» Quand j’aurai vu je saurai mais pas pas avant«
Après 2 h de trajet, dans un bus confortable avec un chauffeur à la mine patibulaire, sur une autoroute entourée de culture de palmiers à huile, nous parvenons à Melaka Sentral d’où un sympathique taxi affichant près de 600.000 km au compteur nous conduit pour 20 MYR ( soit 4 euro) à notre hébergement: » Roof Top » : Bel accueil, chambre de 2 lits climatisée avec bon wifi, terrasse quasi privée avec douche.Emplacement à proximité de la rivière et de Jonker Street
Après une rapide installation et une douche, nous partons à la découverte de Melaka:
Malacca ou Melaka (jawi : ملاك بندراي برسجاره, Melaka Bandaraya Bersejarah) est la capitale de l’état malais de Malacca. C’est le plus ancien port de Malaisie, fondé vers 1400. Elle a longtemps joué un important rôle stratégique du fait de sa position dans le détroit de Malacca.
La ville est le chef-lieu d’un des trois district de l’état : Central Melaka.
Véritable Venise de la Malaisie, Malacca abrite un patrimoine de toute beauté. Ancienne ville-carrefour des routes maritimes reliant l’océan Indien à la mer de Chine, Malacca a vu se succéder les colonisations portugaise, hollandaise et anglaise, métissage culturel dont elle garde un héritage architectural pittoresque. De plus, Malacca accueille aujourd’hui une population chinoise importante. Son quartier de Chinatown est ainsi l’un des plus agréables du pays, avec ses jolies façades stylisées et ses temples éblouissants.
Elle est jumelée avec Valparaiso
C’est le plus ancien port de Malaisie.
500000 habitants
Indicatif téléphonique 06
Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, la ville de Malacca regorge de bâtiments historiques majeurs, pour la plupart très bien conservés ou rénovés. Parmi eux figure notamment l’église de Christchurch, point central de la ville, sur la jolie petite place Saint Paul.
Il s’agit d’une église érigée au XVIIIème siècle, à l’architecture typiquement anglicane, qui est également l’église protestante la plus ancienne du pays. L’origine de l’édifice remonterait à 1741, sous la domination hollandaise.
L’intérieur est relativement simple et dépouillé, mais la façade extérieure, avec sa couleur rouge emblématique de la ville, est remarquable.
Cette église fut construite entre 1741 et 1753. Elle a remplacé une église portugaise, qui a été brisé. Des briques ont été expédiées de Zeeland aux Pays-Bas. Sur le sol de l’église, vous trouverez des pierres tombales néerlandaises. C’est la plus ancienne église protestante en Malaisie.
La première mention écrite connue de Malaka provient d’un texte chinois, le Ko Kwo Yi Yu, qui relate une mission chinoise à Malaka en 1403.
La ville fut fondée, selon la légende, par Parameswara, un prince hindou venu de Sumatra qui transforma la ville en une escale pour les navires marchands transitant par le détroit de Malacca qui relie l’océan indien à la mer de Chine. C’était un prince de la cité hindou-bouddhique de Palembang (sud de Sumatra) qui refusait la suzeraineté du royaume javanais de Majapahit et quitta Palembang.
En 1405, l’amiral chinois Cheng Ho se rendit à Melaka avec des cadeaux et une offre de protection de l’empereur Ming ce qui attira les colons chinois. Ainsi naquirent les Baba-Nonya ou Chinois des détroits ou Peranakan. Le quartier de Bukit Cina témoigne de l’établissement de Chinois, qui considéraient qu’il avait le meilleur Feng Shui de la cité. Le cimetière chinois de Malacca est le plus grand cimetière chinois du monde hors de Chine.
Après la mort de Parameswara, Melaka était devenu un puissant état marchand et adopta l’Islam comme religion d’état. De cette époque date la légende des 5 guerriers : Les noms et prouesses de cinq amis d’enfances et compagnons d’armes aux côtés du sultan sont restés célèbres à Malacca. Ils s’appelaient Hang Tua, Hang Jebat, Hang Kasturi, Hang Lekir et Hang Lekiu. Leur plus grand exploit fut de sauver la vie du premier ministre du Sultan. En remerciement, Mansur Shah les prit dans son armée. Il s’attacha vite aux services de Hang Tuah qui fut nommé Amiral des Forces navales sous le titre honorifique de Laksamana. Mais cette nomination suscita bien des jalousies et des convoitises. Une conspiration d’officiers fut montée de toutes pièces pour le faire tomber. Devant ces fausses évidences, le sultan ordonna à regret l’exécution de Hang Tuah…Le bourreau, au parfum de l’injuste complot, décida finalement d’épargner Hang Tua et s’arrangea pour le cacher. Pendant ce temps, le sultan confia à Hang Jebat la tâche de remplacer son ancien ami, ainsi que le kriss sacré de Hang Tuah(arme blanche caractéristique du Monde malais) ce qui constituait un acte véritablement symbolique. Quelques années plus tard, comme le sultan faisait toujours part de sa douleur d’avoir perdu son ami Hang Tuah, ce dernier décida de réapparaître soudainement. Mais Hang Jebat ne voulut ni se démettre ni rendre son honneur et sa fonction au revenant. Arguant de la trahison de son ancien compagnon, Hang Tuah provoqua Hang Jebat en duel. Le combat dura trois jours et trois nuits et fut impitoyable. Au final Hang Tuah tua Hang Jebat d’un coup de kriss sacré. On peut voir le tombeau de Hang Jebat et celui présumé de Hang Katsuri dans les rues de Malacca, et certaines autres portent encore les noms de ces figures malaises légendaires.
