Une campagne destinée à réduire le taux élevé d’analphabétisme en Équateur commença après la Seconde Guerre mondiale ; en 2001, le taux d’alphabétisation atteignait 97,2 p. 100. En principe, l’école est gratuite et obligatoire pour tous les enfants âgés de 5 à 15 ans. Cependant, de nombreuses zones rurales sont souvent dépourvues d’écoles.
L’Equateur posséde plusieurs universités; les principaux établissements d’enseignement supérieur du pays sont l’Université Centrale d’Équateur (1769) et l’Université Catholique Pontificale d’Équateur (1946), à Quito ; Cuenca possède également une université (1868) ainsi que Guayaquil (1867).
Il y a également un établissement scolaire franco-équatorien à Quito qui regroupe plus de 1300 élèves
B. Les Cultures historiques :
1. La culture Machalilla :
1.600 av. J.C. à 800 av. J.C. Ils vivaient dans la région de l’actuelle Machalilla, de la rivière Chone jusqu’à la péninsule Santa-Elena, et vivaient de l’agriculture, chasse. Ils se seraient aventurés dans les régions forestières. Il est possible que cette culture trouve son origine en Colombie où l’on trouve des traces de cultures identiques, connue sous le nom de tradition Zambrano. Ils réalisaient de belles céramiques, moins ou non polies, plus rudes que dans la culture Valdivienne. Ils pratiquaient également la déformation faciale.
2. La culture Guangala :
500 av. J.C. à 500 ap. J.C. Situé dans la région de Machalilla dans le sud de Manabi jusqu’à la péninsule de Santa-Elena. Ils vivaient dans de « grandes » villes en bord de rivières, pêchaient, chassaient, cultivaient et irriguaient leurs terres. Leurs poteries et céramique, souvent des vases, noires, marrons ou en couleurs inversées (peintures négatives) étaient de fine qualité. Ils représentaient souvent les animaux et notamment le canard. Il apparaît qu’ils se tatouaient.
3. La culture Bahia :
Comme pour la culture Guangala et Tolita (voir § plus bas), on connaît peu de la culture Bahia. Elle se situait sur la sur la zone comprise entre Bahia de Caraquez et Manabi. La culture Bahia culture est divisée en deux périodes, 500 av. J.C. jusqu’environ 200 av. J.C., et de 500 ap. J.C. jusqu’à sa disparition peu de temps après. Il vivaient de l’agriculure, peche et chasse. Leur société était divisée en plusieurs classes, fermier, chasseur… Ils pratiquaient la déformation craniale, se vêtissent de fins ornements. Il avait un système avancé de gouvernement. Leur religion était fondée sur le chamanisme.
4. La Chorrera :
Située environ entre 900 et 300 avant J.C. elle est considérée comme sophistiquée. Caractérisée par le détail et la complexité des sculptures, poteries et figurines. Les artistes avaient de soucis du détail et représentaient avec précision les hommes, fruits, animaux….
5. La Culture Valdivia :
Elle se situe principalement sur la côté (Manabi, sud d’Esmeraldas, Guayas, Los Rios, El Oro) au environ de 3500 av J.C. ; et est donc une des plus anciennes. Elle est caractérisée par la qualité de ses céramiques fine d’argile gris clair et notamment de ses figurines de Vénus. Ils avaient aussi des connaissances avancées en agriculture. C’est la culture formative, c’est à dire celle d’après les chasseurs-cueilleurs, la plus ancienne d’Amérique latine.
Certains archéologues, dont Emilio Estrada, à la suite de l’expédition trans-pacifique de Thor Heyerdahl, ont relié cette culture à la culture japonaise des Jomon.
f. La Culture Tolita :
La culture de la Tolita si situe sur une île à 15 minutes du village de la Tola, au nord de la Province d’Esmeraldas. Il y a 2000 ans elle aurait peut-être été un grand centre cérémonial pour rendre hommage a un grand cacique. La culture Tolita se caractérise avec de très beaux travaux de céramique et d’orfèvrerie. Elle aurait connu son apogée entre 600 et 400 avant J.C. A l’arrivée des espagnols les habitants décidèrent de tout détruire. Sur la plage de l’île on trouve de nombreux fragments de poterie. Malheureusement n’importe qui peut les ramasser ainsi qu’acheter des reliques originales, dépouillant ce trésor petit à petit. Il est très important que chacun prenne conscience de l’importance de ce fait.
