CULTURE en NOUVELLE ZELANDE

ParJacques BONNAUD

CULTURE en NOUVELLE ZELANDE

LA CULTURE MAORI

A. Les Maori

1. Généralités :

Ce sont des populations polynésiennes autochtones de Nouvelle-Zélande. Ils s’y seraient installés par vagues successives à partir du VIIIe siècle. Ils sont aujourd’hui plus de 700 000 (environ 15 % de la population néo-zélandaise), auxquels il faut ajouter une diaspora de plus de 100 000 personnes dont une grande majorité vit en Australie.

2. Etymologie :

Le mot « maori » distingue les êtres humains mortels des dieux et des esprits. Ce mot se retrouve dans les autres langues polynésiennes comme l’hawaïen ou le marquisien, (Maoli), le tahitien (Maohi) et le māori des îles Cook, avec un sens identique.
Les premiers visiteurs européens des îles de Nouvelle-Zélande (les « Pakehas » arrivés au XVIIIe siècle), ont désigné le peuple qu’ils y ont trouvé par des termes variés comme « indiens », « aborigènes », « natifs » ou encore « Néo-Zélandais ». C’est au contact de ces étrangers que ces populations ont commencé à se désigner d’abord sous le terme de « tangata māori » (homme ordinaire, autochtone), pour finalement ne garder que « māori ». En 1947, le « Département des Affaires indigènes » a été renommé « Département des Affaires māories », consacrant ainsi la reconnaissance de ce terme.

B. La Culture Maori

1. Généralités :

La culture maorie est une culture riche et variée qui comprend des arts traditionnels (Le Haka – la danse guerrière maorie, le Moko – l’art du tatouage, le Kapa haka – l’art du spectacle traditionnel) ainsi que des arts plus contemporain comme la sculpture, la musique, le cinéma ou la littérature.. Elle a une origine polynésienne et s’est développée dans des tribus indépendantes ce qui explique sa diversité et sa complexité.

Toutes fois, on y retrouve des particularités communes :
– L’attachement à la Terre
– L’organisation sociale hiérarchique
– La capacité à la navigation hauturière
– Le respect des anciens
– La gestion parcimonieuse des ressources naturelles : existence d’interdictions périodique (Tapu : tabou) pour préserver les espèces ou les récoltes
– La tradition d’expatriation (en général des cadets des grandes familles) vers de nouvelles terres lorsque les ressources locales devenaient insuffisantes.

Les Maoris ne connaissaient pas le métal et devaient se contenter de ce que leur offrait la nature : Bois. Pierres dures

2. Le Haka :

a. Généralités :
Le Haka est une danse rituelle issue des cultures tribales du Pacifique Sud et interprétée à l’occasion de cérémonies, de fêtes de bienvenue, ou avant de partir à la guerre. Le Haka a été rendu mondialement célèbre par les Maoris et plus particulièrement par l’équipe de rugby à XV de Nouvelle-Zélande qui effectue le Haka Ka Mate avant tous ses matches depuis 1905.

 b. Origine: 

Selon la mythologie maorie, Tama-nui-to-ra, le dieu soleil avait deux épouses :Hine-raumati dame de l’été et Hine-takurua dame de l’hiver

Les maoris créditent l’origine du Haka à Tane-rore l’enfant né de Tama-nui-to-ra et de Hine-raumati.
Tane-rore est dans la culture maorie, le tremblement de l’air que l’on peut voir lors des journées chaudes de l’été. Dans le Haka Maori Tane-rore est représenté par le tremblement des mains effectué lors de la danse.
Le Haka est un nom générique pour toutes les danses Maoris. De nos jours, le Haka est défini comme la partie du répertoire de danse où les hommes sont à l’avant et les femmes à l’arrière en support vocal. La plupart des Haka contemporains sont des Haka Taparahi c’est-à-dire des Haka sans armes.
Plus que tout autre aspect de la culture Maorie, cette danse complexe est une expression de la passion, de la vigueur et de l’identité de ce peuple. Le Haka, plus qu’un passe-temps, était une coutume importante surtout au moment de souhaiter la bienvenue aux hôtes lors de rencontres sociales. La réputation des tribus reposait en partie sur leur habileté à faire le Haka.

