuées entre le 13 mai et le 31 juillet durant les émeutes, bien que les journalistes et d’autres observateurs estiment que le nombre de personnes tuées est bien plus important. Le gouvernement justifie par ces émeutes sa politique d’après 1969 pour éviter de tels incidents, comme la NPE (Nouvelle Politique Économique).
La Malaisie indépendante et unie peut enfin s’attaquer à l’avenir en s’appuyant sur une nouvelle politique économique. Désormais le gouvernement prône l’unité nationale et souhaite promouvoir une nation « malaisienne » qui transcende les définitions actuelles (Malais, Chinois, Indiens, autres). L’UMNO (United Malay National Organisation, qui regroupait l’ensemble des partis malais), la MCA (Malayan Chinese Association, son équivalent chinois) et la MIC (Malayan Indian Congress des Indiens) avaient formé en 1955 une coalition baptisée « Alliance ». Mais les années 1960 sont marquées par une montée des tensions entre une majorité malaise pauvre et une minorité chinoise détenant les clés du commerce. En 1969, l’échec électoral de l’Alliance est suivi d’émeutes raciales à Kuala Lumpur. Le gouvernement déclare l’état d’urgence.
Afin de sortir des clivages ethniques et économiques, le gouvernement lance en 1970 la New Economic Policy (« nouvelle politique économique ») ou NEP avec pour objectif à 20 ans d’ :
En 1990, le bilan de la NEP est mitigé, la part des Bumiputra n’est montée qu’à 20 %. Celle des autres Malaisiens a elle aussi augmentée, au lieu d’être réduite, passant à 55 %. Les grands perdants sont les étrangers, dont la part est tombée à 25 %.
Désormais le gouvernement prône l’unité nationale et souhaite promouvoir une nation « malaisienne » qui transcende les définitions actuelles (Malais, Chinois, Indiens, autres). L’une des raisons de l’adoption du nom de « Malaysia » lors de sa formation en 1963 était d’ailleurs de dépasser la référence ethnique de « Tanah Melayu » (« Malaisie »), nom de la Fédération jusqu’en 1963. Cependant les politiques de discrimination positive basées sur des critères ethniques démentent cette aspiration.
Armoirie :
Les armoiries de la Malaisie montrent, dans leurs parties supérieures, une étoile à quatorze branches qui représente les treize états de la fédération de Malaisie. Elle faisait autrefois allusion aux quatorze états fédérés, avant que Singapour devienne indépendant. Le croissant de lune situé sous l’étoile, un symbole traditionnel de l’Islam, religion officielle de la Malaisie et de plusieurs symboles de la monarchie.
Les cinq kriss, une dague cérémoniale malaise et indonésienne, situées dans la frange supérieure rouge représentent les derniers états incorporés dans la fédération de Malaisie: Johor, Kedah, Kelantan, Perlis et Terengganu.
Les premiers États qui ont intégré la fédération : Negeri Sembilan, Pahang, Perak et Selangor sont symbolisés par les quatre barres verticales qui figurent au centre du blason. Les drapeaux des quatre états mentionnés, sont formés par des combinaisons des couleurs des barres : dans le cas de Negeri Sembilan son drapeau est composé des couleurs rouge, noir, et jaune ; le drapeau de Pahang est noir et blanc ; Perak noir, blanc et jaune; Selangor rouge et jaune.
La division figurant sur le côté gauche, dans laquelle figure un palmier sur un pont, est le blason de l’État de Penang (Pulau Pinang) et la division droite, représentant l’arbre de Melaka, est le blason de l’État de Malacca.
Les blason de Sabah et Sarawak sont représentés respectivement, dans les divisions inférieures gauche et droite. Au centre de la pointe du blason, figure la fleur nationale, le bunga raya (hibiscus).
Deux tigres soutiennent le blason, symboles de force et de courage.
Dans la partie inférieure figure, écrit sur une ceinture, la devise « L’unité est la force » (“Bersekutu Bertambah Mutu”) en malais.
Autres anecdotes
Si vous mangez avec les doigts, faites-le avec la main droite car la main gauche est considérée comme impure
Ne montrez pas avec l’index mais utilisez le pouce de votre main droite avec les autres doigts repliés.
Les hommes se saluent en disant « Salam », se serrent brièvement la main puis portent cette dernière à leur cœur. Les femmes ne serrent pas la main aux hommes mais sourient et font un signe de la tête ou s’inclinent légèrement.