L’emblème de la Banco Central d’ Equateur a repris le magnifique masque du Roi Soleil de cette culture
C. La diversité culturelle actuelle :
1. Les Quichua
La population indigène de la Cordillère s’identifie par la nationalité, car elle partage un processus historique similaire, de plusieurs siècles, une même langue, une vision cosmique qui harmonise l’Univers, la Terre et l’Homme; une division binaire des oppositions (le froid et le chaud, la terre et le ciel, le haut et le bas), établissant les relations avec les hommes, la nature et les pouvoirs surnaturels. Son modèle d’organisation est basé sur la communauté pour sa production économique, social et culturelle. Leur situation se caractérise par: Economie basée sur l’agriculture, ressource de plus en plus limitée du fait du parcellement des terres, de leur erosion, carence du système d’irrigation, manque de matériel. Prix de leurs productions déterminés par les grandes entreprises agro-alimentaires du pays. Conditions de vie précaires avec manque d’éléctricité, d’eau potable, de salubrité, chemins et accés, écoles et hôpitaux. Enfin, ils sont discriminés pour leur culture. Même s’ils représentent une seule « nation » d’Equateur jusqu’en Bolivie, les Quichuas, à travers les différentes régions, se démarquent les uns des autres par leur mode vestimentaire et plus encore par leur spécialisation artisanale. Pour ne citer que les grandes généralités, nous noterons que ceux de la Province de l’Imbabura, trés commerçants et notament producteurs de vêtements en laine, scultures sur bois et travaux en cuir. Les Quichuas du Cotopaxi sont d’excellents peintres qu’ils réalisent sur des peaux de moutons, ceux du Tungurahua fabriquent de magnifiques tapis en laine, ou encore, les Quichuas Cañari se différenciant nettement par leur mode vestimentaire et qui sont de petits éleveurs d’ovins et de bovins.
Mais une constante dans toutes les provinces, leur activité principale reste l’agriculture : pomme de terre, maïs, ail, oignons, hâricots, fèves, manioc, blé…
Ce sont tous de très bons artisans en céramique, ce qui les amène à se tourner vers la population touristique.
Autre constante, il existe au sein de ces communautés de grands flux migratoires vers les villes où, par leur carences éducatives, ils se retrouvent cantonnés aux travaux pénibles.
2. Les Shuars (Jivaros)
Ils sont environ 40 000, essentiellement dans les Provinces de Morona Santiago Zamora Chinchipe et une partie de Pastaza. Shuar signifie « gens » en balance avec le reste des êtres vivants de la forêt; rejettent bien-évidemment le terme de Jivaro pour ses sous-entendus de sauvages. Ils se sont organisés autour d’une fédération, Sucua, pour la défense et la légalisation de leurs terres ancestrales, l’amélioration de leurs conditions de vie, le respect de leur langue et de leur culture. De leur côté, les Shuars évangéliques, ont constitués une autre association : AIPSE.
L’introduction de l’élevage de bovin et la transformation de la fôret en prairie, a entrainé un très grave appauvrissement des sols. Leur système économique basé sur leurs besoins, s’est transformé en une véritable économie de marché, ce qui a produit des différences socio-économiques entres eux et crée des discordes. Néanmoins, ils tentent de revaloriser leur culture, grâce, notament, à un système éducatif radiophonique, transmis dans tous les centres Shuars de l’Equateur.
Leurs vêtements traditionnels sont, pour les hommes une jupe en coton largement colorée de manière naturelle, et, pour les femmes, une tunique attachée sur une épaule et maintenue à la ceinture par un cordon. Hommes et femmes aiment arborer des bijoux et autres couronnes de plumes.
Ils croient en une évolution de leur être à travers trois étapes qui leur donnera 3 âmes, 3 esprits. Dès l’enfance, le Shuar commence à chercher l’esprit Arutam (à partir de 6 ans), à travers des «pèlerinages» en des lieux sacrés, comme les cascades, et restant quelques jours sans manger. Plus tard, il découvrira également le pouvoir des plantes hallucinogènes afin d’acquérir ses autres esprits.