c. Dans le Sport :                                                                                                   

Cette danse tribale est devenue célèbre à travers le monde grâce au rayonnement de l’équipe néo-zélandaise de rugby à XV, les All Blacks. Les joueurs en tenue noire interprètent traditionnellement un Haka nommé Ka mate avant le début de chacune de leurs rencontres, dans le but d’impressionner leurs adversaires.
L’interprétation systématique du Haka dans les matchs de rugby date de 1987 lors de la première Coupe du monde de rugby. Auparavant le Haka était réservé aux tournées des All Blacks dans les pays étrangers.
Mais les joueurs de rugby à XV ne sont pas les seuls à l’utiliser avant leur match sportif. Les Wheel Blacks, l’équipe nationale néo-zélandaise de rugby en fauteuil roulant, effectuent également un Haka en début de match.
Le Haka occupe une part très importante dans la vie culturelle des Néo-Zélandais (qu’ils soient maoris, métis ou anglo-saxons) et constitue un élément fondamental de leur identité nationale. On pratique le Haka partout : dans les lycées, les universités, dans l’armée, etc.
D’autres nations de la zone océanienne exécutent un Haka avant d’entamer une rencontre de rugby. Ainsi les îles Fidji (cibi), les îles Samoa (Siva tau) et les îles Tonga (Sipi Tau) possèdent leur propre Haka d’avant match.
Le Ka Mate, la danse guerrière maorie que l’on voit avant chaque match de rugby aurait été composée vers 1820 par Te Rauparaha grand chef maori de l’iwi māori Ngāti Toa. Te Rauparaha est né dans la décennie 1760 à Kawhia ou bien à Maungatautari et mort en 1849. Il demeure célèbre à la fois en tant que chef de guerre, ayant conquis une large partie de la Nouvelle-Zélande dans les années 1820 et 1830 pendant les Guerres des mousquets, et en tant qu’auteur du légendaire haka Ka Mate.
lors qu’il fuyait ses ennemis de la tribu Ngati Tuwharetoa, Te Rauparaha se réfugia auprès de Te Wharerangi chef de la région Rotoaira et lui demanda de l’aide.
Te Whareangi, d’abord hésitant, permit finalement à Te Rauparaha de se cacher dans son kumara pit, un genre de fosse où les Maoris stockaient leurs kumaras (patates douces).
Te Rauparaha bien que caché au fond de la fosse était certain d’être découvert et tué car il pouvait entendre la tribu se rapprocher de la fosse. Il se répétait tout bas « je meurs, je meurs ».
Quand il se rendit compte que ses ennemis ne l’avaient pas trouvé, Te Rauparaha se mit à crier :
« Ka Ora, Ka Ora ! je vis, je vis ! L’homme « poilu » qui est allé chercher le soleil l’a fait briller à nouveau ! Le soleil brille »
En parlant de l’homme poilu, Te Rauparaha parlait de Te Wharerangi, qui était célèbre pour son corps très velu.
Littéralement, « upane » veut dire « marches ». Il est probable que Te Rauparaha crié « upane » à chaque marche gravie pendant son retour vers le grand soleil et la liberté. Une fois sorti de la fosse, Te Rauparaha aurait dansé son Haka de joie devant Te Wharerangi.
En définitive, le Ka Mate une danse et un chant dont les paroles ne sont pas violentes comparées à certains autres Hakas du Pacifique et notamment les Hakas des îles Tonga et Fidji qui sont beaucoup plus sanglants.
Les Paroles du Ka Mate en Français : Je meurs ! je meurs ! je vis ! je vis ! Je meurs ! je meurs ! je vis ! je vis ! Voici l’homme poilu Qui est allé chercher le soleil Et l´a fait briller à nouveau ! Un pas ! Un autre pas ! Un pas ! Un autre pas ! Devant le soleil qui brille ! Hi !
Le Kapa o Pango est un nouveau Haka de l’équipe des All Blacks, l’équipe nationale de rugby à XV de Nouvelle-Zélande. Ce nouveau Haka ne remplace pas le Ka mate de la tribu Ngati Toa mais les All Blacks l’utilisent pour des occasions spéciales.
C’est Derek Lardelli qui a conseillé les joueurs pour la création de ce nouveau Haka composé spécialement pour eux, en ayant suivi leur envie de rendre hommage à leur pays.
Le 27 août 2005, les All Blacks ont surpris la planète rugby en interprétant un nouvel Haka face à l’Afrique du Sud, pendant le tournoi des Tri-Nations.
On raconte que le Kapa o Pango a été créé car les Néo-Zélandais n’auraient pas apprécié le fait que les supporters sud-africains aient sifflé le Ka mate lors d’un précédent test-match.
Cet Haka est plus guerrier et suscite la polémique. Les All Blacks miment en effet l’égorgement de l’adversaire à la fin du chant. Certaines équipes ont souligné le caractère antisportif d’un tel geste malgré sa signification différente dans la culture Maorie.
Les Néo-Zélandais ont dansé ce Haka face à l’Afrique du Sud (le 27 août 2005), l’Angleterre (le 19 novembre 2005 à Twickenham) et l’Australie (le 8 juillet 2006). Le XV de France n’a jamais eu l’occasion de l’affronter. Pour Derek Ladelli cette nouvelle danse est avant tout une façon pour les joueurs de rendre hommage à leur pays. Le chant évoque « la fougère argentée » symbole de la Nouvelle-Zélande. Son titre même « Kapa o Pango » signifie « All Blacks ».
Les paroles du Kapa o Pango : Laissez-nous nous unir avec notre terre C’est notre terre qui gronde Nous sommes les All Blacks Il est temps ! C’est mon moment ! Notre règne Notre suprématie triompheront Et nous atteindrons le sommet !La fougère argentée ! All Blacks ! La fougère argentée ! All Blacks !