Malacca était au début du XVIe siècle la capitale-métropole d’un État dont l’influence se faisait sentir jusqu’à l’extrême limite de l’archipel indonésien. La ville était peuplée de 100 000 à 200 000 habitants. La majeure partie de la population de Malacca se composait de Malais de la classe laborieuse (y compris des esclaves). Elle comprenait également des résidents étrangers : des Tamouls, des Javanais, des Chinois. Le commerce extérieur constituait le revenu principal du sultanat de Malacca. Un système complexe de taxation différenciait les bateaux en provenance de l’ouest et de l’est. Les taxes douanières représentaient 90 % des revenus du sultanat. Les sultans prenaient part aussi au commerce : ils possédaient des bateaux qui faisaient le va-et-vient entre Malacca et la côte indienne du golfe du Bengale. Vers 1500, Malacca était un des points stratégiques du commerce maritime asiatique, par ses liens avec la Chine et avec l’Indonésie orientale et aussi l’Inde, le golfe Persique et la mer Rouge, là où il y avait d’autres États marchands petits et compacts, comme le Yémen sur la mer Rouge et Ormuz dans le golfe Persique.
En 1511, Afonso de Albuquerque, le vice-roi portugais des Indes, attiré par le commerce des épices conquiert la ville en expulsant le Sultan Mahmud Shah (en). Après la prise de Malacca, les Portugais se firent des alliés au sein de la communauté marchande de la ville : des Tamouls, ou des Kélings, marchands renommés. C’est par l’intermédiaire des Kélings, qu’Albuquerque et son représentant à Malacca, cherchèrent à établir des contacts dans d’autres lieux du littoral du golfe de Bengale, dans les îles de l’Asie du Sud-Est et en Extrême-Orient. Des bateaux se rendirent à Martaban en Birmanie, à Pulicat au sud-est de l’Inde, aux Moluques… Ces expéditions se poursuivirent jusqu’en 1518. De ces expéditions, naquit peu à peu le système des carreiras (routes maritimes du commerce de la royauté) reliant les ports asiatiques comme Pulicat et Malacca, ou Malacca et Chittagong (au Bengale). Malacca restera durant 130 ans sous domination portugaise.
François Xavier, co-fondateur de la Compagnie de Jésus avec Ignace de Loyola, passe plusieurs mois à Malacca en 1545, 1546 et 1549. De là, il jette les bases d’une mission aux Moluques. Il fut enterré à Malacca pendant quelques mois, avant que sa dépouille ne soit transférée à Goa. Une légende locale affirma que lors d’une tempête en mer, St François plongea son crucifix dans les eaux pour calmer la tempête ; c’est ce qui arriva mais St François laissa échapper son crucifix. Mais le lendemain on vit sur la plage un crabe tenant un crucifix dans ses pinces. Fou de joie, St François bénit l’animal et depuis on dit que cet animal porte la marque d’une croix sur sa carapace et les Christang ( ou Chrétizns) vous les préparent avec beurre et ail !
En 1641 la ville tombe finalement sous le contrôle des Pays-Bas. Pour les Hollandais de la VOC (Vereenigde Oostindische Compagnie ou « Compagnie hollandaise des Indes orientales »), l’importance de Malacca résidait dans sa position sur le détroit. Les Hollandais signent des accords commerciaux avec plusieurs États de la péninsule pour s’approvisionner en étain. Mais ils devaient aussi porter leurs efforts sur la lutte contre le royaume de Gowa dans le sud de Célèbes, dont l’expansionisme contrariait leurs propres visées sur les Moluques. Avec la défaite finale de Gowa en 1669, la VOC concentre ses activités commerciales sur les Moluques et Java. Dans les années 1670, la VOC ouvre un comptoir sur la côte est de Sumatra, d’où provient l’étain et dont ils contrôlent le commerce par Malacca. Les droits perçus sur ce commerce forment une part importante des revenus de la ville. Mais le commerce de Malaka entre en déclin.
Puis ce sera la période britannique. En 1824 la ville devient propriété britannique, comme tout le reste de la péninsule Malaise. En 1795, le stadhouder (gouverneur militaire) de Hollande Guillaume V d’Orange-Nassau se réfugie en Angleterre devant l’invasion des armées françaises de Napoléon. D’Angleterre, il envoie une série d’instructions à ses administrateurs pour qu’ils cèdent les territoires néerlandais, dont Malacca, à l’Angleterre pour qu’ils ne tombent pas aux mains des Français. De 1826 à 1946, Malacca est gouvernée par la Compagnie anglaise des Indes orientales et ensuite comme une colonie de la Couronne. Elle est incluse dans les Établissements des détroits avec Singapour et Penang. Après la dissolution des colonies de la Couronne, Malacca et Penang participèrent à l’Union malaise, des états malais fédérés (Federated Malay States). Les neuf États malais de la péninsule sont désormais sous protectorat britannique.