Les «shamans» shuars se nomment Uwishin, pratiquent la médecine traditionnelle.
La maison traditionnelle Shuar est une hutte en bois et feuilles de palmiers en forme d’élypse. A l’intérieur, les sections séparées confirment les différences entre l’homme et la femme… La section réservée à l’homme sert également à recevoir les visiteurs, alors que le côté des femmes abrite la cuisine. C’est un parfait reflet de leur culture.
3. Les Huaorani :
Les Huaorani vivent en Amazonie équatorienne entre le Rio Napo et le Rio Curaray, et sont estimés à moins de 2.000 individus dont les Tagaeri et Taromenane qui ne seraient plus que quelques dizaines. Bien que leur territoire ancestral s’étendait sur plus de 2 millions d’hectares, les activités pétrolières, orifères, les colons et les marchands de bois, ont entrainé, en 1990, le Président équatorien Borja a leur allouer une propriété collective d’un peu moins de 700.000 hectares afin de faciliter toutes ces activités. Tous les élements extérieurs les ont repoussés loin de leurs terres d’origines et des axes principaux dont les grandes rivières indispensables aux transports et communications. Ils se sont notamment éloignés de la rive sud du Rio Napo, rivière infranchissable par les personnes de notre civilisation jusqu’au début des années 70.
Les Huaorani Tagaeri qui sont les seuls à être restés fidèles au mode de vie traditionnel, sont, eux, profondement enfouis dans la fôret amazonienne entre les rivières Tiputini et Cononaco. Pour les protéger, un parc naturel fût créé en 1979, le Parc Yasuni reconnu réserve mondiale de biosphère par l’UNESCO, incluant par la même, une zone d’intangibilité et excluant donc, théoriquement, toute exploitation pétrolière. Cette création étant conforter par un décret présidentiel signé en 1999. Comme trop souvent, les intentions qui peuvent être bonnes ne s’accompagnent pas des moyens humains, matériels et financiers pour contrôler les entrées de ce parc et les activités illicites et illégales s’y déroulent frequemment. Notons encore que la zone intangible n’a, quant à elle, jamais été annexée au Décret. Que dire encore, d’avoir créé des limites, des «frontières» en pleine Amazonie, à des indiens qui ne connaissent que la liberté des grands espaces ! De manière générale, les Huaorani restent indifférents à ces découpages administratifs. La réputation de tueurs des Huaorani, nommés Aucas (=sauvages) par les populations de colons venus s’installer sur les berges de la Rivière Napo, reste forte, voir intacte, et les souvenirs meurtriers sont encore proches:
En 1956, cinq missionnaires évangélistes nord-américains tentent une première approche et se font tuer à coups de lance. C’est alors le début de la «colonisation» des huaorani par les évangélistes américains (ILV). En 1958, le premier contact pacifique est réalisé par des évangélistes américains appartenant à l’Instituto Linguistico del Verano (l’ILV ou Summer Institute of Linguistique). Il s’établit notament avec des femmes Huaorani qui fuient les guerres perpétuelles entre les clans. Dans ces rencontres, une huaorani, Dayuma, fût un élément trés important et la meilleure ambassadrice de l’ILV auprès de son peuple. L’ILV, autorisé à prêcher en terre équatorienne par le Président Velasco Ibarra au début des années 50 mena, outre une évangélisation intransigeante, des projets linguistiques comme la mise en place d’un dictionnaire et d’une grammaire de manière à traduire la Bible en langue huaorani. Ils vont surtout s’efforcer à sédentariser ces huaorani, nomades,libres et incontrolables, et pour ce faire d’énormes moyens seront mis en place et utilisés à cet effet. Un immense village est alors créé pour recevoir tous les huaorani, avionette, hélicoptère, église, hôpital… rien ne manque à cette organisation dont la richesse reste secrète. Comme à chaque contact entre deux cultures elle entraina, également, l’apport de maladies comme la poliomyélite, la grippe qui fût fatal à nombreux d’entre-eux. Dans le même temps, curieusement, la compagnie Texaco découvrait les premiers gisements pétroliers en territoire huaorani. A mots à peine couverts, de nombreuses personnalité s’accordent à dire qu’à cette époque, il aurait existé une action concertée et convergente de l’Etat équatorien, des compagnies pétrolières américaines et des évangélistes pour écarter les Huaorani de leur territoire afin d’en extraire le pétrole. Le pétrole représentant la première source de revenus de l’Etat équatorien, alimentant son budget parfois jusqu’à 50%, il n’était pas question de perdre une «richesse nationnale» pour une pseudo nation (Huaorani) qui devait coûte que côute s’intégrer à La Nation : l’Equateur. Plus tard, il sera révélé que le dirigeant de Texaco de l’époque était, lui aussi, évangéliste.