C. Légendes Maori:

a. La Génèse:

Au commencement, il n’y avait ni ciel ni mer, ni terre, ni dieux. Il n’y avait que l’obscurité, que Te Kore, le néant. C’est de ce néant que les parents des Maoris sont apparus, Papatuanuku, la mère de terre, et Ranginui, le père de ciel.
De l’union de Papatuanuku et Ranginui sont nés 70 enfants masculins, futurs dieux des Maoris. Ces enfants étaient malheureusement enfermés dans l’obscurité éternelle, alors qu’ils n’aspiraient qu’à voir la lumière. C’est pourquoi ils décidèrent d’agir contre l’union étouffante de leurs parents. Après plusieurs discussions deux solutions se profilaient pour accéder à la lumière : les tuer ou les séparer.
Tumatauenga, le dieu de la guerre, dit : « tuons nos parents » alors que Tane-Mahuta, le dieu de l’homme et des forêts et de tous ceux qui habitent les forêts, préférait les séparer. Il proposa donc que Ranginui monte au ciel, et que Papatuanuku aille sous terre.
Finalement, tous les enfants se mirent d’accord. Sauf Tawhiri Matea, le dieu des vents qui était le seul enfant à ne pas vouloir séparer ses parents. Il craignait que son royaume soit renversé.
Tangaroa, le dieu de la mer, et Tumatauenga, le dieu de la guerre n’avait pas la force suffisante pour cette tâche, c’est donc Tane-Mahuta qui se leva et fort comme l’arbre de Kauri, plaça ses épaules contre sa mère Papatuanuku et ses pieds contre son père Ranginui. Il poussa fort, pendant très longtemps. Rangi et Papa pleurèrent de douleur, demandant à leurs fils « pourquoi vous souhaitez détruire notre amour ? »
Après un long moment Tane est finalement parvenu à séparer Rangi et Papa, et pour la première fois les enfants ont vu la lumière du jour. Après quoi, Tawhiri Matea, le dieu des vents qui avait été contre la séparation de ses parents, est allé rejoindre son père au ciel. C’est pourquoi il y a des vents turbulents qui donnent l’assaut sur terre. Ils sont provoqués par Tawhiri Matea, aveuglé par la vengeance.
Une fois Papatuanuku et Ranginui séparés, il y eut un ciel et une terre. Cependant, il y manquait un élément fondamental… Tane décida donc de créer une femelle. D’un secteur appelé Kura-waka, Tane a pris un bloc d’argile, et l’a modelé en une femme. Il a alors expiré la vie en elle, et c’est comme ça que fut créé Hine-Ahu-One, la femme.