La bataille de la Malaisie se déroula en Malaisie britannique et fut l’une des premières opérations du théâtre asiatique de la Seconde Guerre mondiale. Les Japonais prirent rapidement l’avantage face à des forces alliées insuffisamment préparées et équipées, et s’emparèrent des possessions malaises de l’Empire britannique.
Elle n’est redevenue malaise qu’au moment de l’indépendance, en 1957.
Si la ville de Malacca, en Malaisie, a été classée au patrimoine mondial de l’Unesco, c’est notamment parce qu’elle a su conserver, à travers le temps, les traces de la très forte mixité culturelle qu’elle a abritée au fil de son histoire. Cette rue abrite :
– Un temple hindou (Sri Payyatha Vinayagar Moorthi Temple) construit à la fin du XIXème sur un terrain légué par un hollandais ouvert aux autres religions et dédié à la divinité hindoue Vinayagar
– Une mosquée, avec son minaret traditionnel, bâtie en 1868 : Mosquée Masjid Kampung Hulu : Nous y avons été très convivialement acceuilli par un chinois musulman anglophone
La plus vielle mosquée de Malaisie encore en fonction. Elle date de 1728
– Temple Cheng Hoon Teng :
Le temple traditionnel chinois le plus ancien de malaisie (1646)
Il est dédié à Kuan Yin, le déesse de la Miséricorde et réunit Taoisme, Confucianisme et Bouddhisme chinois
– Une Eglise
Perchée au sommet de la colline éponyme, accessible par une série de marches à partir de Town Square, l’église Saint-Paul, à Malacca, est l’un des plus anciens édifices de la ville.
Il ne reste d’ailleurs pas grand chose hormis les murs extérieurs de cette église édifiée en 1521, durant la période de l’occupation portugaise. On peut tout de même admirer, depuis là-haut, une jolie vue sur l’entrée du détroit et sur la ville en contrebas, qui justifient de fait de grimper jusqu’ici !
Après une marche de 5 km sous la chaleur nous sommes arrivés à la Mosquée qui est située sur une île artificielle appelé Pulau Melaka, Masjid Tengku Tengah Zaharah
L’île se situe sur le détroit de Malacca, l’une des plus importantes voies de navigation au monde, connaissant un trafic équivalent à celui du Canal de Suez. La construction de cette mosquée très originale aurait coûté près 3 millions de dollars. Son inauguration a eu lieu le 24 novembre 2006 en la présence du monarque du pays. L’île sur laquelle se trouve l’édifice devait devenir un quartier touristique mais les investisseurs se sont retirés car le projet était trop faramineux. Depuis, à défaut d’argent, l’île est laissée à l’abandon et la mosquée flottante se retrouve au sein de constructions abandonnées.
La mosquée est situé dans l’un des rares endroits ou l’on peut contempler la mer et prier tout en étant caressé par la brise marine. La mosquée Selat Melaka n’est pas la seule du genre en Malaisie. La mosquée Putraya de Kuala Lumpur ou encore celle de Kuala Terengganu paraissent toutes deux flotter.
Mais pas que cela!!!
Ancienne résidence des gouverneurs généraux, le Stadthuys, construit avant 1650, est le plus ancien bâtiment hollandais à l’est de Suez. Il s’agit de la reproduction de l’ancien Hôtel de ville de la ville frisonne de Hoorn aux Pays Bas. Il abrite aujourd’hui la galerie de l’amiral Cheng Ho, le musée d’Ethnographie et le Musée historique. On y observe des collections se rapportant aux arts et à l’artisanat anciens de Malacca : armes, peintures, porcelaines, bijoux, costumes et instruments musicaux. Dans la cour se trouve le musée de l’Education. Le même billet donne également accès au musée de la Littérature, au musée du Gouvernement démocratique et au musée du Gouverneur
Cette maison toute en longueur fut construite en 1896 par Chan Cheng Siew, un roi du caoutchouc qui finit ruiné suite à la grande dépression de 1930. Le mobilier témoigne des influences diverses que connut Malacca (chinoise, malaise, anglaise et portugaise). Les pièces de la maison et l’architecture reflètent aussi ce mélange. Une très belle visite.
Ouvert de 10h à 12h30 et de 14h à 16h30. Entrée (visites guidées) : 10 RM pour les adultes soit 2 euro/per
« Vous recevrez un carnet en français avec l’explication de chaque pièce de la maison, c’est très bien fait et la disposition des objets permet de s’imaginer des moments de vie, on s’y croirait! »
Ne soyez pas inquiets, nous avons pu subvenir à nos besoins alimentaires:
Nous nous sommes même permis quelques folies au Hard Rock Café où nous avons sympathisé avec un serveur d’origine indienne Tamil
Bonsoir vous deux , ravie de pouvoir suivre à nouveau vos aventures ! bonnes fêtes de Pentecôte et gros bisous à vous deux Marithé
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