En 1987, les Huaorani tuent de la même manière le Vicaire Apostolique d’Aguarica et une sœur missionnaire qui l’accompagnait et qui étaient chargés par la Cie française CGG de trouver un terrain d’entente pour mener à bien leurs recherches dans leur territoire. Pourtant, aujourd’hui, seuls les Tagaeri continuent à tuer pour défendre leur territoire. Les autres Huaorani, tout en conservant leur mode de vie ancestral et le goût des velléités meurtrières par leur lance, se sont fait à l’idée de devoir partager leur territoire avec les «autres» et il n’y a plus eu de véritables drames depuis 1987.
Les Huaorani bien que trés attachés à leur fôret et soucieux de vouloir y vivre sont, dorénavant, ballotés entre les compagnies pétrolières qui n’hésitent pas à les corrompre grâce à de l’alimentation, fusils, des médicaments, de l’essence, des moteurs, voir même des groupes éléctrogènes, sans oublier les sacro-saints poisons occidentaux : argent et alcool. Ajoutons à cela la coupe de bois précieux et des colons toujours plus envahissants, les huaorani auraient besoin, plus que jamais, de rester solidaires et unis face à tous ces dangers. Certaines communautés, désireuses de garder en main leur destin, se tournent de plus en plus vers l’écotourisme, qui, même s’il n’apporte pas les mêmes sources de revenus, permet de vivre en harmonie avec la foret de leurs ancêtres.
La conclusion sera tout à fait personnelle, pour avoir vécu avec eux durant près de cinq ans, je peux dire que j’ai découvert là un peuple gentil, attachant, souriant, heureux. Belliqueux? Jamais, à aucun moment je ne l’ai ressentit, je les respectais et ils en faisait de même à mon égard. Partant régulièrement avec un ou deux d’entre-eux en jungle pendant plusieurs jours, je m’en remettais complètement et aveuglement à eux, et ce sans jamais avoir ressentit le moindre doute, la moindre peur ! Et cette joie de vivre qu’il est aujourd’hui impossible de retrouver dans nos sociétés occidentales, et qui m’oblige à m’interroger : Mais qui sont vraiment les Sauvages ?
4. Les Sionas et Secoyas :
Ils sont environ 600 individus vivant sur les rives Des rivières Aguarico, Eno Shushufindi et dans la Reserve naturelle de Cuyabeno. On les retrouve également au Pérou et en Colombie.
Ces deux peuples étaient séparés à l’origine, mais avec des traditions trés similaires et deux langues dérivée d’une même, le Tukano. Dès le 19ème siècle, ces 2 groupes fûrent touchés par les maladies introduites par les conquistadors, colons et autres aventuriers, se dédiant à l’exploitation du caoutchouc.
A partir de 1955 l’ILV a commencé son travail d’évangélisation et d’«occidentalisation» des ces populations, mais sans grand succès.
Ils traversent encore aujourd’hui une grave crise, celle de l’invasion de leurs terres par les compagnies pétrolières et agro-alimentaires. Se trouvant dans une Réserve naturelle, on les prive des ressources naturelles, ce qui les poussent à chercher de nouvelles sources de survie comme l’artisanat. Le Cacique (chef) est également le medecin et le chef religieux.
Les femmes sont habillées d’une jupe jusqu’au genou, et les hommes ne portent désormais plus la tunique qui provoquait les moqueries des colons.
5. Les Awa (Côte Pacifique) :
Les Awa, signifiant Homme, sont également connus sous le nom de Coaiquer. Ils se trouvent au Nord-Ouest de l’Equateur, dans la Province de Carchi ainsi que de l’Imbabura et Esmeraldas, mais également en Colombie.
Ce sont originairement des agriculteurs itinérants, chasseurs et pêcheurs. Aujourd’hui, ils pratiquent également l’élevage.