b. La légende du Moko :
Selon la mythologie Māorie, le tatouage a commencé par une histoire d’amour entre un jeune homme qui s’appelait Mataora (ce qui signifie  » visage de la vitalité « ) et une jeune princesse du monde des ténèbres du nom de Niwareka.
Un jour Mataora frappa Niwareka. Niwareka s’enfuit alors pour rejoindre le royaume de son père, un royaume nommé Uetonga. Mataora, le cœur brisé et repentant, partit à la recherche de Niwareka. Après bien des épreuves, et après avoir surmonté de nombreux obstacles, Mataora est finalement arrivé dans le royaume de Uetonga. Mais, après son long voyage, la peinture de son visage était sale et abîmée.
La famille de Niwareka se moqua de la piteuse apparence de Mataora.. Humblement, Mataora implora le pardon de Niwareka , et elle finit par le lui accorder. Le père de Niwareka offrit alors à Mataora de lui enseigner l’art du tatouage. En même temps, Mataora apprit l’art de Taniko – qui consistait à garnir le bord des manteaux de tresses de toutes les couleurs.
Mataora et Niwareka ont ensuite regagné le monde des humains, en y rapportant l’art du moko et celui du taniko.

c. La Légende de Waitaki, la légende du Jade 
Le prétendant, un être marin surnaturel, d’une belle jeune femme, nommée Waitaki,   finit par la transformer en pierre de jade afin que son marine puisse la reprendre

D. Le Moko : Tatouage

La tête était considérée comme la partie la plus sacrée du corps, et comme le tatouage faisait couler du sang, les artisans tatoueurs, les « tohunga-ta-oko », étaient des personnes particulièrement « tapu ». Tous les Māoris de haut rang étaient tatoués et ceux qui ne l’étaient pas étaient considérés comme des personnes sans aucun statut social. Par ailleurs, le moko rendait le guerrier attirant pour les femmes.
Le tatouage commençait dès la puberté, accompagné de beaucoup de rites et de cérémonies rituelles. L’instrument employé pour tatouer était un ciseau en os, soit avec un bord en dents de scie, soit avec un bord droit et très tranchant. La première opération du tatouage consistait à faire de profondes entailles dans la peau.
Ensuite, on trempait le ciseau dans un pigment de suie, tel que la gomme brûlée de l’arbre indigène gomme, le Kauri ( grand conifère des forêts du nord de l’île du Nord, au fût élancé et à la couronne très haute, qui peut devenir géant ), ou bien la suie des chenilles brûlées. Ensuite, le pigment était martelé dans la peau.
C’était extrêmement douloureux et très long ; souvent, on plaçait des feuilles de l’arbre indigène, le Karaka, sur les incisions boursouflées du tatouage pour accélérer la guérison.
Les guerres étaient fréquentes, et le guerrier avait peu de temps pour récupérer. Durant le temps de guérison, il était souvent impossible de manger, à cause du gonflement du visage. Pour y arriver, on versait de la nourriture liquide dans un entonnoir en bois, jusqu’à ce que le guerrier soit à nouveau capable de s’alimenter normalement. Pendant le tatouage, on jouait de la flûte et on récitait des poèmes, pour aider à soulager la douleur.
Bien que les tatouages se fassent surtout sur le visage, les guerriers du nord d’Auckland se faisaient des tatouages en spirale sur les fesses, et souvent jusqu’au genoux.
Les femmes étaient moins tatouées. Leurs lèvres étaient soulignées, habituellement de bleu foncé. Leurs mentons étaient tatoués, et parfois quelques lignes fines décoraient les joues et le front.