Spielberg se serait inspiré pour Indiana Jones de l’aventurier Franck Buck, un américain ayant passé une bonne partie de sa vie à explorer la Malaisie
La Malaisie a tout pour faire rêver les passionnés de shopping. En effet, Kuala Lumpur, sa capitale, vient d’être nommée deuxième meilleur endroit en Asie pour le shopping. Elle se place devant d’autres grandes villes telles que Singapour, Shanghai ou encore Tokyo.
La justice malaisienne condamne à six coups de fouet et à 1 an de prison tout musulman surpris à boire de l’alcool. Ici, on ne rigole pas ! Cette punition ne s’applique pas aux non-Malaisiens. Ouf !!!!
Dans l’État du Selangor, il y a 35 mots liés à la religion musulmane qui sont interdits d’usage par les non-musulmans, et ce, aussi bien à l’écrit qu’à l’oral, dont le terme Allah. Celui qui oserait prononcer les mots interdits est sujet à une forte amende.
L’amok est un phénomène propre au Sud-Est asiatique. Il s’agit d’une brusque explosion de violence, une fureur guerrière, souvent meurtrière, qui résulte sûrement plus de l’accumulation de révoltes ou de frustrations réelles que du caractère… Cela appartient au domaine de l’irrationnel.
Les cas sont heureusement très rares et son évocation ne vous empêchera pas de trouver chez les Malais une gentillesse naturelle et un sens de l’hospitalité peu communs.
Les Malaisiens mangent de l’œuf… couvé ! Cet embryon d’oiseau (souvent de cane) vieux d’une petite vingtaine de jours, se consomme en sauce ou à la coque. On dit que les vrais amateurs préfèrent les déguster dans le noir, afin de se concentrer sur les saveurs et non sur son apparence.
Quand vous vous asseyez dans le fauteuil d’un barbier, ce dernier vous pose une question : « Junior ou senior ? » Pas pour bénéficier d’une quelconque réduc, mais plutôt pour savoir si vous voulez être pris en main par un coiffeur débutant ou expérimenté.
Du fait de son odeur pestilentielle, le durian est interdit dans les transports en commun, ainsi que dans les hôtels. D’ailleurs, pour éviter quelques désagréments, il est parfois vendu avec son kit de « survie », à savoir une serviette et une paire de gant en latex.
Les ascenseurs des immeubles majoritairement habités par des Chinois ne possèdent pas de chiffre 4 ; il est systématiquement remplacé par un autre numéro, comme le 3B par exemple. En effet, le 4 est censé porter malheur car il se dit « si » en pinyin et, de ce fait, se trouve être un homonyme du mot « mort ».
Au contraire, le chiffre 8, qui se dit « ba », porte bonheur. Vous n’avez qu’à regarder les numéros de téléphone des Chinois qui en ont les moyens et compter le nombre de 8 !
Il existe des compétitions de teh tarik, littéralement de « thé étiré ». Il s’agit de faire passer le thé, le sucre et le lait chaud d’un récipient à un autre pour l’aérer, en créant ainsi une mousse. Tout un art… assez spectaculaire.
En malaisien, pas de conjugaison, pas d’article, pas de pluriel.
Climat : Le climat est de type équatorial, légèrement tempéré par les entrées maritimes. La température est élevée à longueur d’année, et l’humidité quasi-permanente.
La mousson d’hiver domine entre novembre et février avec de fortes pluies, particulièrement dans les régions de l’est.
La mousson d’été est active à partir d’août et jusqu’en novembre, elle apporte les pluies à l’ouest et s’accompagne de vents très violents.
Tenez compte de ces différences, en évitant les séjours à l’est du pays entre octobre et février.
Pour le reste du territoire, toute l’année peut être propice à votre voyage, si ce n’est le mois du Ramadan où tout fonctionne au ralenti.
La baignade sera possible à toutes les saisons, l’eau est en permanence à plus de 25°C.
Les mois les plus favorables au niveau du climat pour visiter Kuala Lumpur sont Janvier, Février, Mars, Juin, Juillet, Septembre, Octobre et Novembre. En moyenne, il fait chaud toute l’année à Kuala Lumpur. Les mois les plus pluvieux dans cette ville sont Mars, Avril, Novembre et Décembre.
Sur l’année, la température moyenne en Malaisie est de 27.2°C et les précipitations sont en moyenne de 2229.3 mm.
Les meilleurs mois pour visiter la Malaisie sont Février à Juin
Eviter Nov-Mars sur la côte Est , Nov-Janv pour le Taman Nega, Juin-Nov pour Langwarira
Globalement en Juin, nous avons souffert de la température et d’une forte humidité avec des orages quasi quotidiens qui surprenaient les malaisiens eux-mêmes
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