Dans leur quête de survie, ils effectuent également des travaux agricoles et forestiers pour les colons de la région.
Leur organisation tourne autour du Grand-père, le Sage, chef du groupe familial, chef spirituel, religieux et médecin.
Ils se sont regroupés pour former des entités légales afin de protéger leurs terres ancestrales bien souvent menacées par l’expansionnisme des colons avoisinants. Ils souffrent de carences en matière d’infrastructures comme eau potable, éléctricité, santé et éducation. Ils tentent néanmoins de conserver leur langue et le savoir des plantes médicinales.
D. Artisanat :
1. Le Panama
Malgré son nom ce chapeau provient bien de l’Equateur et aurait été exporter par les travailleurs équatoriens du Canal de Panama. Le trouvant trés pratique et efficace contre le soleil, la direction en aurait acheté pour tous ses travailleurs puis auraient commencé à le vendre puis l’exporter. C’est pourtant dans la région côtière de Santi-Cristi qu’est fabriqué le véritable chapeau Panama. Très légers, il est fabriqué à partir de la fibre des feuilles de la Paja Toquilla, plante exotique aux feuilles ressemblantes à celles d’un petit palmier pas plus haut que 3 mètres. Légers et résistant, il ne se froisse pas lorsqu’on le roule et ne craint pas l’eau. Différentes qualités existent bien évidement, plus le tissage est fin plus la qualité du chapeau est importante. De nombreuses personnalités l’ont apprécié de Roosevelt à Al Capone en passant par Clark Gable.
2. La Tagua ou Ivoire végétale :
Une fantastique voie de remplacement de l’Ivoire animal que représente cette Tagua. Provenant d’un petit palmier, rarement plus haut que 6 mètres, sont fruit de la taille d’un très gros oeuf, se laisse sécher puis son écorce tombe et le travail de sculpture peut alors commencé. De nombreux artistes réalisent de merveilleuses pièces qui, une fois polie, ressemble à s’y méprendre à de l’Ivoire, d’où son appellation d’Ivoire végétal. Sous forme naturel en Amazonie et sur la côte, aujourd’hui des plantations de ce palmier commencent à fleurir sur la côte, en sélectionnant les palmiers qui donneront les plus gros fruits. N’hésitez donc plus à vous offrir de l’Ivoire (végétale), superbes reproductions d’animaux, ou jeux d’échec, bijoux,… Son usage initiale était réservé à la confection, en effet, on en tirait les boutons de chemises ou pantalons. Vous trouverez également de nombreuses pièces un peu partout en Equateur, ne vous pressez pas trop et comparez les différentes qualités de réalisations
3. L’Alpaga / Alpaca :
Cette laine nous vient des hauts plateaux andins, d’un animal portant le même nom que l’on peut apparenté au Lama. Cette matière est réputée pour être la laine la plus chaude au monde, et ne se trouve plus aussi facilement. Sa laine est utilisée pour la confection de pulls, vestes, écharpes, … en respectant les traditions de la teinte naturelle végétale. Attention un pulls en Alpaga / alpaca ne peut pas valoir 5 à 10 dollars comme il nous arrive de l’entendre sur certains marchés. A ce prix vous aurez un pull avec – de 10 % de laine d’alpaga !! Pour ce type d’achat choisissez un endroit sérieux ayant «pignon sur rue» car c’est un achat qui vous durera de nombreuses années s’il est de bonne qualité.
4. Peinture, l’art Tigua :
Cette technique de peinture provient de l’époque pré-incas, et est donc caractéristique de la région andine (comme par exemple la ville de Latacunga). Cet art est une réalisation picturale de type naif mais comprenant une énorme symbolique. Utilisant de la peau de mouton tendue, la réalisation s’effectuant par couches successives, la réalisation d’un seul tableau peut prendre des jours. Cet art se transmet de générations en générations.
5. Céramiques :
Encore un art ou l’Equateur excelle, et ce depuis des siècles.
Depuis les Incas, les artistes en céramiques se sont transmis cet incroyable savoir faire qui rayonne encore aujourd’hui. Art Incas, par reproduction de pièces originales où tout simplement Art contemporain, véritables créations hétéroclites, d’une représentation de la vie courante à l’évocation de Jésus, en passant par la reproduction des éléments comme la lune, le soleil, les volcans…
Bref de quoi vous surprendre devant chaque boutique ou stand de marché, à consommer sans modération !