 

L’ EDUCATION 

Le système scolaire néo-zélandais est très différent du système européen. En Nouvelle-Zélande, l’accent est porté sur l’épanouissement et le bien-être de l’enfant. Les élèves ont très peu de devoirs à faire à la maison.
Le ministère de l’Éducation n’impose pas de réel programme. Par contre, les écoles sont classées selon leurs résultats à l’examen annuel national auxquels sont soumis tous les élèves néo-zélandais. Il existe des écoles publiques et privées, toutes deux sont payantes, même si on parle plus de « donations » que de frais d’inscription. Les écoles privées sont
quant à elles bien plus chères et l’uniforme y est de rigueur.

Les cours sont dispensés de 9 h à 15 h du lundi au vendredi et les professeurs privilégient les activités en plein air. Les élèves kiwis participent généralement à
de nombreuses activités extrascolaires sportives et artistiques après les cours.L’année scolaire commence en janvier mais les inscriptions peuvent se faire tout au long de l’année de manière simple et rapide, si vous êtes résident ou possédez un visa de travail. Une pièce d’identité, le règlement des frais d’inscription et un justificatif de domicile de l’élève suffisent dans ce cas pour intégrer un établissement. Sinon, il faudra vous procurer un visa étudiant pour votre enfant. Vous pouvez opter pour l’école de votre choix en fonction des places disponibles. Toutefois, la priorité est donnée aux enfants vivant dans le quartier où se situe l’école. L’inscription se fait selon l’âge de l’enfant
et son niveau. A 5 ans, il sera en « year 1 », à 6 ans en « year 2 », et ainsi de suite jusqu’en « year 13 ». Il n’existe pas de maternelle publique avant l’âge de 5 ans, mais il existe des crèches parentales et des jardins d’enfants.

 

LE CINEMA

La production cinématographique néo-zélandaise s’est affirmée dans les années 1970. On crédite généralement Geoff Murphy des premiers vrais succès nationaux, parlant de sujets néo-zélandais dans des décors néo-zélandais. À son actif, le road movie Goodbye Pork Pie (1981), Utu (1983) et Le Dernier Survivant (The Quiet Earth, 1985).
En 1987, Ngati est le premier long-métrage à avoir été réalisé par un Maori. Le film néo-zélandais le plus connu sous nos cieux reste cependant La Leçon de piano de Jane Campion (1993), si merveilleusement plongé dans l’atmosphère coloniale. C’est aussi le premier film néo-zélandais à avoir reçu des récompenses internationales.
L’année suivante, 2 autres films connurent une large audience : Créatures célestes (Heavenly Creatures) de Peter Jackson avec Kate Winslet, et L’Âme des guerriers (Once Were Warriors) de Lee Tamahori.
Ces dernières années sont marquées par l’empreinte de Peter Jackson, qui débuta en faisant des films d’horreur à petit budget, avant de tourner la trilogie du Seigneur des anneaux (2001-2003), puis Le Hobbit : Un voyage inattendu (2012), réalisés en Nouvelle-Zélande avec des équipes locales. C’est lui encore qui a tourné le remake de King Kong en 2005.

 

LA LITTERATURE

L’histoire de la littérature néo-zélandaise débute vraiment au début du XXe siècle avec deux femmes. Katherine Mansfield (1888-1923), dont la jeunesse libre – dissolue, disait-on alors – s’est fanée dans les sanatoriums européens où elle tentait de soigner sa tuberculose, a véritablement commencé sa carrière en 1920 avec Miss Brill (Félicité), le portrait acidulé d’une femme fragile vivant une vie de plaisirs simples à Paris. Beaucoup la reconnaissent comme l’une des meilleurs écrivains de nouvelles de l’époque.
D’un tout autre genre, Dame Ngaio Marsh (vers 1895-1982) a travaillé pour le théâtre avant de devenir célèbre pour ses romans policiers. Dans les années 1930 et 1940, elle s’imposa comme l’une des quatre « reines du crime » anglo-saxonnes aux côtés d’Agatha Christie. L’œuvre de Dame Ngaio Marsh est la plus marquée par des traits d’humour.
Les années 1950 marquent l’explosion de la littérature néo-zélandaise, fruit du rejet du formalisme qui se dessinait déjà avant-guerre. Modernisme et réalités sociales deviennent des éléments moteurs de la recherche, alors que se définit enfin un sentiment national, détaché de la Grande-Bretagne.
Parmi les premiers à s’imposer, Janet Frame (1924-2004) est un cas à part. Cette jeune femme diagnostiquée comme schizophrène, internée durant 8 ans dans des hôpitaux psychiatriques, publie en 1951 The Lagoon (Le Lagon), un recueil de nouvelles dont le succès lui vaut d’échapper à la lobotomie ! Pressentie pour une candidature au Nobel, elle décéda peu avant d’une leucémie. Jane Campion a adapté son autobiographie, Un ange à ma table.