Une fois encore, chaque région à son style particulier tandis que les artistes de Quito s’orientent vers de nouvelles créations.
Travail de patience, d’agilité et de précision, ces céramiques sont pourtant encore bien souvent réalisées par des techniques et du matériel (comme le four) ancien, respectant les règles de la tradition sur la qualité de la céramique andine.
6. Sculpture sur bois et Balsa :
La région d’ Ibarra et, notamment, San Antonio de Ibarra est la mecque de la sculpture sur bois. L’équateur comptant d’incroyables richesses naturelles, il vous sera possible de trouver des travaux efféctués sur les plus bois précieux (acajou, cèdre,…). Du meuble (pas très pratique à transporter dans l’avion de retour !!), aux différentes sculpture, (statues, damiers, boîtes en tout genre,…). Ajoutons à ce travail, une pratique répandues sur tout le territoire, celle du façonnage de la Balsa, ce bois incroyablement léger, qui permet de réaliser d’immenses oiseaux (toucans, perroquets, arras,…) avec un poids incroyablement ridicule. C’est également avec ce bois que sont réalisées les boîtes dans lesquelles sont stockés, les fameux chapeaux Panama, enroulés à l’intérieur de ces dernières
E. Musique :
1. Le Pasillo :
Symbole officiel du pays car les équatoriens l’ont véritablement dans l’âme. Il s’agit de la poésie faite musique. C’est d’ailleurs à tel point que l’Equateur a officialisé la journée du Pasillo le 1er Octobre de chaque année. Cette la date a été décidée en 1993 en l’honneur de l’anniversaire du regretté Julio Jaramillo, (« JJ » ou »Rota Rota en Espagnol) un des plus grands représentants de la musique Equatorienne, qui a porté aux quatre coins du monde ce rythme emblématique du petit pays andin. Selon les historiens, le Pasillo était à ses débuts purement instrumental. C’est seulement par la suite que s’installe peu à peu un pasillo vocal, chanté, avec des textes mélancoliques, parlant de la beauté des femmes, exprimant la valeur de ses hommes et la nostalgie de l’être aimé. Ils soulignent aussi l’amour du terroir. Ainsi, un des Pasillo les plus célèbres est «Guayaquil de mes Amours » par Nicasio Safadi, devenu un véritable hymne pour les habitants de la ville portuaire.
2. Musique Andine
Le titre emblématique est El Condor Pasa de Simon and Garfunkel mais qui avait été écrite en 1913 par le compositeur péruvien Daniel Alomia Robles
Elle est marquée par la tonalité voilée et mélancolique de la flûte de pan qu’on appelle en Equateur Rontador formée d’une seule rangée de tubes de bambou
3. Musique Afro-équatorienne
Elle vient du Nors-Ouest du Pays, de la Province d’Esmeraldas Son instrument roi est le Marimba, une sorte de xylophone composé de lattes de bois. Les autres instruments sont le Cunuco, un tambour, la Bomba, un grand tambour et la Guasa, une sorte de maracas Le groupe Azucar en est un digne représentant
4. Autres styles
– Le Sanjuanito Musique enjoué avec des accents mélancoliques – Le Pasacalle, voisin du Passo Doble – La Cumbia d’origine colombienne
5. Les Instruments
a. Les instruments à vent
– La Flûte de Pan ou Rontador , vieille de plus de 2000 ans, faite de plusieurs rangs de tuyau de canne ou de bambou. Elle serait plus difficile à utiliser que la flûte de Pan péruvienne ou bolivienne, la Zampona
Panflute
– La Quena à 7 trous et le Pingullo à 3 ou 4 trous qui sont des flûtes plus ou moins grandes de bambou
b. Les instruments à percussion
– Les Bombos ou tambours
– Les Maracas
– Les Campanas ou grelots
c. Les instruments à cordes d’importation espagnole
– Bandolin : Mandoline
– La Harpe andine ou Arpa Criola
– Le Charrango qui est une mandoline à 10 cordes avec un caisse fabriquée initialement dans une carapace de tatou
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