 

FETES et JOURS FERIES

Janvier

Dimanche, 1er Janvier 2017
New Year’s Day  (Jour de l’An)
jour férié officiel en Nouvelle-Zélande
Lundi, 2 Janvier 2017
Day after New Year’s Day
jour férié officiel en Nouvelle-Zélande

Février

Lundi, 6 Février 2017
Waitangi Day
jour férié officiel en Nouvelle-Zélande

Avril

Vendredi, 14 Avril 2017
Good Friday
jour férié officiel en Nouvelle-Zélande
Lundi, 17 Avril 2017
Easter Monday
jour férié officiel en Nouvelle-Zélande
Mardi, 25 Avril 2017
Anzac Day
jour férié officiel en Nouvelle-Zélande

Juin

Lundi, 5 Juin 2017
Queen’s Birthday
jour férié officiel en Nouvelle-Zélande

Octobre

Lundi, 23 Octobre 2017
Labour Day
jour férié officiel en Nouvelle-Zélande

Décembre

Lundi, 25 Décembre 2017
Christmas Day
jour férié officiel en Nouvelle-Zélande
Mardi, 26 Décembre 2017
Boxing Day

 

ARTISANAT

L’artisanat en Nouvelle-Zélande remonte à l’arrivée des premiers colons maoris venus de Polynésie, il y a plus de 700 ans. Ils apportaient avec eux une longue tradition d’artisans sculpteurs. La culture et les techniques européennes, comme la photographie, ont été introduites par les pionniers au XIXe siècle. En subissant à la fois l’influence locale et en restant ouvert aux influences extérieures, l’artisanat néozélandais est aujourd’hui extrêmement populaire.

Des artistes comme les peintres John Reynolds, Bill Hammond et Peter Robinson, les sculpteurs Neil Dawson et Jacqueline Fraser, la photographe Anne Noble et le souffleur de verre Ann Robinson font partie des artistes néozélandais les plus reconnus.
Un événement majeur pour la reconnaissance de la culture maorie fut l’exposition  » Te Maori  » en 1984, une imposante collection qui circula notamment aux Etats-Unis.

Aujourd’hui, oeuvres traditionnelles et créations contemporaines sont chapeautées par un réseau d’artistes nommé Toi Maori Aotearoa. L’intégrité et la valeur de ces créations sont, de plus, protégées par l’appellation Toi Iho TM, certifiant leur origine maorie.
Peu à peu, l’artisanat néozélandais se fait une place hors de ses frontières. Exposé aux biennales de Sydney et aux triennales Asie-Pacifique, il se gorge d’influences extérieures depuis quelques dizaines d’années. Pourtant, il a fallu attendre 2001 pour que la Nouvelle-Zélande participe à la biennale de Venise, et la première grande exposition d’art contemporain de Nouvelle-Zélande et du Pacifique s’est ouverte en 2004.

PERSONNAGES CELEBRES

Sir Edmund Hillary (alpiniste)
Jane Campion (réalisatrice de la Leçon de Piano),
Peter Jackson (réalisateur du Seigneur des Anneaux et du Hobbit),
Russell Crowe  (Gladiator)
Anna Paquin (actrice dans X-Men, True Blood)
 Keith Urban (musicien country)
Natasha Bedingfield (chanteuse pop)
Richie McCaw (rugbyman des All Blacks)…
Le prix Nobel Rutherford découvreur de la structure de l’atome, Prix Nobel de Physique pour cela, et dont les travaux suivants sur l’atome ont fait de lui le père de la physique nucléaire moderne

 

À propos de l’auteur

Jacques BONNAUD author